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//SOMMAIRE - INDEX ONOMASTIQUE// : Les auteurs latins ont parlé des Aemilii * Les prénoms et leur abréviation * Statistiques consulaires de la République * Notes d'épigraphie * Les monnaies d'Aemiliens de la République * Amilus ou Amilo en Maurétanie * Les noms de famille de la gens Aemilia * Cognomen et agnomen, quelles différences ? * La rivière Aemilianus en Sicile * Le fleuve mythique Ameles * Un fabricant de garum * Les cistophores d'Aemilius Regillus * L'Afrique Proconsulaire et les Aemilii * Aimilios d'Egine sculpteur grec de l'Antiquité * Les Aemilii ont écrit * Marcus Aemilius Lepidus et les corses * Les esclaves affranchis et les Aemilii *
**Les PRENOMS (PRAENOMEN) et leur ABREVIATION**:
Pour ce qui concerne uniquement la famille Lepidi dont est issu le triumvir de la fin de la république, le fils aîné s'appelle généralement Marcus et les plus jeunes Lucius et Quintus (prénom qui donnera la patronyme français Quinton par ex.) mais une autre branche de ces Lepidi préfèrera celui de Manius ou à l'occasion seulement celui de Marcus !
**Les PRENOMS (PRAENOMEN) et leur ABREVIATION**:
Pour ce qui concerne uniquement la famille Lepidi dont est issu le triumvir de la fin de la république, le fils aîné s'appelle généralement Marcus et les plus jeunes Lucius et Quintus (prénom qui donnera la patronyme français Quinton par ex.) mais une autre branche de ces Lepidi préfèrera celui de Manius ou à l'occasion seulement celui de Marcus !
Deletions:
**ABREVIATIONS DES PRENOMS (PRAENOMEN)**:
Additions:
A ces prénoms de base il faut ajouter les numéros d'ordre relatifs à l'ordre de naissance pour un même prénom soit de Secundus à Décimus (2 à 10) sauf le n° 9 (nonus) qui n'existe pas car le préfixe "non" était connoté négatif. Ces prénoms n'étaient utilisés que par les proches.
Deletions:
Additions:
Les esclaves n'ont qu'un nom individuel en rapport en général à la culture où ils sont nés; il peut s'agir bien sûr d'une caractéristique physique ou morale mais surtout une référence au pays ou peuple dont ils sont originaires ou d'une référence religieuse à un dieu local... Cette main d'oeuvre était d'un prix d'achat sur le marché aux esclaves très variable, dépendant du sexe, de l'âge, de l'état général et de la notoriété de l'acheteur (cf ci-après); mais cette force de travail était nécessaire dans beaucoup de secteurs de la vie des romains : domesticité, administration publique et privée, enseignement, pour les mieux lotis mais encore agriculture, industrie, mines, transports, entretien des équipements publics, construction...pour ceux qui considérés comme bêtes de somme le sont moins ou pas du tout! Ceux qui sont proches de leur patronus peuvent espérer un affranchissement dont ils devront cependant souvent s'acquitter du prix ! Ce changement d'état était réglementé par le droit bien sûr, par ce que l'on nomme la manumissio qui pouvait prendre plusieurs formes : devant un magistrat, par l'inscription au cens, ou par testament notamment; le signe affirmant cet acte consistait en l'apposition des mains sur la tête de l'affranchi, ce que peut nous rappeler quelque geste rituel chrétien ou cathare postérieur. Mais pour autant ce nouveau statut pour eux d'hommes (et femmes) libres ne sera pas exactement comparable à celui des citoyens d'origine. Ils demeurent fortement rattachés à leur ancien maître et lui doivent leurs devoirs comme tout libre affidé ou parent. Et dans ce cadre ils vont prendre en général non seulement son nom (de gens) mais aussi son prénom, leurs ancien nom individuel étant relégué à la position de cognomen.
Pline dans son Histoire Naturelle (7, XXXIX) cite d'ailleurs l'achat à Rome, entre les années -115 et -90 par ce même consul d'un esclave sans doute exceptionnel qui était quand même grammairien, ce qui ne courait pas les offres ordinaires, nommé Daphnis qu'il eût pour le coût exorbitant et c'est un record, de 700.000 sesterces !! Et l'on en sait un peu plus sur la destinée de ce véritable "bijou" : à la mort de Scaurus son maître, il fut revendu pour le même prix (!) à un certain Q. Lutatius Catulus (de la gens Lucilla ?) qui, lui, l'affranchit peu après !! On peut penser qu'alors son nom devint Q. Lutatius Daphnisius. Cet homme "précieux" avait été initialement acheté par un poète nommé Accius lui-même descendant d'esclave affranchi et l'on pense que son prix atteint un tel sommet hors de proportion, lors de sa vente, en raison de la notoriété elle-aussi exceptionnelle de son acheteur Scaurus, dont Cicéron lui-même dit dans son "Oratore" qu'il était "prince du Sénat" et "sénateur de la ville".
Un autre ex. spécial nous est fourni par M. Aemilius Avianus de la gens Avia (adopté par la gens Aemilia) dont parle encore Cicéron, cette fois dans ses lettres (Fam, XIII). Il cite notamment deux de ses esclaves affranchis nommés C. Avianus Evander (Fam, XIII) des années -50 et C. Avianus Hammonius (Fam, XIII, 21,2) vers -46 qui sont d'origine grecque. Par la lettre Fam VII (18,3) on sait que le triumvir Aemilius Lepidus eut un affranchi du nom de M. Aemilius Philemon, sans doute encore un grec.
NB : Je citerai d'autres affranchis aemiliens dans la partie Empire.
Pline dans son Histoire Naturelle (7, XXXIX) cite d'ailleurs l'achat à Rome, entre les années -115 et -90 par ce même consul d'un esclave sans doute exceptionnel qui était quand même grammairien, ce qui ne courait pas les offres ordinaires, nommé Daphnis qu'il eût pour le coût exorbitant et c'est un record, de 700.000 sesterces !! Et l'on en sait un peu plus sur la destinée de ce véritable "bijou" : à la mort de Scaurus son maître, il fut revendu pour le même prix (!) à un certain Q. Lutatius Catulus (de la gens Lucilla ?) qui, lui, l'affranchit peu après !! On peut penser qu'alors son nom devint Q. Lutatius Daphnisius. Cet homme "précieux" avait été initialement acheté par un poète nommé Accius lui-même descendant d'esclave affranchi et l'on pense que son prix atteint un tel sommet hors de proportion, lors de sa vente, en raison de la notoriété elle-aussi exceptionnelle de son acheteur Scaurus, dont Cicéron lui-même dit dans son "Oratore" qu'il était "prince du Sénat" et "sénateur de la ville".
Un autre ex. spécial nous est fourni par M. Aemilius Avianus de la gens Avia (adopté par la gens Aemilia) dont parle encore Cicéron, cette fois dans ses lettres (Fam, XIII). Il cite notamment deux de ses esclaves affranchis nommés C. Avianus Evander (Fam, XIII) des années -50 et C. Avianus Hammonius (Fam, XIII, 21,2) vers -46 qui sont d'origine grecque. Par la lettre Fam VII (18,3) on sait que le triumvir Aemilius Lepidus eut un affranchi du nom de M. Aemilius Philemon, sans doute encore un grec.
NB : Je citerai d'autres affranchis aemiliens dans la partie Empire.
Deletions:
Pline dans son Histoire Naturelle (7, XXXIX) cite d'ailleurs l'achat à Rome, entre les années -115 et -90 par ce même consul d'un esclave sans doute exceptionnel qui était quand même grammairien, ce qui ne courait pas les offres ordinaires, nommé Daphnis qu'il eût pour le coût exorbitant et c'est un record, de 700.000 sesterces !! Et l'on en sait un peu plus sur la destinée de ce véritable "bijou" : à la mort de Scaurus son maître, il fut revendu pour le même prix (!) à un certain Q. Lutatius Catulus qui, lui, l'affranchit peu après !! On peut penser qu'alors son nom devint Q. Catulus Daphnisius. Cet homme "précieux" avait été initialement acheté par un poète nommé Accius lui-même descendant d'esclave affranchi et l'on pense que son prix atteint un tel sommet hors de proportion, lors de sa vente, en raison de la notoriété elle-aussi exceptionnelle de son acheteur Scaurus, dont Cicéron lui-même dit dans son "Oratore" qu'il était "prince du Sénat" et "sénateur de la ville".
Un autre ex. spécial nous est fourni par M. Aemilius Avianus de la gens Avia dont parle encore Cicéron, cette fois dans ses lettres (Fam, XIII). Il cite notamment deux de ses esclaves affranchis nommés C. Avianus Evander (Fam, XIII) des années -50 et C. Avianus Hammonius (Fam, XIII, 21,2) vers -46 qui sont d'origine grecque. Par la lettre Fam VII (18,3) on sait que le triumvir Aemilius Lepidus eut un affranchi du nom de M. Aemilius Philemon, sans doute encore un grec. Je citerai d'autres affranchis aemiliens dans la partie Empire.
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Un autre ex. spécial nous est fourni par M. Aemilius Avianus de la gens Avia dont parle encore Cicéron, cette fois dans ses lettres (Fam, XIII). Il cite notamment deux de ses esclaves affranchis nommés C. Avianus Evander (Fam, XIII) des années -50 et C. Avianus Hammonius (Fam, XIII, 21,2) vers -46 qui sont d'origine grecque. Par la lettre Fam VII (18,3) on sait que le triumvir Aemilius Lepidus eut un affranchi du nom de M. Aemilius Philemon, sans doute encore un grec. Je citerai d'autres affranchis aemiliens dans la partie Empire.
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Les esclaves n'ont qu'un nom individuel en rapport en général à la culture où ils sont nés; il peut s'agir bien sûr d'une caractéristique physique ou morale mais surtout une référence au pays ou peuple dont ils sont originaires ou d'une référence religieuse à un dieu local... Cette main d'oeuvre était d'un prix d'achat sur le marché aux esclaves très variable, dépendant du sexe, de l'âge, de l'état général et de la notoriété de l'acheteur (cf ci-après); mais cette force de travail était nécessaire dans beaucoup de secteurs de la vie des romains : domesticité, administration publique et privée, enseignement, pour les mieux lotis mais encore agriculture, industrie, mines, transports, entretien des équipements publics, construction...pour ceux qui considérés comme bêtes de somme le sont moins ou pas du tout! Ceux qui sont proches de leur patronus peuvent espérer un affranchissement dont ils devront cependant souvent s'acquitter du prix ! Ce changement d'état était réglementé par le droit bien sûr, par ce que l'on nomme la manumissio qui pouvait prendre plusieurs formes : devant un magistrat, par l'inscription au cens, ou par testament notamment; le signe affirmant cet acte consistait en l'apposition des mains sur la tête de l'affranchi, ce que peut nous rappeler quelque geste rituel chrétien ou cathare postérieur. Mais pour autant ce nouveau statut pour eux d'hommes (et femmes) libres ne sera pas exactement comparable à celui des citoyens d'origine. Ils demeurent fortement rattachés à leur ancien maître et lui doivent leurs devoirs comme tout libre affidé ou parent. Et dans ce cadre ils vont prendre non seulement son nom mais aussi son prénom, leurs ancien nom individuel étant relégué à la position de cognomen.
Donc bien qu'étant passé d'un état de bien à celui de personne ces citoyens spéciaux eurent un statut juridique propre qui peut faire penser à celui d'une caste de la société romaine. A ce sujet M. Aemilius Scaurus, consul de -115 proposa une loi sur le vote de ces affranchis dont on ignore malheureusement le contenu mais on a là une preuve supplémentaire que la gens Aemilia n'a jamais cessé durant la République à s'intéresser au sort de la plèbe et qu'elle en fut souvent proche malgré son aura patricienne.
Pline dans son Histoire Naturelle (7, XXXIX) cite d'ailleurs l'achat à Rome, entre les années -115 et -90 par ce même consul d'un esclave sans doute exceptionnel qui était quand même grammairien, ce qui ne courait pas les offres ordinaires, nommé Daphnis qu'il eût pour le coût exorbitant et c'est un record, de 700.000 sesterces !! Et l'on en sait un peu plus sur la destinée de ce véritable "bijou" : à la mort de Scaurus son maître, il fut revendu pour le même prix (!) à un certain Q. Lutatius Catulus qui, lui, l'affranchit peu après !! On peut penser qu'alors son nom devint Q. Catulus Daphnisius. Cet homme "précieux" avait été initialement acheté par un poète nommé Accius lui-même descendant d'esclave affranchi et l'on pense que son prix atteint un tel sommet hors de proportion, lors de sa vente, en raison de la notoriété elle-aussi exceptionnelle de son acheteur Scaurus, dont Cicéron lui-même dit dans son "Oratore" qu'il était "prince du Sénat" et "sénateur de la ville".
Un autre ex. spécial nous est fourni par M. Aemilius Avianus dont parle encore Cicéron, cette fois dans ses lettres (Fam, XIII). Il cite notamment deux de ses esclaves affranchis nommés C. Avianus Evander (Fam, XIII) des années -50 et C. Avianus Hammonius (Fam, XIII, 21,2) vers -46 qui sont d'origine grecque. Par la lettre Fam VII, 18,3) on sait que le triumvir Aemilius Lepidus eut un affranchi du nom de M. Aemilius Philemon, sans doute encore un grec.
Donc bien qu'étant passé d'un état de bien à celui de personne ces citoyens spéciaux eurent un statut juridique propre qui peut faire penser à celui d'une caste de la société romaine. A ce sujet M. Aemilius Scaurus, consul de -115 proposa une loi sur le vote de ces affranchis dont on ignore malheureusement le contenu mais on a là une preuve supplémentaire que la gens Aemilia n'a jamais cessé durant la République à s'intéresser au sort de la plèbe et qu'elle en fut souvent proche malgré son aura patricienne.
Pline dans son Histoire Naturelle (7, XXXIX) cite d'ailleurs l'achat à Rome, entre les années -115 et -90 par ce même consul d'un esclave sans doute exceptionnel qui était quand même grammairien, ce qui ne courait pas les offres ordinaires, nommé Daphnis qu'il eût pour le coût exorbitant et c'est un record, de 700.000 sesterces !! Et l'on en sait un peu plus sur la destinée de ce véritable "bijou" : à la mort de Scaurus son maître, il fut revendu pour le même prix (!) à un certain Q. Lutatius Catulus qui, lui, l'affranchit peu après !! On peut penser qu'alors son nom devint Q. Catulus Daphnisius. Cet homme "précieux" avait été initialement acheté par un poète nommé Accius lui-même descendant d'esclave affranchi et l'on pense que son prix atteint un tel sommet hors de proportion, lors de sa vente, en raison de la notoriété elle-aussi exceptionnelle de son acheteur Scaurus, dont Cicéron lui-même dit dans son "Oratore" qu'il était "prince du Sénat" et "sénateur de la ville".
Un autre ex. spécial nous est fourni par M. Aemilius Avianus dont parle encore Cicéron, cette fois dans ses lettres (Fam, XIII). Il cite notamment deux de ses esclaves affranchis nommés C. Avianus Evander (Fam, XIII) des années -50 et C. Avianus Hammonius (Fam, XIII, 21,2) vers -46 qui sont d'origine grecque. Par la lettre Fam VII, 18,3) on sait que le triumvir Aemilius Lepidus eut un affranchi du nom de M. Aemilius Philemon, sans doute encore un grec.
Deletions:
Pline dans son Histoire Naturelle (7, XXXIX) cite l'achat à Rome, entre les années -115 et -90 par le consul M. Aemilius Scaurus d'un esclave sans doute exceptionnel qui était quand même grammairien, ce qui ne courait pas les offres ordinaires, nommé Daphnis qu'il eût pour le coût exhorbitant et c'est un record, de 700.000 sesterces !! Et l'on en sait un peu plus sur la destinée de ce véritable "bijou" : à la mort de Scaurus son maître il fut revendu pour le même prix (!) à un certain Q. Lutatius Catulus qui, lui, l'affranchit peu après !! On peut penser qu'alors son nom devint Q. Lutatius Daphnisius. Cet homme "précieux" avait été initialement acheté par un poète Accius lui-même descendant d'esclave affranchi et l'on pense que son prix atteint un tel sommet hors de proportion, lors de sa vente en raison de la notoriété elle-aussi exceptionnelle de son acheteur Scaurus, dont Cicéron lui-même dit dans son "Oratore" qu'il était "prince du Sénat" et "Sénateur de la ville".
Additions:
Les esclaves n'ont qu'un nom individuel en rapport en général à la culture où ils sont nés; il peut s'agir bien sûr d'une caractéristique physique ou morale mais surtout une référence au pays ou peuple dont ils sont originaires ou d'une référence religieuse à un dieu local... Cette main d'oeuvre était d'un prix d'achat sur le marché aux esclaves très variable, dépendant du sexe, de l'âge, de l'état général et de la notoriété de l'acheteur (cf ci-après); mais cette force de travail était nécessaire dans beaucoup de secteurs de la vie des romains : domesticité, administration publique et privée, enseignement, pour les mieux lotis mais encore agriculture, industrie, mines, transports, entretien des équipements publics, construction...pour ceux qui considérés comme bêtes de somme le sont moins ou pas du tout! Ceux qui sont proches de leur patronus peuvent espérer un affranchissement dont ils devront cependant souvent s'acquitter du prix ! Mais pour autant ce nouveau statut pour eux d'hommes (et femmes) libres ne sera pas exactement comparable à celui des citoyens d'origine. Ils demeurent fortement rattachés à leur ancien maître et lui doivent leurs devoirs comme tout libre affidé ou parent. Et dans ce cadre ils vont prendre non seulement son nom mais aussi son prénom, leurs ancien nom individuel étant relégué à la position de cognomen.
Pline dans son Histoire Naturelle (7, XXXIX) cite l'achat à Rome, entre les années -115 et -90 par le consul M. Aemilius Scaurus d'un esclave sans doute exceptionnel qui était quand même grammairien, ce qui ne courait pas les offres ordinaires, nommé Daphnis qu'il eût pour le coût exhorbitant et c'est un record, de 700.000 sesterces !! Et l'on en sait un peu plus sur la destinée de ce véritable "bijou" : à la mort de Scaurus son maître il fut revendu pour le même prix (!) à un certain Q. Lutatius Catulus qui, lui, l'affranchit peu après !! On peut penser qu'alors son nom devint Q. Lutatius Daphnisius. Cet homme "précieux" avait été initialement acheté par un poète Accius lui-même descendant d'esclave affranchi et l'on pense que son prix atteint un tel sommet hors de proportion, lors de sa vente en raison de la notoriété elle-aussi exceptionnelle de son acheteur Scaurus, dont Cicéron lui-même dit dans son "Oratore" qu'il était "prince du Sénat" et "Sénateur de la ville".
Pline dans son Histoire Naturelle (7, XXXIX) cite l'achat à Rome, entre les années -115 et -90 par le consul M. Aemilius Scaurus d'un esclave sans doute exceptionnel qui était quand même grammairien, ce qui ne courait pas les offres ordinaires, nommé Daphnis qu'il eût pour le coût exhorbitant et c'est un record, de 700.000 sesterces !! Et l'on en sait un peu plus sur la destinée de ce véritable "bijou" : à la mort de Scaurus son maître il fut revendu pour le même prix (!) à un certain Q. Lutatius Catulus qui, lui, l'affranchit peu après !! On peut penser qu'alors son nom devint Q. Lutatius Daphnisius. Cet homme "précieux" avait été initialement acheté par un poète Accius lui-même descendant d'esclave affranchi et l'on pense que son prix atteint un tel sommet hors de proportion, lors de sa vente en raison de la notoriété elle-aussi exceptionnelle de son acheteur Scaurus, dont Cicéron lui-même dit dans son "Oratore" qu'il était "prince du Sénat" et "Sénateur de la ville".
Deletions:
Pline dans son Histoire Naturelle (7, XXXIX) cite l'achat à Rome, entre les années -115 et -90 par le consul M. Aemilius Scaurus d'un esclave sans doute exceptionnel qui était quand même grammairien, ce qui ne courait pas les offres sans doute, nommé Daphnis qu'il eût pour le coût exhorbitant et c'est un record, de 700.000 sesterces !! Et l'on en sait un peu plus sur la destinée de ce véritable "bijou" : à la mort de Scaurus son maître il fut revendu pour le même prix (!) à un certain Q. Lutatius Catulus qui, lui, l'affranchit peu après !! On peut penser qu'alors son nom devint Q. Lutatius Daphnisius. Cet homme "précieux" avait été initialement acheté par un poète Accius lui-même descendant d'esclave affranchi et l'on pense que son prix atteint un tel sommet hors de proportion, lors de sa vente en raison de la notoriété elle-aussi exceptionnelle de son acheteur Scaurus, dont Cicéron lui-même dit dans son "Oratore" qu'il était "prince du Sénat" et "Sénateur de la ville".
Additions:
Les esclaves n'ont qu'un nom individuel en rapport en général à la culture où ils sont nés; il peut s'agir bien sûr d'une caractéristique physique ou morale mais surtout une référence au pays ou peuple dont ils sont originaires ou d'une référence religieuse à un dieu local... Cette main d'oeuvre, dont le prix d'achat sur le marché aux esclaves est très variable, dépendant du sexe, de l'âge, de l'état général et de la notoriété de l'acheteur (cf ci-après), est nécessaire dans beaucoup de secteurs de la vie des romains : domesticité, administration publique et privée, enseignement, pour les mieux lotis mais encore agriculture, industrie, mines, transports, entretien des équipements publics, construction...pour ceux qui considérés comme bêtes de somme le sont moins ou pas du tout! Ceux qui sont proches de leur patronus peuvent espérer un affranchissement dont ils devront cependant souvent s'acquitter du prix ! Mais pour autant ce nouveau statut pour eux d'hommes (et femmes) libres ne sera pas exactement comparable à celui des citoyens d'origine. Ils demeurent fortement rattachés à leur ancien maître et lui doivent leurs devoirs comme tout libre affidé ou parent. Et dans ce cadre ils vont prendre non seulement son nom mais aussi son prénom, leurs ancien nom individuel étant relégué à la position de cognomen.
Pline dans son Histoire Naturelle (7, XXXIX) cite l'achat à Rome, entre les années -115 et -90 par le consul M. Aemilius Scaurus d'un esclave sans doute exceptionnel qui était quand même grammairien, ce qui ne courait pas les offres sans doute, nommé Daphnis qu'il eût pour le coût exhorbitant et c'est un record, de 700.000 sesterces !! Et l'on en sait un peu plus sur la destinée de ce véritable "bijou" : à la mort de Scaurus son maître il fut revendu pour le même prix (!) à un certain Q. Lutatius Catulus qui, lui, l'affranchit peu après !! On peut penser qu'alors son nom devint Q. Lutatius Daphnisius. Cet homme "précieux" avait été initialement acheté par un poète Accius lui-même descendant d'esclave affranchi et l'on pense que son prix atteint un tel sommet hors de proportion, lors de sa vente en raison de la notoriété elle-aussi exceptionnelle de son acheteur Scaurus, dont Cicéron lui-même dit dans son "Oratore" qu'il était "prince du Sénat" et "Sénateur de la ville".
Pline dans son Histoire Naturelle (7, XXXIX) cite l'achat à Rome, entre les années -115 et -90 par le consul M. Aemilius Scaurus d'un esclave sans doute exceptionnel qui était quand même grammairien, ce qui ne courait pas les offres sans doute, nommé Daphnis qu'il eût pour le coût exhorbitant et c'est un record, de 700.000 sesterces !! Et l'on en sait un peu plus sur la destinée de ce véritable "bijou" : à la mort de Scaurus son maître il fut revendu pour le même prix (!) à un certain Q. Lutatius Catulus qui, lui, l'affranchit peu après !! On peut penser qu'alors son nom devint Q. Lutatius Daphnisius. Cet homme "précieux" avait été initialement acheté par un poète Accius lui-même descendant d'esclave affranchi et l'on pense que son prix atteint un tel sommet hors de proportion, lors de sa vente en raison de la notoriété elle-aussi exceptionnelle de son acheteur Scaurus, dont Cicéron lui-même dit dans son "Oratore" qu'il était "prince du Sénat" et "Sénateur de la ville".
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Additions:
//SOMMAIRE - INDEX ONOMASTIQUE// : Les auteurs latins ont parlé des Aemilii * Abréviation des prénoms * Statistiques consulaires de la République * Notes d'épigraphie * Les monnaies d'Aemiliens de la République * Amilus ou Amilo en Maurétanie * Les noms de famille de la gens Aemilia * Cognomen et agnomen, quelles différences ? * La rivière Aemilianus en Sicile * Le fleuve mythique Ameles * Un fabricant de garum * Les cistophores d'Aemilius Regillus * L'Afrique Proconsulaire et les Aemilii * Aimilios d'Egine sculpteur grec de l'Antiquité * Les Aemilii ont écrit * Marcus Aemilius Lepidus et les corses * Les esclaves affranchis et les Aemilii *
**Les ESCLAVES AFFRANCHIS et les AEMILII** :
Les esclaves n'ont qu'un nom individuel en rapport en général à la culture où ils sont nés; il peut s'agir bien sûr d'une caractéristique physique ou morale mais surtout une référence au pays ou peuple dont ils sont originaires ou d'une référence religieuse à un dieu local... Ils sont très nombreux car cette main d'oeuvre est nécessaire dans beaucoup de secteurs de la vie des romains : domesticité, administration publique et privée, enseignement, pour les mieux lotis mais encore agriculture, industrie, mines, transports, entretien des équipements publics, construction...pour ceux qui considérés comme bêtes de somme le sont moins ou pas du tout! Ceux qui sont proches de leur patronus peuvent espérer un affranchissement dont ils devront cependant souvent s'acquitter du prix ! Mais pour autant ce nouveau statut pour eux d'hommes (et femmes) libres ne sera pas exactement comparable à celui des citoyens d'origine. Ils demeurent fortement rattachés à leur ancien maître et lui doivent leurs devoirs comme tout libre affidé ou parent. Et dans ce cadre ils vont prendre non seulement son nom mais aussi son prénom, leurs ancien nom individuel étant relégué à la position de cognomen.
**Les ESCLAVES AFFRANCHIS et les AEMILII** :
Les esclaves n'ont qu'un nom individuel en rapport en général à la culture où ils sont nés; il peut s'agir bien sûr d'une caractéristique physique ou morale mais surtout une référence au pays ou peuple dont ils sont originaires ou d'une référence religieuse à un dieu local... Ils sont très nombreux car cette main d'oeuvre est nécessaire dans beaucoup de secteurs de la vie des romains : domesticité, administration publique et privée, enseignement, pour les mieux lotis mais encore agriculture, industrie, mines, transports, entretien des équipements publics, construction...pour ceux qui considérés comme bêtes de somme le sont moins ou pas du tout! Ceux qui sont proches de leur patronus peuvent espérer un affranchissement dont ils devront cependant souvent s'acquitter du prix ! Mais pour autant ce nouveau statut pour eux d'hommes (et femmes) libres ne sera pas exactement comparable à celui des citoyens d'origine. Ils demeurent fortement rattachés à leur ancien maître et lui doivent leurs devoirs comme tout libre affidé ou parent. Et dans ce cadre ils vont prendre non seulement son nom mais aussi son prénom, leurs ancien nom individuel étant relégué à la position de cognomen.
Deletions:
Additions:
//SOMMAIRE - INDEX ONOMASTIQUE// : Les auteurs latins ont parlé des Aemilii * Abréviation des prénoms * Statistiques consulaires de la République * Notes d'épigraphie * Les monnaies d'Aemiliens de la République * Amilus ou Amilo en Maurétanie * Les noms de famille de la gens Aemilia * Cognomen et agnomen, quelles différences ? * La rivière Aemilianus en Sicile * Le fleuve mythique Ameles * Un fabricant de garum * Les cistophores d'Aemilius Regillus * L'Afrique Proconsulaire et les Aemilii * Aimilios d'Egine sculpteur grec de l'Antiquité * Les Aemilii ont écrit * Marcus Aemilius Lepidus et les corses *
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**Statistiques consulaires de la république** :
Un exemple permet de se faire une idée précise de la notoriété de la gens Aemilia à Rome : Entre -233 et -133 il y a eu 55 familles tant patriciennes que plébéiennes qui ont donné des consuls à la République; les Cornelii sont les champions du genre avec 23 places, mais les Aemilii viennent en second ex-aequo avec les Fulvii qui donnent 11 consulats. Ils sont parmi les 11 familles qui, à elles seules, occuperont plus de la moitié des charges consulaires possibles (200 sur un siècle). Et ce classement est déjà vérifié pour le siècle précédent !
Un exemple permet de se faire une idée précise de la notoriété de la gens Aemilia à Rome : Entre -233 et -133 il y a eu 55 familles tant patriciennes que plébéiennes qui ont donné des consuls à la République; les Cornelii sont les champions du genre avec 23 places, mais les Aemilii viennent en second ex-aequo avec les Fulvii qui donnent 11 consulats. Ils sont parmi les 11 familles qui, à elles seules, occuperont plus de la moitié des charges consulaires possibles (200 sur un siècle). Et ce classement est déjà vérifié pour le siècle précédent !