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Si l'on reste dans le domaine du Livre Saint, le nom de gens latine a été celui de nombreux martyrs des temps apostoliques puis de saints au moyen-âge. Devenu par imitation un nom individuel, de prénom il se transformera souvent en un patronyme héréditaire des catholiques après le 1er millénaire comme on l'a vu. Porté couramment dans la zone de langue d'oc dans ce même moyen-âge il sera parmi ceux des cathares et sympathisants comme ceux de nombreux seigneurs faydits, on l'a vu aussi. Le développement remarquable de l'hérésie vaudoise car l'église finira par assimiler ces "pauvres de Lyon" à une déviation doctrinale, fera aussi d'eux des sujets de l'inquisition. Mais tandis que le catharisme fera l'objet d'une lutte armée dès le XIIIème S., d'une croisade pour éliminer ses tenants (l'église n'y étant pas parvenu par la parole, ni non plus les vaudois d'ailleurs sur qui elle a peut-être compté aussi pour y arriver), le valdéisme qui sera actif en Provence, n'en sera l'objet qu'un peu plus tard. Et c'est surtout aux XV, XVI et XVIIème S. que l'on trouvera des vaudois non pas du nom d'Amiel mais du prénom Amiel! J'ai indiqué qu'il fallait devoir cette particularité au fait que ces proto-protestants lisaient textuellement la Bible et donc ont pris précocement des prénoms bibliques dont Amiel, ce nom signifiant dans sa plus ancienne traduction, je vous le rappelle, "Dieu est mon oncle"; il s'appelaient couramment par ces prénoms (les registres inquisitoriaux nous le prouvent). Il ne parait donc pas s'agir ici de la même origine onomastique ni pouvant être en relation avec ceux portant le patronyme Amiel des chartes de l'article précédent. Enfin, bien que l'oncle dont on va parler ne soit pas Dieu comme dans la signification archaïque de notre nom Amiel en hébreu, il me semble intéressant de vous en dire un peu plus sur cet oncle particulier des vaudois.
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Si l'on reste dans le domaine du Livre Saint, le nom de gens latine a été celui de nombreux martyrs des temps apostoliques puis de saints au moyen-âge. Devenu par imitation un nom individuel, de prénom il se transformera souvent en un patronyme héréditaire des catholiques après le 1er millénaire comme on l'a vu. Porté couramment dans la zone de langue d'oc dans ce même moyen-âge il sera parmi ceux des cathares et sympathisants comme ceux de nombreux seigneurs faydits, on l'a vu aussi. Le développement remarquable de l'hérésie vaudoise car l'église finira par assimiler ces "pauvres de Lyon" à une déviation doctrinale, fera aussi d'eux des sujets de l'inquisition. Mais tandis que le catharisme fera l'objet d'une lutte armée dès le XIIIème S., d'une croisade pour éliminer ses tenants (l'église n'y étant pas parvenu par la parole, ni non plus les vaudois d'ailleurs sur qui elle a peut-être compté aussi pour y arriver), le valdéisme qui sera actif en Provence, n'en sera l'objet qu'un peu plus tard. Et c'est surtout aux XV, XVI et XVIIème S. que l'on trouvera des vaudois non pas du nom d'Amiel mais du prénom Amiel! J'ai indiqué qu'il fallait devoir cette particularité au fait que ces proto-protestants lisaient textuellement la Bible et donc ont pris précocement des prénoms bibliques dont Amiel, ce nom signifiant dans sa plus ancienne traduction, je vous le rappelle, "Dieu est mon oncle". Il ne parait donc pas s'agir ici de la même origine onomastique ni pouvant être en relation avec ceux portant le patronyme Amiel des chartes de l'article précédent. Enfin, bien que l'oncle dont on va parler ne soit pas Dieu comme dans la signification archaïque de notre nom Amiel en hébreu, il me semble intéressant de vous en dire un peu plus sur cet oncle particulier des vaudois.
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Si l'on reste dans le domaine du Livre Saint, le nom de gens latine a été celui de nombreux martyrs des temps apostoliques puis de saints au moyen-âge. Devenu par imitation un nom individuel, de prénom il se transformera souvent en un patronyme héréditaire des catholiques après le 1er millénaire comme on l'a vu. Porté couramment dans la zone de langue d'oc dans ce même moyen-âge il sera parmi ceux des cathares et sympathisants comme ceux de nombreux seigneurs faydits, on l'a vu aussi. Le développement remarquable de l'hérésie vaudoise car l'église finira par assimiler ces "pauvres de Lyon" à une déviation doctrinale, fera aussi d'eux des sujets de l'inquisition. Mais tandis que le catharisme fera l'objet d'une lutte armée dès le XIIIème S., d'une croisade pour éliminer ses tenants (l'église n'y étant pas parvenu par la parole, ni non plus les vaudois d'ailleurs sur qui elle a peut-être compté aussi pour y arriver), le valdéisme qui sera actif en Provence, n'en sera l'objet qu'un peu plus tard. Et c'est surtout aux XV, XVI et XVIIème S. que l'on trouvera des vaudois non pas du nom d'Amiel mais du prénom Amiel! J'ai indiqué qu'il fallait devoir cette particularité au fait que ces proto-protestants lisaient textuellement la Bible et donc ont pris précocement des prénoms bibliques dont Amiel, ce nom signifiant dans sa plus ancienne traduction, je vous le rappelle, "Dieu est mon oncle". Il ne parait donc pas s'agir ici de la même origine onomastique ni pouvant être en relation avec ceux portant le patronyme Amiel des chartes de l'article précédent. Il faut aussi préciser que les vaudois s'appelaient couramment entre eux par leurs prénoms, à l'imitation des noms bibliques; le prénom Amiel suit cette pratique chez eux. Enfin, bien que l'oncle dont on va parler ne soit pas Dieu comme dans la signification archaïque de notre nom Amiel en hébreu, il me semble intéressant de vous en dire un peu plus sur cet oncle particulier des vaudois.
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Un cas, bien que rare, assimile Amalric à Amelius : L'évêché de Fréjus eut, comme tout chapitre cathédral, des prévôts, sorte de présidents du collège canonial et 2ème personnage de l'évêché après l'évêque. Le 3ème connu nommé généralement Amalric II est toutefois aussi nommé dans quelques chartes Amelius, comme quoi ces deux noms sont bel et bien apparentés, l'erreur multiple de copiste est difficilement admissible; il est à ce poste convoité (car bénéficiaire de juteuses prébendes) entre 1104 et 1124. C'est l'avis d'un commentaire sur les noms cités dans le "Cartulaire de l'abbaye St Martin de Pontoise" (J. Depoin, Soc. Hist. du Vexin, 1895, p.247) donc en pays d'oïl, qui parlant d'un Amelius, chevalier du comté de Meulan, dit de ce nom qu'il s'agit "incontestablement d'une forme abréviative d'Amalricus dont on a, par d'autres défigurations (!) tiré aussi les prénoms d'Amatus, Amaleus etc...".
Plusieurs auteurs modernes font allusion au rapport possible qu'il peut y avoir entre le latin Amelii et le goth Amali:
Plusieurs auteurs modernes font allusion au rapport possible qu'il peut y avoir entre le latin Amelii et le goth Amali:
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Seuls quelques auteurs modernes font allusion au rapport possible qu'il peut y avoir entre le latin Amelii et le goth Amali:
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Si l'on reste dans le domaine du Livre Saint, le nom de gens latine a été celui de nombreux martyrs des temps apostoliques puis de saints au moyen-âge. Devenu par imitation un nom individuel, de prénom il se transformera souvent en un patronyme héréditaire des catholiques après le 1er millénaire comme on l'a vu. Porté couramment dans la zone de langue d'oc dans ce même moyen-âge il sera parmi ceux des cathares et sympathisants comme ceux de nombreux seigneurs faydits, on l'a vu aussi. Le développement remarquable de l'hérésie vaudoise car l'église finira par assimiler ces "pauvres de Lyon" à une déviation doctrinale, fera aussi d'eux des sujets de l'inquisition. Mais tandis que le catharisme fera l'objet d'une lutte armée dès le XIIIème S., d'une croisade pour éliminer ses tenants (l'église n'y étant pas parvenu par la parole, ni non plus les vaudois d'ailleurs sur qui elle a peut-être compté aussi pour y arriver), le valdéisme qui sera actif en Provence, n'en sera l'objet qu'un peu plus tard. Et c'est surtout aux XV, XVI et XVIIème S. que l'on trouvera des vaudois non pas du nom d'Amiel mais du prénom Amiel! J'ai indiqué qu'il fallait devoir cette particularité au fait que ces proto-protestants lisaient textuellement la Bible et donc ont pris précocement des prénoms bibliques dont Amiel, ce nom signifiant dans sa plus ancienne traduction, je vous le rappelle, "Dieu est mon oncle". Il ne parait donc pas s'agir ici de la même origine onomastique ni pouvant être en relation avec ceux portant le patronyme Amiel des chartes de l'article précédent. Bien que l'oncle dont on va parler ne soit pas Dieu comme dans la signification archaïque de notre nom Amiel en hébreu, il me semble intéressant de vous en dire un peu plus sur cet oncle particulier des vaudois.
Les barbes est le terme qu'employèrent les vaudois pour désigner leurs pasteurs ou prédicateurs. Ce nom viendrait du piémontais et se traduirait en provençal par l'oncle, prononcé [l'ounclé] ! Curiosité remarquable mais on l'explique par le fait que ce terme dérive du latin du bas-empire et désigne bien un oncle, l'oncle maternel pour être précis !! Il pourrait dans la pensée vaudoise s'opposer au terme de père par lequel étaient (et sont) désignés les ministres ou prêtres de l'église catholique... pourquoi donc cette opposition ? La lecture de l'évangile de Matthieu en 23,9 donne la réponse : "seul Dieu est votre père". On sait d'autre part, surtout en ce qui concerne notre nom en hébreu, que l'oncle c'est le "frère du père" et qu'il est important dans beaucoup de religions anciennes, mais au moyen-âge c'est le rôle de "l'oncle maternel" selon ce qu'en a conclu Levi-Stauss (cas dans les romans chevaleresques par ex.). Il est vrai que déjà à la fin de la république Romaine on s'est mis à confondre les deux types d'oncles : ceux que l'on désignait par 'patruus' et 'materna' disparaitront au profit du seul "avunculus" tout comme le seul terme "amita" désignera les deux types de tantes. Appeler son pasteur "l'oncle" était pour les vaudois une marque de respect mais aussi d'affection et imposait de respecter la continuité des générations. Chez eux il remplace avantageusement les concepts de soumission et d'obéissance aveugle propre au moyen-âge à l'Eglise Romaine et à ses clercs. Et dans la suite des temps, par la même mémoire séculaire que l'on a vu pour le catharisme en Languedoc, ce terme d'oncle va traverser les générations et parvenir jusqu'à nous en se transformant bien sûr (il n'y a plus de barbes de nos jours, ce sont les pasteurs protestants) : il désigne couramment "l'ancien" du village en Provence et il est toujours un vocable familier d'affection et de respect voire d'obéissance volontaire selon Gabriel Audisio, historien spécialiste du valdéisme provençal. Par l'hébreu Amiel, Dieu n'est plus "mon oncle" depuis des siècles avant notre ère chez les juifs et le pasteur n'est plus "l'oncle" chez les vaudois devenus protestants au XVIème S. !
Les barbes est le terme qu'employèrent les vaudois pour désigner leurs pasteurs ou prédicateurs. Ce nom viendrait du piémontais et se traduirait en provençal par l'oncle, prononcé [l'ounclé] ! Curiosité remarquable mais on l'explique par le fait que ce terme dérive du latin du bas-empire et désigne bien un oncle, l'oncle maternel pour être précis !! Il pourrait dans la pensée vaudoise s'opposer au terme de père par lequel étaient (et sont) désignés les ministres ou prêtres de l'église catholique... pourquoi donc cette opposition ? La lecture de l'évangile de Matthieu en 23,9 donne la réponse : "seul Dieu est votre père". On sait d'autre part, surtout en ce qui concerne notre nom en hébreu, que l'oncle c'est le "frère du père" et qu'il est important dans beaucoup de religions anciennes, mais au moyen-âge c'est le rôle de "l'oncle maternel" selon ce qu'en a conclu Levi-Stauss (cas dans les romans chevaleresques par ex.). Il est vrai que déjà à la fin de la république Romaine on s'est mis à confondre les deux types d'oncles : ceux que l'on désignait par 'patruus' et 'materna' disparaitront au profit du seul "avunculus" tout comme le seul terme "amita" désignera les deux types de tantes. Appeler son pasteur "l'oncle" était pour les vaudois une marque de respect mais aussi d'affection et imposait de respecter la continuité des générations. Chez eux il remplace avantageusement les concepts de soumission et d'obéissance aveugle propre au moyen-âge à l'Eglise Romaine et à ses clercs. Et dans la suite des temps, par la même mémoire séculaire que l'on a vu pour le catharisme en Languedoc, ce terme d'oncle va traverser les générations et parvenir jusqu'à nous en se transformant bien sûr (il n'y a plus de barbes de nos jours, ce sont les pasteurs protestants) : il désigne couramment "l'ancien" du village en Provence et il est toujours un vocable familier d'affection et de respect voire d'obéissance volontaire selon Gabriel Audisio, historien spécialiste du valdéisme provençal. Par l'hébreu Amiel, Dieu n'est plus "mon oncle" depuis des siècles avant notre ère chez les juifs et le pasteur n'est plus "l'oncle" chez les vaudois devenus protestants au XVIème S. !
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- Les barbes, c'est le terme qu'employèrent les vaudois pour désigner leurs pasteurs ou prédicateurs. Ce nom viendrait du piémontais et se traduirait en provençal par l'oncle, prononcé [l'ounclé] ! Curiosité remarquable mais on l'explique par le fait que ce terme dérive du latin du bas-empire et désigne bien un oncle, l'oncle maternel pour être précis !! Il pourrait dans la pensée vaudoise s'opposer au terme de père par lequel étaient (et sont) désignés les ministres ou prêtres de l'église catholique... pourquoi donc cette opposition ? La lecture de l'évangile de Matthieu en 23,9 donne la réponse : "seul Dieu est votre père". On sait d'autre part, surtout en ce qui concerne notre nom en hébreu, que l'oncle c'est le "frère du père" et qu'il est important dans beaucoup de religions anciennes, mais au moyen-âge c'est le rôle de "l'oncle maternel" selon ce qu'en a conclu Levi-Stauss (cas dans les romans chevaleresques par ex.). Il est vrai que déjà à la fin de la république Romaine on s'est mis à confondre les deux types d'oncles : ceux que l'on désignait par 'patruus' et 'materna' disparaitront au profit du seul "avunculus" tout comme le seul terme "amita" désignera les deux types de tantes. Appeler son pasteur "l'oncle" était pour les vaudois une marque de respect mais aussi d'affection et imposait de respecter la continuité des générations. Chez eux il remplace avantageusement les concepts de soumission et d'obéissance aveugle propre au moyen-âge à l'Eglise Romaine et à ses clercs. Et dans la suite des temps, par la même mémoire séculaire que l'on a vu pour le catharisme en Languedoc, ce terme d'oncle va traverser les générations et parvenir jusqu'à nous en se transformant bien sûr (il n'y a plus de barbes de nos jours, ce sont les pasteurs protestants) : il désigne couramment "l'ancien" du village en Provence et il est toujours un vocable familier d'affection et de respect voire d'obéissance volontaire selon Gabriel Audisio, historien spécialiste du valdéisme provençal. Dieu n'est plus "mon oncle" depuis des siècles avant notre ère chez les juifs et le pasteur n'est plus l'oncle chez les vaudois devenus protestants au XVIème S. !
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//SOMMAIRE// : D'Amelius à Amiel via les Amali * D'où peut venir cet 'h' dans Hamiel et apparentés ? * Hamel Hamelius Hemelius...des noms d'assonance * Amiel du germanique Mil ou Milo ? * Le nom Amiel dans l'Histoire Générale du Languedoc * Le nom Amiel dans les chartes provençales * Amiel, un nom chez les catholiques et les cathares, un prénom chez les vaudois et leurs "oncles" * Amell et autres Amiell en Catalogne * Le nom Amiel apparait finalement quand et on le retrouve où ? * Un patronyme du Lauragais depuis plus de mille ans *
**AMIEL, un nom chez les catholiques et les cathares, un prénom chez les vaudois et leurs "oncles"** :
Si l'on reste dans le domaine du Livre Saint, le nom de gens latine a été celui de nombreux martyrs des temps apostoliques puis de saints au moyen-âge. Devenu par imitation un nom individuel, de prénom il se transformera souvent en un patronyme héréditaire des catholiques après le 1er millénaire comme on l'a vu. Porté couramment dans la zone de langue d'oc dans ce même moyen-âge il sera parmi ceux des cathares et sympathisants comme ceux de nombreux seigneurs faydits, on l'a vu aussi. Le développement remarquable de l'hérésie vaudoise car l'église finira par assimiler ces "pauvres de Lyon" à une déviation doctrinale, fera aussi d'eux des sujets de l'inquisition. Mais tandis que le catharisme fera l'objet d'une lutte armée dès le XIIIème S., d'une croisade pour éliminer ses tenants (l'église n'y étant pas parvenu par la parole, ni non plus les vaudois d'ailleurs sur qui elle a peut-être compté aussi pour y arriver), le valdéisme qui sera actif en Provence, n'en sera l'objet que bien plus tard. Et c'est surtout au XVI et XVIIème S. que l'on trouvera plusieurs vaudois non pas du nom d'Amiel mais du prénom Amiel! J'ai indiqué qu'il fallait devoir cette particularité au fait que ces proto-protestants lisaient textuellement la Bible et donc ont pris précocement des prénoms bibliques dont Amiel, ce nom signifiant je vous le rappelle "Dieu est mon oncle". Il ne parait donc pas s'agir ici de la même origine onomastique ni non être en relation avec ceux portant le patronyme Amiel des chartes de l'article précédent. Bien que l'oncle dont on va parler ne soit pas Dieu comme dans la signification archaïque de notre nom Amiel en hébreu, il me semble intéressant de vous en dire un peu plus sur cet oncle particulier des vaudois.
- Les barbes, c'est le terme qu'employèrent les vaudois pour désigner leurs pasteurs ou prédicateurs. Ce nom viendrait du piémontais et se traduirait en provençal par l'oncle, prononcé [l'ounclé] ! Curiosité remarquable mais on l'explique par le fait que ce terme dérive du latin du bas-empire et désigne bien un oncle, l'oncle maternel pour être précis !! Il pourrait dans la pensée vaudoise s'opposer au terme de père par lequel étaient (et sont) désignés les ministres ou prêtres de l'église catholique... pourquoi donc cette opposition ? La lecture de l'évangile de Matthieu en 23,9 donne la réponse : "seul Dieu est votre père". On sait d'autre part, surtout en ce qui concerne notre nom en hébreu, que l'oncle c'est le "frère du père" et qu'il est important dans beaucoup de religions anciennes, mais au moyen-âge c'est le rôle de "l'oncle maternel" selon ce qu'en a conclu Levi-Stauss (cas dans les romans chevaleresques par ex.). Il est vrai que déjà à la fin de la république Romaine on s'est mis à confondre les deux types d'oncles : ceux que l'on désignait par 'patruus' et 'materna' disparaitront au profit du seul "avunculus" tout comme le seul terme "amita" désignera les deux types de tantes. Appeler son pasteur "l'oncle" était pour les vaudois une marque de respect mais aussi d'affection et imposait de respecter la continuité des générations. Chez eux il remplace avantageusement les concepts de soumission et d'obéissance aveugle propre au moyen-âge à l'Eglise Romaine et à ses clercs. Et dans la suite des temps, par la même mémoire séculaire que l'on a vu pour le catharisme en Languedoc, ce terme d'oncle va traverser les générations et parvenir jusqu'à nous en se transformant bien sûr (il n'y a plus de barbes de nos jours, ce sont les pasteurs protestants) : il désigne couramment "l'ancien" du village en Provence et il est toujours un vocable familier d'affection et de respect voire d'obéissance volontaire selon Gabriel Audisio, historien spécialiste du valdéisme provençal. Dieu n'est plus "mon oncle" depuis des siècles avant notre ère chez les juifs et le pasteur n'est plus l'oncle chez les vaudois devenus protestants au XVIème S. !
**AMIEL, un nom chez les catholiques et les cathares, un prénom chez les vaudois et leurs "oncles"** :
Si l'on reste dans le domaine du Livre Saint, le nom de gens latine a été celui de nombreux martyrs des temps apostoliques puis de saints au moyen-âge. Devenu par imitation un nom individuel, de prénom il se transformera souvent en un patronyme héréditaire des catholiques après le 1er millénaire comme on l'a vu. Porté couramment dans la zone de langue d'oc dans ce même moyen-âge il sera parmi ceux des cathares et sympathisants comme ceux de nombreux seigneurs faydits, on l'a vu aussi. Le développement remarquable de l'hérésie vaudoise car l'église finira par assimiler ces "pauvres de Lyon" à une déviation doctrinale, fera aussi d'eux des sujets de l'inquisition. Mais tandis que le catharisme fera l'objet d'une lutte armée dès le XIIIème S., d'une croisade pour éliminer ses tenants (l'église n'y étant pas parvenu par la parole, ni non plus les vaudois d'ailleurs sur qui elle a peut-être compté aussi pour y arriver), le valdéisme qui sera actif en Provence, n'en sera l'objet que bien plus tard. Et c'est surtout au XVI et XVIIème S. que l'on trouvera plusieurs vaudois non pas du nom d'Amiel mais du prénom Amiel! J'ai indiqué qu'il fallait devoir cette particularité au fait que ces proto-protestants lisaient textuellement la Bible et donc ont pris précocement des prénoms bibliques dont Amiel, ce nom signifiant je vous le rappelle "Dieu est mon oncle". Il ne parait donc pas s'agir ici de la même origine onomastique ni non être en relation avec ceux portant le patronyme Amiel des chartes de l'article précédent. Bien que l'oncle dont on va parler ne soit pas Dieu comme dans la signification archaïque de notre nom Amiel en hébreu, il me semble intéressant de vous en dire un peu plus sur cet oncle particulier des vaudois.
- Les barbes, c'est le terme qu'employèrent les vaudois pour désigner leurs pasteurs ou prédicateurs. Ce nom viendrait du piémontais et se traduirait en provençal par l'oncle, prononcé [l'ounclé] ! Curiosité remarquable mais on l'explique par le fait que ce terme dérive du latin du bas-empire et désigne bien un oncle, l'oncle maternel pour être précis !! Il pourrait dans la pensée vaudoise s'opposer au terme de père par lequel étaient (et sont) désignés les ministres ou prêtres de l'église catholique... pourquoi donc cette opposition ? La lecture de l'évangile de Matthieu en 23,9 donne la réponse : "seul Dieu est votre père". On sait d'autre part, surtout en ce qui concerne notre nom en hébreu, que l'oncle c'est le "frère du père" et qu'il est important dans beaucoup de religions anciennes, mais au moyen-âge c'est le rôle de "l'oncle maternel" selon ce qu'en a conclu Levi-Stauss (cas dans les romans chevaleresques par ex.). Il est vrai que déjà à la fin de la république Romaine on s'est mis à confondre les deux types d'oncles : ceux que l'on désignait par 'patruus' et 'materna' disparaitront au profit du seul "avunculus" tout comme le seul terme "amita" désignera les deux types de tantes. Appeler son pasteur "l'oncle" était pour les vaudois une marque de respect mais aussi d'affection et imposait de respecter la continuité des générations. Chez eux il remplace avantageusement les concepts de soumission et d'obéissance aveugle propre au moyen-âge à l'Eglise Romaine et à ses clercs. Et dans la suite des temps, par la même mémoire séculaire que l'on a vu pour le catharisme en Languedoc, ce terme d'oncle va traverser les générations et parvenir jusqu'à nous en se transformant bien sûr (il n'y a plus de barbes de nos jours, ce sont les pasteurs protestants) : il désigne couramment "l'ancien" du village en Provence et il est toujours un vocable familier d'affection et de respect voire d'obéissance volontaire selon Gabriel Audisio, historien spécialiste du valdéisme provençal. Dieu n'est plus "mon oncle" depuis des siècles avant notre ère chez les juifs et le pasteur n'est plus l'oncle chez les vaudois devenus protestants au XVIème S. !
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**AMIEL, un nom chez les catholiques et les cathares, un prénom chez les vaudois** :
Si l'on reste dans le domaine du Livre Saint, le nom de gens latine a été celui de nombreux martyrs des temps apostoliques puis de saints au moyen-âge. Devenu par imitation un nom individuel il se transformera souvent en un patronyme héréditaire des catholiques après le 1er millénaire comme on l'a vu. Porté couramment dans la zone de langue d'oc dans ce même moyen-âge il sera parmi ceux des cathares et sympathisants comme ceux de nombreux seigneurs faydits, on l'a vu aussi. Le développement remarquable de l'hérésie vaudoise car l'église finira par assimiler ces "pauvres de Lyon" à une déviation doctrinale, fera d'eux des sujets de l'inquisition; mais tandis que le catharisme fera l'objet d'une lutte armée, d'une croisade pour éliminer ses tenants (l'église n'y étant pas parvenu par la parole, ni non plus les vaudois d'ailleurs sur qui elle a peut-être compté aussi pour y arriver), le valdéisme qui sera actif en Provence, n'en sera l'objet que bien plus tard. Et c'est surtout au XVI et XVIIème S. que l'on trouvera plusieurs vaudois non pas du nom d'Amiel mais du prénom ! J'ai indiqué qu'il fallait voir cette particularité au fait que ces proto-protestants lisaient textuellement la Bible et donc ont pris précocement des prénoms bibliques dont Amiel, ce nom signifiant je vous le rappelle "Dieu est mon oncle". Il ne parait donc pas s'agir ici de la même origine onomastique et rien à voir non plus avec ceux portant le patronyme Amiel des chartes de l'article précédent. Bien que l'oncle dont on va parler ne soit pas Dieu comme dans la signification archaïque de notre nom Amiel en hébreu il me semble intéressant de vous en dire un peu plus sur cet oncle des vaudois.
- Les barbes : Il s'agit du terme qu'employèrent les vaudois pour désigner leurs pasteurs ou prédicateurs. Ce nom viendrait du piémontais et se traduirait en provençal par [lounclé] l'oncle ! Curiosité en apparence mais on l'explique par le fait que ce terme dérive du latin du bas-empire et désigne bien un oncle, l'oncle maternel pour être précis !! Il pourrait dans la pensée vaudoise s'opposer au terme de père par lequel étaient (et sont) désignés les ministres ou prêtres de l'église catholique... pourquoi donc cette opposition ? La lecture de l'évangile de Matthieu en 23,9 donne la réponse : "seul Dieu est votre père". On sait d'autre part surtout en ce qui concerne notre nom hébreu que l'oncle c'est le "frère du père" et qu'il est important dans beaucoup de religions anciennes, mais au moyen-âge c'est le rôle de "l'oncle maternel" selon ce qu'en a conclu Levi-Stauss (cas dans les romans chevaleresques par ex.). Il est vrai que déjà à la fin de la république Romaine on s'est mis à confondre les deux types d'oncles : ceux que l'on désignait par 'patruus' et 'materna' disparaitront au profit du seul "avunculus" tout comme le seul terme "amita" désignera les deux types de tantes. Appeler son pasteur "l'oncle" était pour les vaudois une marque de respect mais aussi d'affection et respecter la continuité des générations. Chez eux il remplace avantageusement les concepts de soumission et d'obéissance aveugle propre au moyen-âge à l'Eglise Romaine et à ses clercs. Et dans la suite des temps, par la même mémoire séculaire que l'on a vu pour le catharisme en Languedoc, ce terme d'oncle va traverser les générations et parvenir jusqu'à nous en se transformant bien sûr (il n'y a plus de barbes de nos jours) : il désigne couramment "l'ancien" du village en Provence et il est toujours un vocable familier d'affection et de respect voire d'obéissance volontaire selon Gabriel Audisio, historien spécialiste du valdéisme provençal.
Additions:
Si l'on reste dans le domaine du Livre Saint, le nom de gens latine a été celui de nombreux martyrs des temps apostoliques puis de saints au moyen-âge. Devenu par imitation un nom individuel il se transformera souvent en un patronyme héréditaire des catholiques après le 1er millénaire comme on l'a vu. Porté couramment dans la zone de langue d'oc dans ce même moyen-âge il sera parmi ceux des cathares et sympathisants comme ceux de nombreux seigneurs faydits, on l'a vu aussi. Le développement remarquable de l'hérésie vaudoise car l'église finira par assimiler ces "pauvres de Lyon" à une déviation doctrinale, fera d'eux des sujets de l'inquisition; mais tandis que le catharisme fera l'objet d'une lutte armée, d'une croisade pour éliminer ses tenants (l'église n'y étant pas parvenu par la parole, ni non plus les vaudois d'ailleurs sur qui elle a peut-être compté aussi pour y arriver), le valdéisme qui sera actif en Provence, n'en sera l'objet que bien plus tard. Et c'est surtout au XVI et XVIIème S. que l'on trouvera plusieurs vaudois non pas du nom d'Amiel mais du prénom ! J'ai indiqué qu'il fallait voir cette particularité au fait que ces proto-protestants lisaient textuellement la Bible et donc ont pris précocement des prénoms bibliques dont Amiel, ce nom signifiant je vous le rappelle "Dieu est mon oncle". Il ne parait donc pas s'agir ici de la même origine onomastique et rien à voir non plus avec ceux portant le patronyme Amiel des chartes de l'article précédent. Bien que l'oncle dont on va parler ne soit pas Dieu comme dans la signification archaïque de notre nom Amiel en hébreu il me semble intéressant de vous en dire un peu plus sur cet oncle des vaudois.
- Les barbes : Il s'agit du terme qu'employèrent les vaudois pour désigner leurs pasteurs ou prédicateurs. Ce nom viendrait du piémontais et se traduirait en provençal par [lounclé] l'oncle ! Curiosité en apparence mais on l'explique par le fait que ce terme dérive du latin du bas-empire et désigne bien un oncle, l'oncle maternel pour être précis !! Il pourrait dans la pensée vaudoise s'opposer au terme de père par lequel étaient (et sont) désignés les ministres ou prêtres de l'église catholique... pourquoi donc cette opposition ? La lecture de l'évangile de Matthieu en 23,9 donne la réponse : "seul Dieu est votre père". On sait d'autre part surtout en ce qui concerne notre nom hébreu que l'oncle c'est le "frère du père" et qu'il est important dans beaucoup de religions anciennes, mais au moyen-âge c'est le rôle de "l'oncle maternel" selon ce qu'en a conclu Levi-Stauss (cas dans les romans chevaleresques par ex.). Il est vrai que déjà à la fin de la république Romaine on s'est mis à confondre les deux types d'oncles : ceux que l'on désignait par 'patruus' et 'materna' disparaitront au profit du seul "avunculus" tout comme le seul terme "amita" désignera les deux types de tantes. Appeler son pasteur "l'oncle" était pour les vaudois une marque de respect mais aussi d'affection et respecter la continuité des générations. Chez eux il remplace avantageusement les concepts de soumission et d'obéissance aveugle propre au moyen-âge à l'Eglise Romaine et à ses clercs. Et dans la suite des temps, par la même mémoire séculaire que l'on a vu pour le catharisme en Languedoc, ce terme d'oncle va traverser les générations et parvenir jusqu'à nous en se transformant bien sûr (il n'y a plus de barbes de nos jours) : il désigne couramment "l'ancien" du village en Provence et il est toujours un vocable familier d'affection et de respect voire d'obéissance volontaire selon Gabriel Audisio, historien spécialiste du valdéisme provençal.
- Les barbes : Il s'agit du terme qu'employèrent les vaudois pour désigner leurs pasteurs ou prédicateurs. Ce nom viendrait du piémontais et se traduirait en provençal par [lounclé] l'oncle ! Curiosité en apparence mais on l'explique par le fait que ce terme dérive du latin du bas-empire et désigne bien un oncle, l'oncle maternel pour être précis !! Il pourrait dans la pensée vaudoise s'opposer au terme de père par lequel étaient (et sont) désignés les ministres ou prêtres de l'église catholique... pourquoi donc cette opposition ? La lecture de l'évangile de Matthieu en 23,9 donne la réponse : "seul Dieu est votre père". On sait d'autre part surtout en ce qui concerne notre nom hébreu que l'oncle c'est le "frère du père" et qu'il est important dans beaucoup de religions anciennes, mais au moyen-âge c'est le rôle de "l'oncle maternel" selon ce qu'en a conclu Levi-Stauss (cas dans les romans chevaleresques par ex.). Il est vrai que déjà à la fin de la république Romaine on s'est mis à confondre les deux types d'oncles : ceux que l'on désignait par 'patruus' et 'materna' disparaitront au profit du seul "avunculus" tout comme le seul terme "amita" désignera les deux types de tantes. Appeler son pasteur "l'oncle" était pour les vaudois une marque de respect mais aussi d'affection et respecter la continuité des générations. Chez eux il remplace avantageusement les concepts de soumission et d'obéissance aveugle propre au moyen-âge à l'Eglise Romaine et à ses clercs. Et dans la suite des temps, par la même mémoire séculaire que l'on a vu pour le catharisme en Languedoc, ce terme d'oncle va traverser les générations et parvenir jusqu'à nous en se transformant bien sûr (il n'y a plus de barbes de nos jours) : il désigne couramment "l'ancien" du village en Provence et il est toujours un vocable familier d'affection et de respect voire d'obéissance volontaire selon Gabriel Audisio, historien spécialiste du valdéisme provençal.
Deletions:
- Les barbes : Il s'agit du terme qu'employèrent les vaudois pour désigner leurs pasteurs ou prédicateurs. Ce nom viendrait du piémontais et se traduirait en provençal par [ounclé] l'oncle ! Curiosité en apparence mais on l'explique par le fait que ce terme dérive du latin du bas-empire et désigne bien un oncle, l'oncle maternel pour être précis !! Il pourrait dans la pensée vaudoise s'opposer au terme de père par lequel étaient (et sont) désignés les ministres ou prêtres de l'église catholique... pourquoi donc cette opposition ? La lecture de l'évangile de Matthieu en 23,9 donne la réponse : "seul Dieu est votre père". On sait d'autre part surtout en ce qui concerne notre nom hébreu que l'oncle c'est le "frère du père" et qu'il est important dans beaucoup de religions anciennes, mais au moyen-âge c'est le rôle de "l'oncle maternel" selon ce qu'en a conclu Levi-Stauss (cas dans les romans chevaleresques par ex.). Il est vrai que déjà à la fin de la république Romaine on s'est mis à confondre les deux types d'oncles : ceux que l'on désignait par 'patruus' et 'materna' disparaitront au profit du seul "avunculus" tout comme le seul terme "amita" désignera les deux types de tantes. Appeler son pasteur "l'oncle" était pour les vaudois une marque de respect mais aussi d'affection et respecter la continuité des générations. Chez eux il remplace avantageusement les concepts de soumission et d'obéissance aveugle propre au moyen-âge à l'Eglise Romaine et à ses clercs. Et dans la suite des temps, par la même mémoire séculaire que l'on a vu pour le catharisme en Languedoc, ce terme d'oncle va traverser les générations et parvenir jusqu'à nous en se transformant bien sûr (il n'y a plus de barbes de nos jours) : il désigne couramment "l'ancien" du village en Provence et il est toujours un vocable familier d'affection et de respect voire d'obéissance volontaire selon Gabriel Audisio, historien spécialiste du valdéisme provençal.
Additions:
Si l'on reste dans le domaine du Livre Saint, le nom de gens latine a été celui de nombreux martyrs des temps apostoliques puis de saints au moyen-âge. Devenu par imitation un nom individuel il se transformera souvent en un patronyme héréditaire des catholiques après le 1er millénaire comme on l'a vu. Porté couramment dans la zone de langue d'oc dans ce même moyen-âge il sera parmi ceux des cathares et sympathisants comme ceux de nombreux seigneurs faydits, on l'a vu aussi. Le développement remarquable de l'hérésie vaudoise car l'église finira par assimiler ces "pauvres de Lyon" à une déviation doctrinale, fera d'eux des sujets de l'inquisition; mais tandis que le catharisme fera l'objet d'une lutte armée, d'une croisade pour éliminer ses tenants (l'église n'y étant pas parvenu par la parole, ni non plus les vaudois d'ailleurs sur qui elle a peut-être compté aussi pour y arriver), le valdéisme qui sera actif en Provence, n'en sera l'objet que bien plus tard. Et c'est surtout au XVI et XVIIème S. que l'on trouvera plusieurs vaudois non pas du nom d'Amiel mais du prénom ! J'ai indiqué qu'il fallait voir cette particularité au fait que ces proto-protestants lisaient textuellement la Bible et donc ont pris précocement des prénoms bibliques dont Amiel. Il ne parait donc pas s'agir ici de la même origine onomastique et rien à voir non plus avec ceux portant le patronyme Amiel des chartes de l'article précédent. On peut donc voir dans ce cadre biblique certains points particuliers liés à cette lecture fondamentale des textes sacrés.
- Les barbes : Il s'agit du terme qu'employèrent les vaudois pour désigner leurs pasteurs ou prédicateurs. Ce nom viendrait du piémontais et se traduirait en provençal par [ounclé] l'oncle ! Curiosité en apparence mais on l'explique par le fait que ce terme dérive du latin du bas-empire et désigne bien un oncle, l'oncle maternel pour être précis !! Il pourrait dans la pensée vaudoise s'opposer au terme de père par lequel étaient (et sont) désignés les ministres ou prêtres de l'église catholique... pourquoi donc cette opposition ? La lecture de l'évangile de Matthieu en 23,9 donne la réponse : "seul Dieu est votre père". On sait d'autre part surtout en ce qui concerne notre nom hébreu que l'oncle c'est le "frère du père" et qu'il est important dans beaucoup de religions anciennes, mais au moyen-âge c'est le rôle de "l'oncle maternel" selon ce qu'en a conclu Levi-Stauss (cas dans les romans chevaleresques par ex.). Il est vrai que déjà à la fin de la république Romaine on s'est mis à confondre les deux types d'oncles : ceux que l'on désignait par 'patruus' et 'materna' disparaitront au profit du seul "avunculus" tout comme le seul terme "amita" désignera les deux types de tantes. Appeler son pasteur "l'oncle" était pour les vaudois une marque de respect mais aussi d'affection et respecter la continuité des générations. Chez eux il remplace avantageusement les concepts de soumission et d'obéissance aveugle propre au moyen-âge à l'Eglise Romaine et à ses clercs. Et dans la suite des temps, par la même mémoire séculaire que l'on a vu pour le catharisme en Languedoc, ce terme d'oncle va traverser les générations et parvenir jusqu'à nous en se transformant bien sûr (il n'y a plus de barbes de nos jours) : il désigne couramment "l'ancien" du village en Provence et il est toujours un vocable familier d'affection et de respect voire d'obéissance volontaire selon Gabriel Audisio, historien spécialiste du valdéisme provençal.
- Les barbes : Il s'agit du terme qu'employèrent les vaudois pour désigner leurs pasteurs ou prédicateurs. Ce nom viendrait du piémontais et se traduirait en provençal par [ounclé] l'oncle ! Curiosité en apparence mais on l'explique par le fait que ce terme dérive du latin du bas-empire et désigne bien un oncle, l'oncle maternel pour être précis !! Il pourrait dans la pensée vaudoise s'opposer au terme de père par lequel étaient (et sont) désignés les ministres ou prêtres de l'église catholique... pourquoi donc cette opposition ? La lecture de l'évangile de Matthieu en 23,9 donne la réponse : "seul Dieu est votre père". On sait d'autre part surtout en ce qui concerne notre nom hébreu que l'oncle c'est le "frère du père" et qu'il est important dans beaucoup de religions anciennes, mais au moyen-âge c'est le rôle de "l'oncle maternel" selon ce qu'en a conclu Levi-Stauss (cas dans les romans chevaleresques par ex.). Il est vrai que déjà à la fin de la république Romaine on s'est mis à confondre les deux types d'oncles : ceux que l'on désignait par 'patruus' et 'materna' disparaitront au profit du seul "avunculus" tout comme le seul terme "amita" désignera les deux types de tantes. Appeler son pasteur "l'oncle" était pour les vaudois une marque de respect mais aussi d'affection et respecter la continuité des générations. Chez eux il remplace avantageusement les concepts de soumission et d'obéissance aveugle propre au moyen-âge à l'Eglise Romaine et à ses clercs. Et dans la suite des temps, par la même mémoire séculaire que l'on a vu pour le catharisme en Languedoc, ce terme d'oncle va traverser les générations et parvenir jusqu'à nous en se transformant bien sûr (il n'y a plus de barbes de nos jours) : il désigne couramment "l'ancien" du village en Provence et il est toujours un vocable familier d'affection et de respect voire d'obéissance volontaire selon Gabriel Audisio, historien spécialiste du valdéisme provençal.
Deletions:
Additions:
//SOMMAIRE// : D'Amelius à Amiel via les Amali * D'où peut venir cet 'h' dans Hamiel et apparentés ? * Hamel Hamelius Hemelius...des noms d'assonance * Amiel du germanique Mil ou Milo ? * Le nom Amiel dans l'Histoire Générale du Languedoc * Le nom Amiel dans les chartes provençales * Amiel, un nom chez les catholiques et les cathares, un prénom chez les vaudois * Amell et autres Amiell en Catalogne * Le nom Amiel apparait finalement quand et on le retrouve où ? * Un patronyme du Lauragais depuis plus de mille ans *
**AMIEL, un nom chez les catholiques et les cathares, un prénom chez les vaudois** :
Si l'on reste dans le domaine du Livre Saint, le nom de gens latine a été celui de nombreux martyrs des temps apostoliques puis de saints au moyen-âge. Devenu par imitation un nom individuel il se transformera souvent en un patronyme héréditaire des catholiques après le 1er millénaire comme on l'a vu. Porté couramment dans la zone de langue d'oc dans ce même moyen-âge il sera parmi ceux des cathares et sympathisants comme ceux de nombreux seigneurs faydits, on l'a vu aussi. Le développement remarquable de l'hérésie vaudoise car l'église finira par assimiler ces "pauvres de Lyon" à une déviation doctrinale, fera d'eux des sujets de l'inquisition; mais tandis que le catharisme fera l'objet d'une lutte armée, d'une croisade pour éliminer ses tenants (l'église n'y étant pas parvenu par la parole, ni non plus les vaudois d'ailleurs sur qui elle a peut-être compté aussi pour y arriver), le valdéisme qui sera actif en Provence, n'en sera l'objet que bien plus tard. Et c'est surtout au XVI et XVIIème S. que l'on trouvera plusieurs vaudois non pas du nom d'Amiel mais du prénom ! J'ai indiqué qu'il fallait voir cette particularité au fait que ces proto-protestants lisaient textuellement la Bible et donc ont pris précocement des prénoms bibliques dont Amiel. Il ne parait donc pas s'agir ici de la même origine onomastique. On peut donc voir dans ce cadre biblique certains points particuliers liés à cette lecture fondamentale des textes sacrés.
**AMIEL, un nom chez les catholiques et les cathares, un prénom chez les vaudois** :
Si l'on reste dans le domaine du Livre Saint, le nom de gens latine a été celui de nombreux martyrs des temps apostoliques puis de saints au moyen-âge. Devenu par imitation un nom individuel il se transformera souvent en un patronyme héréditaire des catholiques après le 1er millénaire comme on l'a vu. Porté couramment dans la zone de langue d'oc dans ce même moyen-âge il sera parmi ceux des cathares et sympathisants comme ceux de nombreux seigneurs faydits, on l'a vu aussi. Le développement remarquable de l'hérésie vaudoise car l'église finira par assimiler ces "pauvres de Lyon" à une déviation doctrinale, fera d'eux des sujets de l'inquisition; mais tandis que le catharisme fera l'objet d'une lutte armée, d'une croisade pour éliminer ses tenants (l'église n'y étant pas parvenu par la parole, ni non plus les vaudois d'ailleurs sur qui elle a peut-être compté aussi pour y arriver), le valdéisme qui sera actif en Provence, n'en sera l'objet que bien plus tard. Et c'est surtout au XVI et XVIIème S. que l'on trouvera plusieurs vaudois non pas du nom d'Amiel mais du prénom ! J'ai indiqué qu'il fallait voir cette particularité au fait que ces proto-protestants lisaient textuellement la Bible et donc ont pris précocement des prénoms bibliques dont Amiel. Il ne parait donc pas s'agir ici de la même origine onomastique. On peut donc voir dans ce cadre biblique certains points particuliers liés à cette lecture fondamentale des textes sacrés.
Deletions:
Additions:
Issu du latin dès la formation des langues romanes d'oc, le nom Amiel s'est fortement lié à l'aire de cette langue générique. Très fortement implanté depuis ce temps notamment dans le Lauragais, cette région à cheval sur les confins de l'Aquitaine et du Languedoc comme sur ceux des Pyrénées et du massif Central, autour de ce Seuil de Naurouze passage obligé depuis toujours entre ces régions, je cite ici ce qu'en dit l'historien local Jean Odol (Couleurs Lauragais, n°52/2003) dans son article "Baziège haut lieu du catharisme en Lauragais 13ème S." dans le § intitulé "Les noms de famille perdurent jusqu'en 2003"; il y est dit que parmi les déposants de l'enquête inquisitoriale menée en 1245 après le massacre d'Avignonet, habitant Baziège, figurent les mêmes noms de famille que de nos jours, des patronymes portés à notre époque non seulement à Baziège même mais dans tout le Lauragais. Parmi eux se trouve, évidemment celui d'Amiel.
Deletions:
Additions:
//SOMMAIRE// : D'Amelius à Amiel via les Amali * D'où peut venir cet 'h' dans Hamiel et apparentés ? * Hamel Hamelius Hemelius...des noms d'assonance * Amiel du germanique Mil ou Milo ? * Le nom Amiel dans l'Histoire Générale du Languedoc * Le nom Amiel dans les chartes provençales * Amell et autres Amiell en Catalogne * Le nom Amiel apparait finalement quand et on le retrouve où ? * Un patronyme du Lauragais depuis plus de mille ans *
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Additions:
**Un patronyme du LAURAGAIS depuis plus de mille ans** :
Issu du latin dès la formation des langues romanes d'oc, le nom Amiel s'est fortement lié à l'aire de cette langue. Très fortement implanté depuis ce temps notamment dans la Lauragais, cette région à cheval sur les confins de l'Aquitaine et du Languedoc comme sur ceux des Pyrénées et du massif Central, autour de ce Seuil de Naurouze passage obligé depuis toujours entre ces régions, je cite ici ce qu'en dit l'historien local Jean Odol (Couleurs Lauragais, n°52/2003) dans son article "Baziège haut lieu du catharisme en Lauragais 13ème S." dans le § intitulé "Les noms de famille perdurent jusqu'en 2003"; il y est dit que parmi les déposants de l'enquête inquisitoriale menée en 1245 après le massacre d'Avignonet, habitant Baziège, figurent les mêmes noms de famille que de nos jours, des patronymes portés à notre époque non seulement à Baziège même mais dans tout le Lauragais. Parmi eux se trouve, évidemment celui d'Amiel.
Issu du latin dès la formation des langues romanes d'oc, le nom Amiel s'est fortement lié à l'aire de cette langue. Très fortement implanté depuis ce temps notamment dans la Lauragais, cette région à cheval sur les confins de l'Aquitaine et du Languedoc comme sur ceux des Pyrénées et du massif Central, autour de ce Seuil de Naurouze passage obligé depuis toujours entre ces régions, je cite ici ce qu'en dit l'historien local Jean Odol (Couleurs Lauragais, n°52/2003) dans son article "Baziège haut lieu du catharisme en Lauragais 13ème S." dans le § intitulé "Les noms de famille perdurent jusqu'en 2003"; il y est dit que parmi les déposants de l'enquête inquisitoriale menée en 1245 après le massacre d'Avignonet, habitant Baziège, figurent les mêmes noms de famille que de nos jours, des patronymes portés à notre époque non seulement à Baziège même mais dans tout le Lauragais. Parmi eux se trouve, évidemment celui d'Amiel.
Additions:
//Le passé est immuable, l'avenir est incertain.//
Tullius Ciceron in "Du destin"; avocat et homme politique romain du dernier siècle de la République Romaine.
Il savait que l'avenir de la République était compté; César devenait tout-puissant, il verra sa chute en -44 mais assassiné comme lui quelques années plus tard, il ne connaitra pas l'émergence inéluctable de l'Empire avec Auguste en -27.
Tullius Ciceron in "Du destin"; avocat et homme politique romain du dernier siècle de la République Romaine.
Il savait que l'avenir de la République était compté; César devenait tout-puissant, il verra sa chute en -44 mais assassiné comme lui quelques années plus tard, il ne connaitra pas l'émergence inéluctable de l'Empire avec Auguste en -27.
Additions:
//SOMMAIRE// : D'Amelius à Amiel via les Amali * D'où peut venir cet 'h' dans Hamiel et apparentés ? * Hamel Hamelius Hemelius...des noms d'assonance * Amiel du germanique Mil ou Milo ? * Le nom Amiel dans l'Histoire Générale du Languedoc * Le nom Amiel dans les chartes provençales * Amell et autres Amiell en Catalogne * Le nom Amiel apparait finalement quand et on le retrouve où ? *
Additions:
L'éminent onomasticien A. Dauzat rattache bien le nom Amelius à Amalia dont il dit que la racine est obscure mais il pense que ce nom doit son succès et son extension à la famille des Amali, rois wisigoths (cf. le masculin Amill, Ameilh, formes surtout, d'après lui, alpines); évidemment ce ne peut être une origine exclusive selon lui, il parle ailleurs de l'origine latine, bien sûr.
Le latin Amelius a aussi abouti aux Ameil, Ameuil et Amiel(h), noms dits "gothiques" lorsqu'on les rattache aux Amali, les Amales, "les célestes", race de héros célestes, sortes de demi-dieux des peuples goths dont les descendants, les rois amales régneront sur eux aux VI et VIIèmes S. de notre ère dans la région de Septimanie et surtout en Espagne; un nom qui est resté dans nos contrées par celui de l'un d'eux, Amalaric, le "roi Amale" par excellence et surtout Alaric, condensé du précédent, nom de deux rois célèbres, le 1er pour avoir pillé Rome en 410, le second pour avoir été battu par les Francs à Vouillé en 507. Cette défaite contraindra ce peuple, qui occupait une majeure partie de la Francie entre Atlantique et Méditerranée, de la Loire aux Pyrénées et aux Alpes, à se replier via la vallée du Rhône au nord et le seuil de Naurouze à l'ouest dans ce qui deviendra sous leur contrôle, la seule Septimanie (cf. "Mémoires & Bulletins de l'Institut Historique de Provence" Vol. XI, Marseille, 1934), laissant à leurs cousins ostrogoths la partie outre-Rhône de cette Narbonnaise latine, région qui deviendra la Provence et abandonnant aux Franks vainqueurs l'immense territoire de l'Aquitaine et de l'Auvergne. L'Aude, terre wisigothe, nous a conservé le nom et le souvenir d'Alaric II par le toponyme de sa montagne d'Alaric ou une légende dit que ses entrailles conservent secrètement le trésor de trois rois (dont le sien bien sûr).
Le latin Amelius a aussi abouti aux Ameil, Ameuil et Amiel(h), noms dits "gothiques" lorsqu'on les rattache aux Amali, les Amales, "les célestes", race de héros célestes, sortes de demi-dieux des peuples goths dont les descendants, les rois amales régneront sur eux aux VI et VIIèmes S. de notre ère dans la région de Septimanie et surtout en Espagne; un nom qui est resté dans nos contrées par celui de l'un d'eux, Amalaric, le "roi Amale" par excellence et surtout Alaric, condensé du précédent, nom de deux rois célèbres, le 1er pour avoir pillé Rome en 410, le second pour avoir été battu par les Francs à Vouillé en 507. Cette défaite contraindra ce peuple, qui occupait une majeure partie de la Francie entre Atlantique et Méditerranée, de la Loire aux Pyrénées et aux Alpes, à se replier via la vallée du Rhône au nord et le seuil de Naurouze à l'ouest dans ce qui deviendra sous leur contrôle, la seule Septimanie (cf. "Mémoires & Bulletins de l'Institut Historique de Provence" Vol. XI, Marseille, 1934), laissant à leurs cousins ostrogoths la partie outre-Rhône de cette Narbonnaise latine, région qui deviendra la Provence et abandonnant aux Franks vainqueurs l'immense territoire de l'Aquitaine et de l'Auvergne. L'Aude, terre wisigothe, nous a conservé le nom et le souvenir d'Alaric II par le toponyme de sa montagne d'Alaric ou une légende dit que ses entrailles conservent secrètement le trésor de trois rois (dont le sien bien sûr).