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Revision [17910]

Last edited on 2019-09-16 16:37:14 by JeanLouis
Additions:
Volubilis fut une cité romaine de Maurétanie Tingitane (Maroc) et cet Aemilius un personnage connu par deux textes dont une inscription réalisée conjointement par trois personnes, dont son épouse Aemilia Urbana et deux de ses affranchis Aemilius Narcissus et Aemilius Gandaro aux cognomen grecs; l'autre étant une épitaphe du même sur laquelle on voit qu'il fut flamine municipal de Vol(ubitani), Volubilis, œuvre d'Aemilia Urbana et d'Aemilius Narcissus qui le désignent comme "patronus", maître. Car Aemilia Urbana avant d'être son épouse fut son esclave affranchie ! Dans ce même lieu fut trouvé le nom d'une flaminique, une femme gauloise d'origine, nommée Aemilia Sextina, sur une dédicace du forum local. Voilà une dame qui avec son époux constituent un témoignage de l'intégration d'étrangers venus d'autres cités romaines et de loin de cet immense empire. Elle est originaire de Vienne, en Narbonnaise donc, cité où pourtant on ne connait aucun témoignage épigraphique aemilien. Elle semble avoir été flamine au début du IIème S. de notre ère.
(=> thèse de N. Brahmi : "Volubilis : approche religieuse d'une cité de Maurétanie Tingitane (milieu Ier - fin IIIème S. ap. J-C" Univers. du Mans 2008).
Deletions:
Volubilis fut une cité romaine de Maurétanie (Maroc) et cet Aemilius un personnage connu par deux textes dont une inscription réalisée conjointement par trois personnes, dont son épouse Aemilia Urbana et deux de ses affranchis Aemilius Narcissus et Aemilius Gandaro; l'autre étant une épitaphe du même sur laquelle on voit qu'il fut flamine municipal de Vol(ubitani), Volubilis, œuvre d'Aemilia Urbana et d'Aemilius Narcissus qui le désignent comme "patronus", maître. Car Aemilia Urbana avant d'être son épouse fut son esclave affranchie ! Dans ce même lieu fut trouvé le nom d'une flaminique, une femme gauloise d'origine nommée Aemilia Sextina, sur une dédicace du forum local. Voilà une dame qui avec son époux constituent un témoignage de l'intégration d'étrangers venus d'autres cités romaines et de loin de cet immense empire. Elle est originaire de Vienne, en Narbonnaise donc, cité où pourtant on ne connait aucun témoignage épigraphique aemilien. Elle semble avoir été flamine au début du IIème S. de notre ère.


Revision [17909]

Edited on 2019-09-16 16:33:47 by JeanLouis
Additions:
**De VOLUBILIS : M. AEMILIUS SEVERUS et ses affranchis - AEMILIA SEXTINA** :
Volubilis fut une cité romaine de Maurétanie (Maroc) et cet Aemilius un personnage connu par deux textes dont une inscription réalisée conjointement par trois personnes, dont son épouse Aemilia Urbana et deux de ses affranchis Aemilius Narcissus et Aemilius Gandaro; l'autre étant une épitaphe du même sur laquelle on voit qu'il fut flamine municipal de Vol(ubitani), Volubilis, œuvre d'Aemilia Urbana et d'Aemilius Narcissus qui le désignent comme "patronus", maître. Car Aemilia Urbana avant d'être son épouse fut son esclave affranchie ! Dans ce même lieu fut trouvé le nom d'une flaminique, une femme gauloise d'origine nommée Aemilia Sextina, sur une dédicace du forum local. Voilà une dame qui avec son époux constituent un témoignage de l'intégration d'étrangers venus d'autres cités romaines et de loin de cet immense empire. Elle est originaire de Vienne, en Narbonnaise donc, cité où pourtant on ne connait aucun témoignage épigraphique aemilien. Elle semble avoir été flamine au début du IIème S. de notre ère.


Revision [17799]

Edited on 2019-09-02 11:00:47 by JeanLouis
Additions:
Au début de l'Empire la belle Livilla eut une multitude d'amants dont un certain Mamercus Scaurus, "le plus ignoble vieux débauché de Rome" selon Tacite ("Ann." VI, 29) et Dion Cassius (L.VIII, 24). Porteur indigne d'un des plus grands noms de la cité, il était l'arrière petit-fils de M. Aemilius Scaurus, le célèbre mais décrié prince du Sénat qui fut Consul en 639 Auc. Son immonde impudicité et son cynisme abject avaient même étonné ses contemporains, qui, pourtant en connaissaient un rayon! Valère Martial écrivit même une épigramme (LXII du liv. VI) "Contre Amillus" dont voici la traduction: //Amillus, tu laisses les portes ouvertes pour caresser tes mignons de belle taille// (suivant une autre traduction: à portes closes vous vous fourvoyez avec de grands garçons)// et tu veux qu'on te surprenne dans cet exercice, de peur de donner lieu aux malins propos de tes affranchis, de tes esclaves et de quelque client dangereux par sa mauvaise langue. Amillus, celui qui prend des témoins pour faire voir qu'il n'est pas le patient en pareil cas, peut faire souvent ce qui se fait sans témoins.// (traduction Verger Dubois & Maugeart T. II Paris, Panckouche, 1831). C'est de ce vieux satire aussi pédéraste, autant 'patient' qu'actif', que les historiens cités purent écrire "qu'il recueillait dans sa bouche impure avidement les menstrues de ses servantes" ! Cet exemple si l'on peut dire sera repris bien plus tard par ceux que l'on nomma "la société des émiles" 1800ans plus tard (voir ce sujet au XIXème S.). Cet Aemilius Scaurus était sans doute ignoble mais il était riche et cela ne se dédaigne pas, même pour la femme d'un césar (Drusus en l'occurrence).
La femme de Drusus, c'est bien de Livilla dont il est question, descend d'Auguste par la 3ème génération. Sa sœur Julie Minora épousa un Aemilius Paulus et ils eurent M. Aemilius Lepidus et Aemilia Lepida. Ce dernier Lepide, arrière-petit-fils d'Auguste donc, sut, par ses flatteries, ses bassesses et surtout ses débauches, dès les années 39-40 gagner et conserver les bonnes grâces de Caïus Caligula son beau-frère et même obtenir son amitié, et c'est peu dire, car après avoir commencé par des amours infâmes, il réussit même à inspirer au monstreux Caligula un amour passionné pour lui-même selon Suétone ("Caïus" XXXVI) et Dion Cassius (L. LIX, 22). Il épousa ensuite la sœur de l'empereur et sœur aînée de Livilla, Drusilla, déshonorée pour sa part par sa liaison incestueuse avec son frère ! Il commit en outre et sur ordre de Caligula, l'adultère avec les deux sœurs de sa femme (dont Livilla) !! (Dion Cassius, L. LIX, 22) et finit par "partager" sa légitime épouse avec l'empereur, qui affichait pour elle, un amour passionné. Caligula la traitait comme sa propre femme légitime, voulut que les femmes jurent par son nom comme les hommes devaient jurer sur le sien. Drusilla mourut peu après son mariage avec Aemilius Lepidus, son cousin, le 10 Juin 38. Pleurée par l'un comme par l'autre, ses funérailles furent aussi grandioses que celles d'Auguste quelques années auparavant et la consécration de sa déification comparable au fondateur de l'Empire, son aïeul, sous le nom de Diua Drusilla Panthea; de nos jours il faut lire Diva pour déesse et Panthea désigne la déesse universelle, c'est aussi l'appellation rituelle de la déesse égyptienne Isis. Après les cas rares de Romulus, Jules César et Auguste masculins devenus dieux, c'est la première femme divinisée (il y en eut quand même cinq autres) et la première aussi à avoir été désignée héritière du trône impérial, par Caligula; peut-être espérait-il qu'elle donne naissance à un garçon qui eut pu lui succéder, même s'il n'en fut pas le père. Elle eut alors des temples, des statues et tous les honneurs divins, un culte, son collège de pontifes dont firent partie les plus importants personnages de l'empire, l'empereur bien sûr, et Claude son oncle, mais encore le cheval impérial qui se nommait Incitatus !! Quant à son mari, Marcus Lepidus, il finira par conspirer contre Caligula avec Agrippine et Julie et finira la tête tranchée...Grandeur et décadence, Ah ces romains ! On ne s'étonnera pas non plus que Drusilla et cet Aemilius surnommé Ganymedus aient été les grands oncle et tante d'un autre personnage peu recommandable du nom de Néron !! Ce surnom fait référence au mythe grec de Ganymède, un éromène, jeune homosexuel, aimé de son éraste adulte, Zeus soi-même....voilà de quoi flatter l'empereur !
-1- CIL VIII 2758 : //L(ucio) Aemilio Salviano eg(regiae) m(emoriae) v(iro) frati, L(ucius) Marcellinus p(rimus) p(ilus) Secundum verba testamenti eius posuit curantibus trib(us) Aemiliis Festo, Curio et Chresto libertis// qui est gravée sur une base de statue érigée par L. Aemilius Marcellinus à son frère, de rang équestre, selon les conditions de son testament. Le soldat gradé avait été institué héritier sous cette condition ou avait reçu un fidéicommis (disposition testamentaire spéciale) à cet effet. Dans cet hommage érigé en un lieu public, c'est le défunt et non le vivant qui compte. C'est donc bien L. Aemilius Silvianus qui en est le principal honoré. Avec Aemilius Marcellinus nous avons sans doute là une famille notable de Lambèse.
Aemilianus Niacaenus fut probablement un écrivain d'origine latine. On n'a de lui que trois épigrammes. Rien n'y révèle le siècle où il vécut mais étant donné qu'il y parle d'objets d'art que Pline l'ancien mentionne également, il est sans doute d'une époque proche de celui-ci. Une de ses épigrammes est à propos d'un navire qui avait perdu en mer son équipage en raison d'une épidémie de peste ou de faim et elle est très belle selon les vieux auteurs (IX, 218).
Deletions:
Au début de l'Empire la belle Livilla eut une multitude d'amants dont un certain Mamercus Scaurus, "le plus ignoble vieux débauché de Rome" selon Tacite ("Ann." VI, 29) et Dion Cassius (L.VIII, 24).Porteur indigne d'un des plus grands noms de la cité, il était l'arrière petit-fils de M. Aemilius Scaurus, le célèbre mais décrié prince du Sénat qui fut Consul en 639 Auc. Son immonde impudicité et son cynisme abject avaient même étonné ses contemporains, qui, pourtant en connaissaient un rayon! Valère Martial écrivit même une épigramme (LXII du liv. VI) "Contre Amillus" dont voici la traduction: //Amillus, tu laisses les portes ouvertes pour caresser tes mignons de belle taille// (suivant une autre traduction: à portes closes vous vous fourvoyez avec de grands garçons)// et tu veux qu'on te surprenne dans cet exercice, de peur de donner lieu aux malins propos de tes affranchis, de tes esclaves et de quelque client dangereux par sa mauvaise langue. Amillus, celui qui prend des témoins pour faire voir qu'il n'est pas le patient en pareil cas, peut faire souvent ce qui se fait sans témoins.// (traduction Verger Dubois & Maugeart T. II Paris, Panckouche, 1831). C'est de ce vieux satire aussi pédéraste autant 'patient' qu'actif' que les historiens cités purent écrire "qu'il recueillait dans sa bouche impure avidement les menstrues de ses servantes" ! Cet exemple si l'on peut dire sera repris bien plus tard par ceux que l'on nomma "la société des émiles" 1800ans plus tard (voir ce sujet au XIXème S.). Cet Aemilius Scaurus était sans doute ignoble mais il était riche et cela ne se dédaigne pas, même pour la femme d'un césar (Drusus en l'occurrence).
La femme de Drusus, c'est bien de Livilla dont il est question, descend d'Auguste par la 3ème génération. Sa sœur Julie Minora épousa un Aemilius Paulus et ils eurent M. Aemilius Lepidus et Aemilia Lepida. Ce dernier Lepide, arrière-petit-fils d'Auguste donc, sut, par ses flatteries, ses bassesses et surtout ses débauches, dès les années 39-40 gagner et conserver les bonnes grâces de Caïus Caligula son beau-frère et même obtenir son amitié, et c'est peu dire, car après avoir commencé par des amours infâmes, il réussit même à inspirer au monstreux Caligula un amour passionné pour lui-même selon Suétone ("Caïus" XXXVI) et Dion Cassius (L. LIX, 22). Il épousa ensuite la sœur de l'empereur et sœur aînée de Livilla, Drusilla, déshonorée pour sa part par sa liaison incestueuse avec son frère ! Il commit en outre et sur ordre de Caligula, l'adultère avec les deux sœurs de sa femme (dont Livilla) !! (Dion Cassius, L. LIX, 22) et finit par "partager" sa légitime épouse avec l'empereur, qui affichait pour elle, un amour passionné. Caligula la traitait comme sa propre femme légitime, voulut que les femmes jurent par son nom comme les hommes devaient jurer sur le sien. Drusilla mourut peu après son mariage avec Aemilius Lepidus, son cousin, le 10 Juin 38. Pleurée par l'un comme par l'autre, ses funérailles furent aussi grandioses que celles d'Auguste et la consécration de sa déification comparable au fondateur de l'Empire, son aïeul, sous le nom de Diua Drusilla Panthea; de nos jours il faut lire Diva pour déesse et Panthea désigne la déesse universelle, c'est aussi l'appellation rituelle de la déesse égyptienne Isis. Après les cas rares de Romulus, Jules César et Auguste masculins devenus dieux, c'est la première femme divinisée (il y en eut quand même cinq autres) et la première aussi à avoir été désignée héritière du trône impérial, par Caligula; peut-être espérait-il qu'elle donne naissance à un garçon qui eut pu lui succéder, même s'il n'en fut pas le père. Elle eut alors des temples, des statues et tous les honneurs divins, un culte, son collège de pontifes dont firent partie les plus importants personnages de l'empire, l'empereur bien sûr, et Claude son oncle, mais encore le cheval impérial qui se nommait Incitatus !! Quant à son mari, Marcus Lepidus, il finira par conspirer contre Caligula avec Agrippine et Julie et finira la tête tranchée...Grandeur et décadence, Ah ces romains ! On ne s'étonnera pas non plus que Drusilla et cet Aemilius surnommé Ganymedus aient été les grands oncle et tante d'un autre personnage peu recommandable du nom de Néron !! Ce surnom fait référence au mythe grec de Ganymède, un éromène, jeune homosexuel, aimé de son éraste adulte, Zeus soi-même....
-1- CIL VIII 2758 : //L(ucio) Aemilio Salviano eg(regiae) m(emoriae) v(iro) frati, L(ucius) Marcellinus p(rimus) p(ilus) Secundum verba testamenti eius posuit curantibus trib(us) Aemiliis Festo, Curio et Chresto libertis// qui est gravée sur une base de statue érigée par L. Aemilius Marcellinus à son frère, de rang équestre, selon les conditions de son testament. Le soldat gradé avait été institué héritier sous cette condition ou avait reçu un fidéicommis à cet effet. Dans cet hommage érigé en un lieu public, c'est le défunt et non le vivant qui compte. C'est donc bien L. Aemilius Silvianus qui en est le principal honoré. Avec Aemilius Marcellinus nous avons sans doute là une famille notable de Lambèse.
Aemilianus Niacaenus fut probablement un écrivain d'origine latine. On n'a de lui que trois épigrammes. Rien n'y révèle le siècle où il vécut mais étant donné qu'il y parle d'objets d'art que Pline l'ancien mentionne également, il est sans doute d'une époque proche de celui-ci. Une de ses épigrammes est à propos d'un navire qui avait perdu en mer son équipage en raison d'une épidémie de peste ou de faim et elle est très belle (IX, 218).


Revision [17715]

Edited on 2019-08-15 15:31:27 by JeanLouis
Additions:
//Tu regere imperio populos, Romane, memento//
Toi, romain, souviens-toi-en, tu gouverneras les nations sous ta loi.
Virgile, "L'Eneide", VI, v.851.


Revision [17405]

Edited on 2019-07-04 12:01:26 by JeanLouis
Additions:
Ce personnage connu par le monument funéraire que lui fit ériger son épouse fut 'haruspex', (voyant) et enterré à Rome.
Deletions:
Ce personnage connu par le monument funéraire que lui fit ériger son épouse fut 'haruspex', et enterré à Rome.


Revision [17403]

Edited on 2019-07-04 11:52:57 by JeanLouis
Deletions:
**AEMILIUS PARTHENIANUS** :
Ce fut un historien qui a écrit notamment "l'Histoire des Tyrans" d'après un plus connu Marc-Aurèle.


Revision [17402]

Edited on 2019-07-04 11:49:05 by JeanLouis
Additions:
Quintus Aemilius Aristides fut Procurateur d'Asie en 208-209 (cf. Pflaum cp n°250). Il se trouvait en Egypte en 204, exactement le 22 novembre, en qualité de "iuridicus per Alexandriam" juge d'Alexandrie et en 208-209 donc, avant que Géta ne devienne auguste, il dédicaça comme procurateur (de la Province d'Asie semble t-il) un groupe de statues en l'honneur des princes de la famille impériale, à Ephèse, lieu où il avait choisi de se faire ensevelir dès 204. Des fragments gravés qui semblent provenir de son propre sarcophage mentionnent en grec sa qualité de "procurator Augustorum".
(=> "Proconsuls d'Asie sous Septime-Sévère" art. de S. Demougin in Bull. de la Soc. Nat. des Antiquaires de Fr., année 1996, P. 352).
Deletions:
Quintus Aemilius Aristides fut Procurateur d'Asie en 208-209 (cf. Pflaum cp n°250). Il se trouvait en Egypte en 204, exactement le 22 novembre, en qualité de "iuridicus per Alexandriam" juge d'Alexandrie et en 208-209 donc, avant que Géta ne devienne auguste il dédicaça comme procurateur (de la Province d'Asie


Revision [17401]

Edited on 2019-07-04 11:42:46 by JeanLouis
Additions:
Quintus Aemilius Aristides fut Procurateur d'Asie en 208-209 (cf. Pflaum cp n°250). Il se trouvait en Egypte en 204, exactement le 22 novembre, en qualité de "iuridicus per Alexandriam" juge d'Alexandrie et en 208-209 donc, avant que Géta ne devienne auguste il dédicaça comme procurateur (de la Province d'Asie
Deletions:
Quintus Aemilius Aristides fut Procurateur d'Asie en 208-209 (cf. Pflaum cp n°250).


Revision [17400]

Edited on 2019-07-04 11:30:38 by JeanLouis
Additions:
Les Servenii sont une famille du Moyen-Orient connue par exemple par des inscriptions d'Acmonia, en Grèce (Dacie), qui donna des consuls locaux. Il s'agit selon toute vraisemblance d'une riche et noble famille judaïque, peut-être descendante de rois et tétrarques de Palestine comme ils l'affirment, qui fut intégrée à la tribu Aemilia suite à leur accès à la citoyenneté romaine. Aucune relation ici entre le nom hébreu Amiel et cette intégration tribale.
(=> "Nouvelles archives des missions scientifiques & littéraires" T. XXI, Imp. Nat. Paris, 1916).
Deletions:
Les Servenii sont une famille du Moyen-Orient connue par exemple par des inscriptions d'Acmonia, en Grèce, qui donna des consuls locaux. Il s'agit selon toute vraisemblance d'une riche et noble famille judaïque, peut-être descendante de rois et tétrarques de Palestine comme ils l'affirment, qui fut intégrée à la tribu Aemilia suite à leur accès à la citoyenneté romaine. Aucune relation ici entre le nom hébreu Amiel et cette intégration tribale.


Revision [17380]

Edited on 2019-06-30 11:37:26 by JeanLouis
Additions:
**AMELIOS et les premiers juifs en Italie** :
- Peu de choses sur ce juif au nom si rare alors chez ce peuple mais si évocateur pour nous; il a vécu vers le 3ème - 4ème S. et fut archonte dans une synagogue de Rome (rèf. voir ci-après *). Aurions-nous avec ce nom la toute première synthèse possible de l'origine hébraïque de notre nom avec son origine latine via la langue grecque ? On peut considérer qu'il s'agit, si ce n'est une 'traduction' du nom juif, du moins son adaptation phonétique et linguistique.
- A ce sujet spécial, dirons-nous de la présence juive romaine, il faut préciser que l'on a trouvé à Rome, dans les catacombes de la fameuse Via Appia, un ensemble réservé exclusivement aux sépultures de juifs et remontant aux II et IIIème S. de notre ère. Cette catacombe contient un ensemble d'inscriptions essentiellement en grec (3/4) et un 1/4 en latin; on n'y lit cependant que 5 ou 6 mots hébreux dont le seul "paix" et un seul "paix sur Israël". A Naples les mêmes types d'inscriptions sont aussi présentes et comparables mais elles vont du IIIème au VIème S. Malgré la situation maritime napolitaine et bien que Rome soit située au nord, c'est la cité qui vit arriver les premiers juifs, soit de leur plein gré (il y en eut) soit prisonniers suit à la guerre contre eux (cf. Flavius Josephe). Par leurs épitaphes on voit qu'ils portaient tous des noms....grecs, étaient-ils de ces juifs descendants de ceux qui, hellénisés, combattirent leurs frères de Palestine sous la conduite des grecs lors de la révolte des Maccabées ? ou descendants de ces Septante docteurs de la loi qui, sous la férule grecque, eurent à traduire la Parole de Dieu dans cette langue ? Toujours est-il que parmi leurs noms trouvés à Naples on peut lire plusieurs fois celui d'Amelio.
(=> sur ce dernier § : "Rapport sur une mission de philologie en Grèce Epigraphie et chirographie" Moïse Schwab, Biblio. Nat., Imprimerie Nationale, Paris, 1913)
Deletions:
**AMELIOS** :
Peu de choses sur ce juif au nom si rare alors chez ce peuple mais si évocateur pour nous; il a vécu vers le 3ème - 4ème S. et fut archonte dans une synagogue de Rome (rèf. voir ci-après *). Aurions-nous avec ce nom la toute première synthèse possible de l'origine hébraïque de notre nom avec son origine latine via la langue grecque ? On peut considérer qu'il s'agit, si ce n'est une 'traduction' du nom juif, du moins son adaptation phonétique et linguistique.


Revision [17249]

Edited on 2019-05-25 17:57:24 by JeanLouis
Additions:
Peu de choses sur ce juif au nom si rare alors chez ce peuple mais si évocateur pour nous; il a vécu vers le 3ème - 4ème S. et fut archonte dans une synagogue de Rome (rèf. voir ci-après *). Aurions-nous avec ce nom la toute première synthèse possible de l'origine hébraïque de notre nom avec son origine latine via la langue grecque ? On peut considérer qu'il s'agit, si ce n'est une 'traduction' du nom juif, du moins son adaptation phonétique et linguistique.
Surnommé Hedonius ce personnage dont on sait qu'il fut un grammairien grec est mort à Trèves (CIL XIII 3702) mais il était citoyen romain. Il n'est connu que par cette épitaphe.
Deletions:
Peu de choses sur ce juif au nom si rare alors chez ce peuple mais si évocateur pour nous; il a vécu vers le 3ème - 4ème S. et fut archonte dans une synagogue de Rome (rèf. voir ci-après *). Aurions-nous avec ce nom la toute première synthèse possible de l'origine hébraïque de notre nom avec son origine latine ? On peut considérer qu'il s'agit, si ce n'est une 'traduction' du nom juif, du moins son adaptation phonétique et linguistique.
Surnommé Hedonius ce personnage dont on sait qu'il fut un grammairien grec est mort à Trèves (CIL XIII 3702) mais il était citoyen romain. Il n'est connu que par cet épitaphe.


Revision [17248]

Edited on 2019-05-25 17:40:00 by JeanLouis
Additions:
**AIMILIOS juif cité en langue grecque** :
En Basse Galilée (Palestine Seconde), dans la cité de Sepphoris se trouvait une synagogue dont on a retrouvé les restes. Datée d'avant le début du Vème S. son sol est entièrement pavé d'une belle mosaïque polychrome. Divisée en sept registres, eux-mêmes partagés en deux ou trois panneaux, on voit, sur les deux premiers à partir de l'entrée, deux registres à thème biblique relatifs à Abraham : la visite divine d'un ange qui lui annonce ainsi qu'à sa vieille épouse Sarah qu'ils auront un fils, Isaac; l'autre fait voir le sacrifice d'Isaac, lié par son père sur le bûcher selon la volonté divine de mise à l'épreuve. Juste au-dessus de ces deux panneaux peut se lire une inscription en grec mentionnant Boethos, fils d'Aimilios, qui fit ces panneaux (tabulae).
(=> "Art & architecture of the synagogue in late antique Palestine" D. W Milson; Leiden, Boston, Brill, 2007).


Revision [16808]

Edited on 2018-11-09 14:44:40 by JeanLouis
Additions:


Revision [16806]

Edited on 2018-11-09 11:59:28 by JeanLouis
Additions:
**AEMILIUS JUNCUS père et fils** :
Lucius Aemilius Juncus ou Iuncus (fils) est un citoyen gréco-romain du dème de Gargettos qui fut consul(aire) puis proconsul d'Asie sans doute, envoyé par l'empereur Hadrien en 127. On le connait notamment par une inscription où il honore sa mère Varia Archelaïs. Sans doute ne devint-il citoyen athénien qu'après avoir servi comme éphèbe dans cette cité qui fut celle aussi de sa mère. Son père a pu être ce L. Aemilius Juncus des Fastes d'Ostie où il fut consul suffect en l'an 127 (à ne pas confondre pour cette même année avec le fils) alors qu'il avait déjà 40 voire 50 ans donc assez âgé pour accéder à ce poste. Cet homme venait d'une famille de rang équestre et se maria en Grèce où il vint peut-être étudier la philosophie, entre 107 et 120. Son fils semble avoir plus rapidement gravi les échelons puisqu'il fut consul dès 33 ans et proconsul ~13 ans plus tard vers 150 ou 160; le père étant alors vivant il devait être au moins septuagénaire voire octogénaire, ce qui est rare alors bien sûr.
Deletions:
**AEMILIUS JUNCUS** :
Lucius Aemilius Juncus ou Iuncus est un citoyen gréco-romain du dème de Gargettos qui fut consul(aire) puis proconsul d'Asie sans doute, envoyé par l'empereur Hadrien en 127. On le connait notamment par une inscription où il honore sa mère Varia Archelaïs. Sans doute ne devint-il citoyen athénien qu'après avoir servi comme éphèbe dans cette cité qui fut celle aussi de sa mère. Son père a pu être ce L. Aemilius Juncus des Fastes d'Ostie où il fut consul suffect en l'an 127 (à ne pas confondre pour cette même année avec le fils) alors qu'il avait déjà 40 voire 50 ans donc assez âgé pour accéder à ce poste. Cet homme venait d'une famille de rang équestre et se maria en Grèce où il vint peut-être étudier la philosophie, entre 107 et 120. Son fils semble avoir plus rapidement gravi les échelons puisqu'il fut consul dès 33 ans et proconsul ~13 ans plus tard vers 150 ou 160; le père étant alors vivant il devait être au moins septuagénaire voire octogénaire, ce qui est rare alors bien sûr.


Revision [16736]

Edited on 2018-07-25 11:36:55 by JeanLouis
Additions:
**AEMILIUS EPICTETUS** :
Surnommé Hedonius ce personnage dont on sait qu'il fut un grammairien grec est mort à Trèves (CIL XIII 3702) mais il était citoyen romain. Il n'est connu que par cet épitaphe.
**AEMILIUS PARTHENIANUS** :
Ce fut un historien qui a écrit notamment "l'Histoire des Tyrans" d'après un plus connu Marc-Aurèle.
**AEMILIUS POTENSIS Haruspex** :
Ce personnage très particulier doté sans doute de facultés de voyance est cité par Obsequens en 102 pour l'exactitude de sa maitrise de la foudre. Le passage du Livre des Prodiges de cet auteur (Obs. 42) dit : "Aedes Iovis clusa fulmine icta. Cuius expiationem quia primus monstruerat Aemilius Potensis aruspex praemium tulit, ceteris celantibus quod ipsis liberisque exitium portenderetur" soit : Le temple de Jupiter alors fermé fut frappé de la foudre. L'aruspice Aemilius Potensis, qui avait indiqué le 1er l'expiation qu'exigeait ce prodige, en fut justement récompensé, les autres l'avaient tenu caché, parce qu'elle devait entraîner leur perte et celle de leurs enfants.


Revision [16732]

Edited on 2018-07-25 10:36:06 by JeanLouis
Additions:
**Tombeau d'AEMILIUS REGINUS en SYRIE** :
En Syrie, le site de Qatura comporte une petite vallée de tombeaux rupestres creusés dans la falaise dont celui d'Aemilius Regilus daté de 195 qui est remarquable. C'est un tombeau distyle (à deux colonnes). Le tombeau lui-même est creusé en forme de croix grecque et à son entrée, en surface il y avait ces deux colonnes réunies à leur sommet.


Revision [16628]

Edited on 2018-05-15 10:58:33 by JeanLouis
Additions:
Au début de l'Empire la belle Livilla eut une multitude d'amants dont un certain Mamercus Scaurus, "le plus ignoble vieux débauché de Rome" selon Tacite ("Ann." VI, 29) et Dion Cassius (L.VIII, 24).Porteur indigne d'un des plus grands noms de la cité, il était l'arrière petit-fils de M. Aemilius Scaurus, le célèbre mais décrié prince du Sénat qui fut Consul en 639 Auc. Son immonde impudicité et son cynisme abject avaient même étonné ses contemporains, qui, pourtant en connaissaient un rayon! Valère Martial écrivit même une épigramme (LXII du liv. VI) "Contre Amillus" dont voici la traduction: //Amillus, tu laisses les portes ouvertes pour caresser tes mignons de belle taille// (suivant une autre traduction: à portes closes vous vous fourvoyez avec de grands garçons)// et tu veux qu'on te surprenne dans cet exercice, de peur de donner lieu aux malins propos de tes affranchis, de tes esclaves et de quelque client dangereux par sa mauvaise langue. Amillus, celui qui prend des témoins pour faire voir qu'il n'est pas le patient en pareil cas, peut faire souvent ce qui se fait sans témoins.// (traduction Verger Dubois & Maugeart T. II Paris, Panckouche, 1831). C'est de ce vieux satire aussi pédéraste autant 'patient' qu'actif' que les historiens cités purent écrire "qu'il recueillait dans sa bouche impure avidement les menstrues de ses servantes" ! Cet exemple si l'on peut dire sera repris bien plus tard par ceux que l'on nomma "la société des émiles" 1800ans plus tard (voir ce sujet au XIXème S.). Cet Aemilius Scaurus était sans doute ignoble mais il était riche et cela ne se dédaigne pas, même pour la femme d'un césar (Drusus en l'occurrence).
La femme de Drusus, c'est bien de Livilla dont il est question, descend d'Auguste par la 3ème génération. Sa sœur Julie Minora épousa un Aemilius Paulus et ils eurent M. Aemilius Lepidus et Aemilia Lepida. Ce dernier Lepide, arrière-petit-fils d'Auguste donc, sut, par ses flatteries, ses bassesses et surtout ses débauches, dès les années 39-40 gagner et conserver les bonnes grâces de Caïus Caligula son beau-frère et même obtenir son amitié, et c'est peu dire, car après avoir commencé par des amours infâmes, il réussit même à inspirer au monstreux Caligula un amour passionné pour lui-même selon Suétone ("Caïus" XXXVI) et Dion Cassius (L. LIX, 22). Il épousa ensuite la sœur de l'empereur et sœur aînée de Livilla, Drusilla, déshonorée pour sa part par sa liaison incestueuse avec son frère ! Il commit en outre et sur ordre de Caligula, l'adultère avec les deux sœurs de sa femme (dont Livilla) !! (Dion Cassius, L. LIX, 22) et finit par "partager" sa légitime épouse avec l'empereur, qui affichait pour elle, un amour passionné. Caligula la traitait comme sa propre femme légitime, voulut que les femmes jurent par son nom comme les hommes devaient jurer sur le sien. Drusilla mourut peu après son mariage avec Aemilius Lepidus, son cousin, le 10 Juin 38. Pleurée par l'un comme par l'autre, ses funérailles furent aussi grandioses que celles d'Auguste et la consécration de sa déification comparable au fondateur de l'Empire, son aïeul, sous le nom de Diua Drusilla Panthea; de nos jours il faut lire Diva pour déesse et Panthea désigne la déesse universelle, c'est aussi l'appellation rituelle de la déesse égyptienne Isis. Après les cas rares de Romulus, Jules César et Auguste masculins devenus dieux, c'est la première femme divinisée (il y en eut quand même cinq autres) et la première aussi à avoir été désignée héritière du trône impérial, par Caligula; peut-être espérait-il qu'elle donne naissance à un garçon qui eut pu lui succéder, même s'il n'en fut pas le père. Elle eut alors des temples, des statues et tous les honneurs divins, un culte, son collège de pontifes dont firent partie les plus importants personnages de l'empire, l'empereur bien sûr, et Claude son oncle, mais encore le cheval impérial qui se nommait Incitatus !! Quant à son mari, Marcus Lepidus, il finira par conspirer contre Caligula avec Agrippine et Julie et finira la tête tranchée...Grandeur et décadence, Ah ces romains ! On ne s'étonnera pas non plus que Drusilla et cet Aemilius surnommé Ganymedus aient été les grands oncle et tante d'un autre personnage peu recommandable du nom de Néron !! Ce surnom fait référence au mythe grec de Ganymède, un éromène, jeune homosexuel, aimé de son éraste adulte, Zeus soi-même....
Deletions:
Au début de l'Empire la belle Livilla eut une multitude d'amants dont un certain Mamercus Scaurus, "le plus ignoble vieux débauché de Rome" selon Tacite ("Ann." VI, 29) et Dion Cassius (L.VIII, 24).Porteur indigne d'un des plus grands noms de la cité, il était l'arrière petit-fils de M. Aemilius Scaurus, le célèbre mais décrié prince du Sénat qui fut Consul en 639 Auc. Son immonde impudicité et son cynisme abject avaient même étonné ses contemporains, qui, pourtant en connaissaient un rayon! Valère Martial écrivit même une épigramme (LXII du liv. VI) "Contre Amillus" dont voici la traduction: //Amillus, tu laisses les portes ouvertes pour caresser tes mignons de belle taille// (suivant une autre traduction: à portes closes vous vous fourvoyez avec de grands garçons)// et tu veux qu'on te surprenne dans cet exercice, de peur de donner lieu aux malins propos de tes affranchis, de tes esclaves et de quelque client dangereux par sa mauvaise langue. Amillus, celui qui prend des témoins pour faire voir qu'il n'est pas le patient en pareil cas, peut faire souvent ce qui se fait sans témoins.// (traduction Verger Dubois & Maugeart T. II Paris, Panckouche, 1831). C'est de ce vieux satire aussi pédéraste autant 'patient' qu'actif' que les historiens cités purent écrire "qu'il recueillait dans sa bouche impure avidement les menstrues de ses servantes" ! Cet exemple si l'on peut dire sera repris bien plus tard par ceux que l'on nomma "la société des émiles" 1800ans plus tard (voir ce sujet au XIXème S.). Mais venons-en à la sœur aînée de Livilla, Drusilla : Cet Aemilius Scaurus était sans doute ignoble mais il était riche et cela ne se dédaigne pas, même pour la femme d'un césar (Drusus en l'occurrence).
La femme de Drusus, c'est bien de Livilla dont il est question, descend d'Auguste par la 3ème génération. Sa sœur Julie Minora épousa un Aemilius Paulus et ils eurent M. Aemilius Lepidus et Aemilia Lepida. Ce dernier Lepide, arrière-petit-fils d'Auguste donc, sut, par ses flatteries, ses bassesses et surtout ses débauches, dès les années 39-40 gagner et conserver les bonnes grâces de Caïus Caligula son beau-frère et même obtenir son amitié, et c'est peu dire, car après avoir commencé par des amours infâmes, il réussit même à inspirer au monstreux Caligula un amour passionné pour lui-même selon Suétone ("Caïus" XXXVI) et Dion Cassius (L. LIX, 22). Il épousa ensuite Drusilla, sœur de l'empereur, déshonorée pour sa part par sa liaison incestueuse avec son frère ! Il commit en outre et sur ordre de Caligula, l'adultère avec les deux sœurs de sa femme (dont Livilla) !! (Dion Cassius, L. LIX, 22) et finit par "partager" sa légitime épouse avec l'empereur, qui affichait pour elle, un amour passionné. Caligula la traitait comme sa propre femme légitime, voulut que les femmes jurent par son nom comme les hommes devaient jurer sur le sien. Drusilla mourut peu après son mariage avec Aemilius Lepidus, son cousin, le 10 Juin 38. Pleurée par l'un comme par l'autre, ses funérailles furent aussi grandioses que celles d'Auguste et la consécration de sa déification comparable au fondateur de l'Empire, son aïeul, sous le nom de Diua Drusilla Panthea; de nos jours il faut lire Diva pour déesse et Panthea désigne la déesse universelle, c'est aussi l'appellation rituelle de la déesse égyptienne Isis. Après les cas rares de Romulus, Jules César et Auguste masculins devenus dieux, c'est la première femme divinisée (il y en eut quand même cinq autres) et la première aussi à avoir été désignée héritière du trône impérial, par Caligula; peut-être espérait-il qu'elle donne naissance à un garçon qui eut pu lui succéder, même s'il n'en fut pas le père. Elle eut alors des temples, des statues et tous les honneurs divins, un culte, son collège de pontifes dont firent partie les plus importants personnages de l'empire, l'empereur bien sûr, et Claude son oncle, mais encore le cheval impérial qui se nommait Incitatus !! Quant à son mari, Marcus Lepidus, il finira par conspirer contre Caligula avec Agrippine et Julie et finira la tête tranchée...Grandeur et décadence, Ah ces romains ! On ne s'étonnera pas non plus que Drusilla et cet Aemilius surnommé Ganymedus aient été les grands oncle et tante d'un autre personnage peu recommandable du nom de Néron !! Ce surnom fait référence au mythe grec de Ganymède, un éromène, jeune homosexuel, aimé de son éraste adulte, Zeus soi-même....


Revision [16627]

Edited on 2018-05-15 10:55:02 by JeanLouis
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Au début de l'Empire la belle Livilla eut une multitude d'amants dont un certain Mamercus Scaurus, "le plus ignoble vieux débauché de Rome" selon Tacite ("Ann." VI, 29) et Dion Cassius (L.VIII, 24).Porteur indigne d'un des plus grands noms de la cité, il était l'arrière petit-fils de M. Aemilius Scaurus, le célèbre mais décrié prince du Sénat qui fut Consul en 639 Auc. Son immonde impudicité et son cynisme abject avaient même étonné ses contemporains, qui, pourtant en connaissaient un rayon! Valère Martial écrivit même une épigramme (LXII du liv. VI) "Contre Amillus" dont voici la traduction: //Amillus, tu laisses les portes ouvertes pour caresser tes mignons de belle taille// (suivant une autre traduction: à portes closes vous vous fourvoyez avec de grands garçons)// et tu veux qu'on te surprenne dans cet exercice, de peur de donner lieu aux malins propos de tes affranchis, de tes esclaves et de quelque client dangereux par sa mauvaise langue. Amillus, celui qui prend des témoins pour faire voir qu'il n'est pas le patient en pareil cas, peut faire souvent ce qui se fait sans témoins.// (traduction Verger Dubois & Maugeart T. II Paris, Panckouche, 1831). C'est de ce vieux satire aussi pédéraste autant 'patient' qu'actif' que les historiens cités purent écrire "qu'il recueillait dans sa bouche impure avidement les menstrues de ses servantes" ! Cet exemple si l'on peut dire sera repris bien plus tard par ceux que l'on nomma "la société des émiles" 1800ans plus tard (voir ce sujet au XIXème S.). Mais venons-en à la sœur aînée de Livilla, Drusilla : Cet Aemilius Scaurus était sans doute ignoble mais il était riche et cela ne se dédaigne pas, même pour la femme d'un césar (Drusus en l'occurrence).
La femme de Drusus, c'est bien de Livilla dont il est question, descend d'Auguste par la 3ème génération. Sa sœur Julie Minora épousa un Aemilius Paulus et ils eurent M. Aemilius Lepidus et Aemilia Lepida. Ce dernier Lepide, arrière-petit-fils d'Auguste donc, sut, par ses flatteries, ses bassesses et surtout ses débauches, dès les années 39-40 gagner et conserver les bonnes grâces de Caïus Caligula son beau-frère et même obtenir son amitié, et c'est peu dire, car après avoir commencé par des amours infâmes, il réussit même à inspirer au monstreux Caligula un amour passionné pour lui-même selon Suétone ("Caïus" XXXVI) et Dion Cassius (L. LIX, 22). Il épousa ensuite Drusilla, sœur de l'empereur, déshonorée pour sa part par sa liaison incestueuse avec son frère ! Il commit en outre et sur ordre de Caligula, l'adultère avec les deux sœurs de sa femme (dont Livilla) !! (Dion Cassius, L. LIX, 22) et finit par "partager" sa légitime épouse avec l'empereur, qui affichait pour elle, un amour passionné. Caligula la traitait comme sa propre femme légitime, voulut que les femmes jurent par son nom comme les hommes devaient jurer sur le sien. Drusilla mourut peu après son mariage avec Aemilius Lepidus, son cousin, le 10 Juin 38. Pleurée par l'un comme par l'autre, ses funérailles furent aussi grandioses que celles d'Auguste et la consécration de sa déification comparable au fondateur de l'Empire, son aïeul, sous le nom de Diua Drusilla Panthea; de nos jours il faut lire Diva pour déesse et Panthea désigne la déesse universelle, c'est aussi l'appellation rituelle de la déesse égyptienne Isis. Après les cas rares de Romulus, Jules César et Auguste masculins devenus dieux, c'est la première femme divinisée (il y en eut quand même cinq autres) et la première aussi à avoir été désignée héritière du trône impérial, par Caligula; peut-être espérait-il qu'elle donne naissance à un garçon qui eut pu lui succéder, même s'il n'en fut pas le père. Elle eut alors des temples, des statues et tous les honneurs divins, un culte, son collège de pontifes dont firent partie les plus importants personnages de l'empire, l'empereur bien sûr, et Claude son oncle, mais encore le cheval impérial qui se nommait Incitatus !! Quant à son mari, Marcus Lepidus, il finira par conspirer contre Caligula avec Agrippine et Julie et finira la tête tranchée...Grandeur et décadence, Ah ces romains ! On ne s'étonnera pas non plus que Drusilla et cet Aemilius surnommé Ganymedus aient été les grands oncle et tante d'un autre personnage peu recommandable du nom de Néron !! Ce surnom fait référence au mythe grec de Ganymède, un éromène, jeune homosexuel, aimé de son éraste adulte, Zeus soi-même....
Deletions:
Au début de l'Empire la belle Livilla eut une multitude d'amants dont un certain Mamercus Scaurus, "le plus ignoble vieux débauché de Rome" selon Tacite ("Ann." VI, 29) et Dion Cassius (L.VIII, 24).Porteur indigne d'un des plus grands noms de la cité, il était l'arrière petit-fils de M. Aemilius Scaurus, le célèbre mais décrié prince du Sénat qui fut Consul en 639 Auc. Son immonde impudicité et son cynisme abject avaient même étonné ses contemporains, qui, pourtant en connaissaient un rayon! Valère Martial écrivit même une épigramme (LXII du liv. VI) "Contre Amillus" dont voici la traduction: //Amillus, tu laisses les portes ouvertes pour caresser tes mignons de belle taille// (suivant une autre traduction: à portes closes vous vous fourvoyez avec de grands garçons)// et tu veux qu'on te surprenne dans cet exercice, de peur de donner lieu aux malins propos de tes affranchis, de tes esclaves et de quelque client dangereux par sa mauvaise langue. Amillus, celui qui prend des témoins pour faire voir qu'il n'est pas le patient en pareil cas, peut faire souvent ce qui se fait sans témoins.// (traduction Verger Dubois & Maugeart T. II Paris, Panckouche, 1831). C'est de ce vieux satire aussi pédéraste autant 'patient' qu'actif' que les historiens cités purent écrire "qu'il recueillait dans sa bouche impure avidement les menstrues de ses servantes" ! Cet exemple si l'on peut dire sera repris bien plus tard par ceux que l'on nomma "la société des émiles" 1800ans plus tard (voir ce sujet au XIXème S.). Mais revenons à cette Drusilla : Cet Aemilius Scaurus était sans doute ignoble mais il était riche et cela ne se dédaigne pas, même pour la femme d'un césar (Drusus en l'occurrence).
Car Livilla qui sera cette femme descend d'Auguste par la 3ème génération. Sa sœur Julie Minora épousa un Aemilius Paulus et ils eurent M. Aemilius Lepidus et Aemilia Lepida. Ce dernier Lepide, arrière-petit-fils d'Auguste donc, sut, par ses flatteries, ses bassesses et surtout ses débauches, dès les années 39-40 gagner et conserver les bonnes grâces de Caïus Caligula son beau-frère et même obtenir son amitié, et c'est peu dire, car après avoir commencé par des amours infâmes, il réussit même à inspirer au monstreux Caligula un amour passionné pour lui-même selon Suétone ("Caïus" XXXVI) et Dion Cassius (L. LIX, 22). Il épousa ensuite Drusilla, sœur de l'empereur, déshonorée pour sa part par sa liaison incestueuse avec son frère ! Il commit en outre et sur ordre de Caligula, l'adultère avec les deux sœurs de sa femme !! (Dion Cassius, L. LIX, 22) et finit par "partager" cette dernière avec l'empereur, qui affichait pour elle, un amour passionné. Caligula la traitait comme sa femme légitime, voulut que les femmes jurent par son nom comme les hommes devaient jurer sur le sien. Drusilla mourut peu après son mariage avec Aemilius Lepidus, son cousin, le 10 Juin 38. Pleurée par l'un comme par l'autre, ses funérailles furent aussi grandioses que celles d'Auguste et la consécration de sa déification comparable au fondateur de l'Empire, son aïeul, sous le nom de Diua Drusilla Panthea; de nos jours il faut lire Diva pour déesse et Panthea désigne la déesse universelle, c'est aussi l'appellation rituelle de la déesse égyptienne Isis. Après les cas rares de Romulus, Jules César et Auguste masculins devenus dieux, c'est la première femme divinisée (il y en eut quand même cinq autres) et la première aussi à avoir été désignée héritière du trône impérial, par Caligula; peut-être espérait-il qu'elle donne naissance à un garçon qui eut pu lui succéder, même s'il n'en fut pas le père. Elle eut alors des temples, des statues et tous les honneurs divins, un culte, son collège de pontifes dont firent partie les plus importants personnages de l'empire, l'empereur bien sûr, et Claude son oncle, mais encore le cheval impérial qui se nommait Incitatus !! Quant à son mari, Marcus Lepidus, il finira par conspirer contre Caligula avec Agrippine et Julie et finira la tête tranchée...Grandeur et décadence, Ah ces romains ! On ne s'étonnera pas non plus que Drusilla et cet Aemilius surnommé Ganymedus aient été les grands oncle et tante d'un autre personnage peu recommandable du nom de Néron !! Ce surnom fait référence au mythe grec de Ganymède, un éromène, jeune homosexuel, aimé de son éraste adulte, Zeus soi-même....


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