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La Renaissance tient son nom du renouveau engendré dans la culture européenne par la redécouverte des grandes civilisations méditerranéennes dont l'Europe est l'héritière lointaine. La philosophie grecque, la politique romaine, les histoires, les moeurs comme les religions ou la vie quotidienne de ces peuples antiques qui avaient été conservés dans les bibliothèques des monastères refont surface et entrent de plain-pied dans la connaissance que doivent en avoir tous les esprits cultivés à partir du XVIème S.
Les écrivains les plus célèbres puiseront dans les vieux auteurs latins de toutes disciplines pour référer leurs dires à ce que disaient bien avant eux les Anciens. Il ne peut être question de passer en revue tous les auteurs classiques ni toutes leurs œuvres mais un échantillon d'entre eux peut permettre de se faire une idée de l'impact qu'eut l'antiquité dans l'esprit et la réflexion de ceux qui comptèrent comme grands auteurs dans notre littérature, à travers le seul nom aemilien.
Depuis les grands auteurs antiques comme Plutarque, Tite-Live ou Virgile l'antiquité dormait en effet dans les bibliothèques des abbayes; tout comme Cicéron qui fut l'avocat de quelques Aemilius et le correspondant d'autres, de Cneius Avianus Flaccus par ex., Avianus étant un surnom de la gens Aemilia. Juvénal aussi : ce poète latin romain sera redécouvert pour ses "Satyres" dans lesquelles il s'autorise de belles invectives; il parlera (Satyre VIII) d'un Aemilianus, qu'il nomme simplement Numantianus, car le destructeur de Carthage rasa aussi la ville de Numance en Hispanie mais il règlera son compte à un autre; ce dernier fut un avocat avec beaucoup de superbe, à qui l'on donnait tout ce qu'il demandait dans ses plaidoiries, bien qu'il ne plaidât pas aussi bien que d'autres. Adulés pour la plupart, décriés pour quelques uns, quoiqu'il en soit les Aemilii des deux derniers siècles de la République seront les plus cités par les écrivains, poètes, dramaturges ou historiens antiques.
On se rappellera d'eux d'abord dès la féodalité installée, mais assez vaguement, dans les lais, chansons, fables, chroniques, mystères et autres passions du moyen-âge. Voyez l'article qui en parle à la suite de la présente page. Lorsque la langue française eut ses premiers authentiques écrivains l'intérêt pour l'Antiquité va enfin véritablement être mis en avant, sa longue histoire prise comme référence.
Clément Marot par exemple écrivit des Epigrammes sur le modèle du poète Martial. Le Père antique de ce genre littéraire, connaissait bien ceux dont il parlait d'une façon assez sarcastique la plupart du temps. Dans un de ses courts poèmes en guise de dédicace, Martial s'adresse à un Aemili(an)us (nom que Marot reprendra avant de le moderniser en un curieux Anthoine) sans doute s'agit-il de celui dont les historiens latins indiquent qu'il sortait d'une pauvre famille bien qu'appartenant à la gens Aemilia, le grand Aemilius Paulus Macedonicus. Par son exemple méritoire, souvenons-nous que bien que peu doté, il décida d'attribuer tout le trésor qu'il ramena de Grèce au finances de Rome, Martial illustre un épigramme sur la pauvreté et la richesse, la morale pouvant se résumer par : Quand on naît pauvre on reste pauvre et son corollaire : On ne prête qu'aux riches. Un exemple que reprend donc Clément Marot textuellement à son compte. Ailleurs Marot cite un cuisinier (cocus en latin) de cet Aemilius, un esclave nommé Mistyllos (I, 50).
Constantin Huygens, poète hollandais, écrivit des vers semblables en 1608 (Epigramme n°16) qui parlent du même personnage : In Aemilium pauperem, / Pauper es et semper sic Aemiliane manebis, / Divitibus tantum distribiuntur opes soit à peu près : Paul-Emile, pauvre homme, Tu es pauvre et tu le demeures, Car seuls les riches pourraient distribuer leur richesse.
Montaigne dans son œuvre philosophique des Essais utilisera aussi les vieilles références latines. Lui aussi parlera de Aemilius Paulus Macedonicus (Essais; I, XIX) à la suite de Ciceron (Tusculanes; V, 40), de Plutarque (Vie de Paul-Emile; LVI, trad. Amyot, Ed. G. Walter, La Pleiade, I, p.606-607), et de Tite-Live (Histoire Romaine; XXXIX-XLV). Il a aussi utilisé le nom d'un Marcus Aemilius Paulus qui est connu pour avoir imposé à ses fils la limitation des frais consécutifs à ses propres obsèques (Essais; Ed. Musart, 1847, p.32). Dans le Chap. XIX de ces mêmes Essais intitulé du fameux "Que philosopher c'est apprendre à mourir" le nom d'un Aemilius Lepidus vient illustrer comment on peut aussi mourir bêtement par inattention; il s'agit de Q. Aemilius Lepidus consul en -21 qui décéda suite à un banal accident : son pied heurta le seuil d'une porte ! La référence de ce fait divers malheureux se trouve dans l'Histoire Naturelle de Pline (VII, 181). Dans les Essais toujours (L. III, Ch. XIII) il citera encore Pline (Hist. Nat. L. XXXIII) pour illustrer la signification de la phrase que ce dernier prête à Aemilius Paulus Macedonicus et devenu un proverbe depuis, traduit par deux phrases similaires : "Vous ne savez pas où le bât blesse" ou "A chaque pied, son soulier" (cf. compléments à ce sujet).
Blaise Pascal parlera aussi de ce très connu Aemilius Paulus Macedonicus dans ses illustrations de "Vanités" : suivant les classements : Vanité n°3/38, Pensées 409 & 410, Grandeur 13, sur la 'grandeur de l'homme' a propos de Persée auquel Aemilius reprochera de ne pas se donner la mort lui-même en réponse au malheureux qui demandait à ne pas figurer à son Triomphe. Pascal argumente que si Aemilius ait pu, à juste titre, être heureux de ne plus être consul (on n'était consul que pour un an !) Persée pour sa part aurait dû être malheureux de n'être plus roi (car lorsqu'on est roi c'est pour toujours) !
Rabelais sera l'un des premiers peut-être à utiliser le nom d'un Aemilius pour parler d'éducation; ce sera le cas dans son "Pantagruel" (Livre V, 1532) mais aussi dans "Gargantua" (~1533), notamment dans cette phrase extraite du chapitre XV dont le titre est "Comment Gargantua fut mis sous d'autres pédagogues" : Le tout fut par icelui préféré avec gestes tant propres, prononciation tant distincte, voix tant éloquente et langage tant orné en latin, que mieux ressemblait un Gracchus, un Ciceron ou un Aemilius du temps passé, qu'un jouvenceau de ce siècle. Il fait là référence à un célèbre orateur dont il fait un instructeur dans l'éducation de son héros Gargantua : il s'agit de Marcus Aemilius Lepidus surnommé Porcina que l'on connait notamment grâce à Ciceron ("Brutus", 25, § 95); il fut l'exemple oratoire, sans pour autant avoir été l'éducateur à proprement parler, d'un acteur célèbre de la politique romaine, Tibérius Gracchus, l'un des deux frères Gracques dont les tentatives de démocratisation sont bien connues. Cet Aemilius servira aussi, dans l'antiquité, d'exemple à C. Carbo.
L'éloquence des Aemilii dans les temps de la fin de la république semble bien avoir été célèbre dès l'Antiquité; plusieurs autres auteurs en parlent comme Plutarque dans "Numa" (c.8, 65 D) ou "Hyp" (c.10, g.VII r°); n'oublions pas aussi que le qualificatif d'origine peut-être punique d' "aïmulia" est, selon une explication, relatif à une "habileté oratoire" qui fut attribué comme une qualité remarquable aux membres de la gens; des relations qui ne pouvaient échapper aux redécouvreurs de l'antiquité ou deux siècles encore plus tard au philosophe des Lumières, Jean-Jacques Rousseau pour reparler d'éducation, voire même à sa suite, Stendhal au XIXème, pour parler d'une étape de l'autonomisation des femmes par l'éducation bien que l'on soit loin encore de la libération de la femme.
Shakespeare, le grand auteur anglais (s'il a bien existé !) fera intervenir plusieurs fois un Aemilius dans ses pièces sur l'antiquité romaine, dans "Titus et Andronicus" qui se passe durant les premiers temps de la République ou "Coriolan", oeuvres bien connues, mais aussi dans d'autres tragédies comme "Jules César" (avec le personnage sournois du triumvir partisan de César, Marcus Aemilius Lepidus) ou "Antoine et Cléopâtre" dont on connait mieux l'époque des premiers soubresauts anti-républicains. Plusieurs Aemilia apparaitront aussi; on peut même dire souvent : dans une tragédie "Othello ou le Maure de Venise", une comédie "The Comedy of Errors" qui est la plus courte qu'il ait écrit mais aussi la plus farcesque, dans le conte tragicomique "The Winter's Tale" et surtout dans un conte pseudo-historique intitulé "The Two Noble Kinsmen". Un mot sur cette dernière œuvre : Il se peut que tout ne soit pas de sa main, le thème est en anglais dérivé des fameux Contes de Canterbury connus chez nous au moins de nom mais surtout de la "Théséide" ou "Noces d'Aemilia" œuvre de l'italien Boccace au XIVème S. dont je parle dans la page suivante et qui fut aussi reprise en français.
Le jeune François-Marie Arouet dit Voltaire alors qu'il n'est pas encore celui que tout le monde connait sous ce pseudonyme, écrivit alors qu'il était encore au collège une tragédie sur l'histoire des jumeaux célèbres de l'antiquité latine et de leur méchant oncle Amulius. Il oublia cette œuvre d'écolier et ne la redécouvrit dans ses papiers qu'étant devenu célèbre, c'est du moins ce que l'on dit. D'autres auteurs raconteront régulièrement la fabuleuse histoire des débuts de Rome; on ne peut tous les citer, comme Marmontel au début du XIXème S. qui la met quant à lui , en vers français. Un mot sur l'orthographe du nom Amulius désignant ce protagoniste essentiel de l'histoire mythique romaine : dans la plupart des manuscrits citant le nom comme dans les "Excepta" de Gemistus Pletho et dans l'"Epitome" écrit en grec on a une orthographe qui, en latin, donne Amelius ou Amellius plutôt qu'Amulius, bien que ce soit cette dernière forme qui se généralisera jusqu'à nos jours, du moins en français.
Bossuet célèbre évêque du XVIIème S. connu pour ses facilités oratoires, ses homélies, surnommé "L'Aigle de Meaux", a lui aussi rendu hommage aux aemiliens dans son Histoire (Hist. I, 9); particulièrement au fils d'Aemilius Paulus Macedonicus adopté par les Scipion : "Scipion Aemilien rétablit la discipline militaire, et ce grand homme, qui avait détruit Carthage, ruina encore en Espagne, Numance, la seconde terreur des Romains". Loin des commentaires de Juvénal ou de Martial on est là dans un dithyrambe admiratif, très Grand Siècle, ce qui ne peut étonner !
Le Duc d'Aumale au XIXème S. usera encore du caractère devenu quasi proverbial des Aemilii de la République dans ses "Ecrits Politiques" publiés à Bruxelles en 1868, en un moment où le régime impérial de Napoléon III commençait à être discuté; de même le poète Jean Moréas, le Ronsard du Symbolisme comme le nomma Anatole France, publiant en 1891 le recueil "Le Pèlerin passionné", composera à la manière des temps archaïques de la langue française, un "Eglogue à Aemilius" sorte de complainte moyenâgeuse utilisant ces "Trésors du passé" qu'il voulait ressusciter, mais cet Aemilius n'est pas pour lui une réminiscence de l'antiquité romaine, il s'adresse plus prosaïquement par analogie à Emile Meyerson, philosophe et surtout compagnon de café, silencieux et dévoué, l'ami indéflectible : Aemilius, Aemilius, voici bruire l'heure au roseau que mon souffle avive, l'heure de lamenter (recueil "Poèmes et Sylves" 1886-1896). Un autre auteur Charles des Guerrois publiera lui aussi dans le même style d'ancien français un poème "Aux fentes du passé" dans lequel il se lamente sur les restes visibles de l'antiquité romaine : Pas un toit des Romains pour porter témoignage / Des grands noms, des grands faits du prodigieux âge, / Plus rien des Scipions, rien des Emiliens; / Des monuments tombés ont péri les liens. (recueil "Demi-tons à demi-voix", Paris, Lemerre, 1891). Anatole France citera quant à lui dans "Thaïs" (L. I, "Le Lotus", 1890) le philosophe néo-platonicien Amelius, conjointement avec Porphyre et l'ancêtre Platon, s'en était alors fini des références aux Aemilii de la République.
Enfin je dois citer un "roman archéologique" œuvre de l'architecte et historien François Mazois qui voulut donner une vision assez détaillée de ce que l'on savait déjà au début du XIXème S. sur ce que put être une vaste domus romaine, celle d'un Aemilius Scaurus, le personnage de cette fin de la république pas du tout fictif mais archétype du noble et riche romain, du patricien encore proche des pouvoirs, possesseur d'une vaste demeure en plein cœur de Rome, proche du Forum Romanum. Inutile de dire que ce roman permit à beaucoup de lettrés de littéralement pénétrer dans le quotidien d'une maison romaine des temps antiques et que cette prose fut de nombreuses fois rééditée, accompagnant du moins en pensée, le fameux voyage en Italie que tout homme cultivé accomplissait encore alors.
Il est certain que la notoriété redécouverte des Aemilii à la Renaissance et pendant plus de trois siècles est redevable au lustre réel de la gens Aemilia notamment des derniers temps de la république. Les trois grands axes de colonisation hors de l'Italie, débutés avec la fin des Guerres Puniques, à l'est avec la Grèce, à l'ouest avec l'Espagne, au sud sur les côtes d'Afrique, ouvriront les conquêtes vers l'Orient comme vers l'Europe de l'Ouest faisant de Rome la maitresse incontestable de la Méditerranée et de l'Europe du sud. Mais la longue unité romaine qui s'ensuivra ne dépassera pas (du moins pour sa partie occidentale) le Vème S. de notre ère, ce qui n'est déjà pas si mal. L'unité italienne redeviendra alors un rêve jusqu'à la fin du XIXème S.; c'est à ce moment-là qu'Alphonse Karr (in "Dans la lune", Lévy, Paris, 1883) parle de trois rêves pour les habitants de la botte dont celui de refaire l'ancienne république de Rome, et il en appelle à de nouveaux grands hommes parmi eux; des italiens "mais qui n'ont pour l'instant à leur disposition ...ni Fabius,..., ni Paulus Aemilius ni aucun Scipion, ni..., ni...." une grandeur désormais définitivement éteinte qui tranche tant avec ce qu'en disait deux mille ans plus tôt Cicéron, et bien que l'Italie soit arrivée enfin à voir le jour et pris sa juste place dans le concert des nations.
Et la latinité, l'admiration de cette antiquité prendra elle aussi fin lentement, il y a peu, au XXème S. Pourtant le nom d'Emilien sera choisi par exemple, pour incarner une jeune garçon moderne, puis devenu adolescent, idéaliste, et immergé dans notre société actuelle faite de tant de contradictions, de difficultés sociales et familiales, dans une série de romans pour jeunes de Marie-Aude Murail qui sont recommandés par ...l'Education Nationale ! Par contre le même ministère s'apprête au moment où j'écris ces lignes à supprimer l'enseignement du latin, langue morte sans doute comme le grec ancien mais qui est avec lui à la base même de ce que je peux écrire ici, à la base de toute la culture de la civilisation occidentale ! Il ne faudrait plus désormais que regarder vers l'avenir et faire fi de tout notre passé, quelle erreur, quelle horreur quand on ne sait plus où reposent nos pieds....
LE NOM LATIN AEMILIUS, sa TRADUCTION et son UTILISATION EN FRANCAIS :
C'est dans un vieux mais célèbre dictionnaire de la langue française du XVIIIème S. que j'ai cherché comment le nom Aemilius a pu avoir été traduit et employé dans cette langue, alors langue de l'Europe lettrée. J'ai trouvé dans le "Dictionnaire Universel François et Latin, contenant la signification et la définition..., la description..., l'explication ...." des termes de cette langue, T. II édité à Paris en 1721 et rédigé par De Trévoux puis par le plus connu Furetière, comment fut fixé l'utilisation du nom Emile pour traduire Aemilius. Voici ce qui y est dit en résumé: Emile et non Emilien lequel correspond au cognomen, au surnom; le nom latin sera conservé tel quel pour quelques cas, par exemple quand on y joint le prénom ou le surnom latin de la personne antique dont on parle. On écrira Lucius Aemilius ou Titus Aemilius Mamercus. Mais lorsqu'on donnera une forme francisée au prénom ou au surnom il y aura lieu de dire Emile comme dans Paul-Emile (quelle aberration !NDLA) ou l'empereur Emile Emilien. Est notée l'expression : "A quoi bon faire parade d'une ancienne noblesse, d'arranger par ordre généalogique autour de son vestibule les portraits de ses ayeux, des Emilius élevés sur leur char de triomphe..."; cette citation antique vue plus haut, étant traduite selon le goût français et dans laquelle la forme Emilius ne plait pas à l'auteur, forme qu'il trouve, à son goût, moins élégante que Emiles, forme bien plus belle selon lui. On dira donc "Le sang des Emiles et des Scipions qui coulait dans ses veines". Le poète Brébeuf pourra justement écrire avec ces spécialistes de la langue "françoise" du début du XVIIIème S. ces vers :
"Au lieu que ton destin veuille te joindre aux Camilles,
T'unir aux Scipions, t'ajouter aux Emiles,
Marius et Cinna, l'exemple des Tyrans,
Ont pour toi plus d'éclat et des charmes plus grands".
T'unir aux Scipions, t'ajouter aux Emiles,
Marius et Cinna, l'exemple des Tyrans,
Ont pour toi plus d'éclat et des charmes plus grands".
Autres CITATIONS sur les AEMILIUS de l'Antiquité : (parmi tant d'autres)
- Dans "De miseria humana" publié par l'Academia Veneta en 1558, Petri Haedi, philosophe originaire du Frioul, a élégamment écrit sur ce sujet de la misère humaine, sous la forme d'un dialogue entre deux personnages, Antonius Poeonius et Aemilianus; sans doute faut-il voir dans ce dernier le nom de Scipion Aemilianus et une allusion à son fameux Cercle de Lettrés. L'auteur s'adresse à eux dans une courte préface ou introduction à la manière des "Tusculanes" l'ouvrage philosophique de Cicéron.
- Un conte romain "Melaenis" en vers écrit par Louis Bouilhet (édité chez Levy à Paris en 1857) cite un Aemilius Laetus qui est un flatteur et un conspirateur durant l'Empire.
- Un drame écrit en anglais par J. Williams "Aemilia a drama of the IV century" est paru en 1879 ou
- Un roman historique en espagnol de Hernadez Ricardo publié il y a peu, en 2012, du simple nom d' "Aemilia".....etc....!
Le jeune AEMILIUS enseigne l'ANTIQUITE aux ENFANTS :
Plusieurs auteurs contemporains ont toutefois emprunté le nom de la gens pour montrer aux enfants d'aujourd'hui la richesse de la romanité en d'ultimes lambeaux d'un passé, oh combien!, étranger à notre temps.
Quelques exemples :
- "Le Tour de Gaule par deux enfants" raconte, analogiquement avec son modèle moderne (Le tour de France...) l'histoire de deux jeunes orphelins, Lucius (14ans) et Aemilius (7ans), qui entreprirent en 186, du temps de l'empereur Commode, un voyage entre Argentomagus (Strasbourg) et Fréjus pour retrouver leur oncle, commandant d'une galère. Ils ne prennent pas bien sûr le chemin le plus courtet l'on visite ainsi la Gaule avec eux (G. Coulon, M. Riu & J. Trolley, La Martinière, 2004).
- Aemilius est, dans un autre roman de G. Coulon, un enfant né à Rome qu'il quitte pour suivre son père, architecte, en Gaule. Dans "Du rififi au Pont du Gard" le père supervise les travaux de construction du fameux aqueduc. Un jour le chantier doit s'arrêter, les bœufs amenant sur des chariots les énormes pierres nécessaires à l'ouvrage sont tous mourants. C'est le début de l'enquête pour le jeune Aemilius.
- Dans un autre titre de la même série, "Quel cirque à Lugdunum" l'auteur G. Coulon pourra parler de l'endroit de spectacles si prisé alors.
Référence à une vestale AEMILIA :
Plusieurs vestales de la gens Aemila sont aussi rappelées, évidemment parce qu'elles ont laissé une trace dans les commentaires de l'histoire antique (voir les compléments biographiques romains). Dans ce rappel moderne d'une vestale Aemilia c'est l'exemple d'une pieuse servante de la déesse Vesta qui est employé par l'auteur pour regretter que son amie du moment se comporte de la même façon, toute confite en dévotion. Voici ce passage : Sans l'affect apparent la voix est inutile;
La royale Amilly, si belle, et si subtile,
S'abuse comme toi en la dévotion.
S'abuse comme toi en la dévotion.