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Des AMIS d'AMIEL noms juifs :
Selon le livre de Simon Seror, "Les noms de juifs de France au moyen-âge" paru aux Ed. du CNRS en 1989, le diminutif Amilhot (dont celui qui suit, diminutif d'Amiel cf. page onomastique) est à associer à d'autres dérivés comme Amis, Amiete et, par une déduction assez fragile, plus curieusement il me semble pour le moins, avec Benamia(s) ou Bunemite, citant : Amiete, à Paris en 1296; Amis Herupe La Juye, à Provins en 1275; Bonamia à Carpentras en 1357 et Bunemite à Dijon, en Bourgogne, en 1315. Il est vrai que le radical Ami est quelquefois présenté comme un abrégé d'Amiel mais peut-être pas avec cette origine hébraïque ! L'auteur ajoute enfin Amyal, un nom qui fait aussi penser aux Amoyal ou Amoyel d'origine sépharade, un nom qui se trouve être également un nom arabe du moyen-âge; il cite Amoyal de Tours (de Turonis, Tours dans le Val de Loire ?) en 1306 qui établit une banque à Grenoble avec un certain Morel d'Amboise.
AMILHOT DE SALSES:
Ce juif catalan demeurant en Catalogne-nord est déjà un multirécidiviste lorsqu'il est à nouveau arrêté avec une quarantaine de ses congénères alors qu'il passe la frontière au Grau de Salses, limite méridionale du Royaume de France. Ils viennent de Catalogne et tentent de passer en France sans payer le droit de leude (passage) aux seigneurs locaux vers 1280. Ils sont conduits devant les juges-châtelains de Leucate et interrogés. Condamnés à payer une amende, Amilhot, un 'petit Amiel' est lui, en plus, condamné à de la prison car récidiviste; un seul d'entre eux parce qu'il était narbonnais et donc quitte de la leude fut remis en liberté et n'eut pas à payer l'amende.
(=> art. "Examen d'une enquète sur la limite méridionale de la Vicomté de Narbonne, du côté du Roussillon" in "Bulletin de la Commission Archéologique de Narbonne" T. IX 1906 p.115 & "Revue des Etudes Juives" T.61 p.246 1936 Paris).
Quelques autres AMIEL de confession JUIVE en LANGUEDOC :
On peut citer les noms de Amiel dit de St Sébastien (nom de son quartier) à Narbonne, Barthélémy Amiel, Guillaume Amiel qui était d'Escales, ce village audois qui fut un foyer juif important, Raymond Amiel de Toulouse, un Amiliavo car venant peut-être de Milhau (12) ou Milhaud (30) et un Jean Amilhot, un audois encore.
Dans les Alpes comme en Castille :
La Revue des Etudes Juives (t. VI, p.299) donne la source hébraïque des Amiel; dans son vol. 140 cette même revue cite les noms de Raymond Amiel trouvé en 1308 à Val-de-Chanan dans les Alpes (rèf. B. P. H. 1965 p.136) et Zahir Amiel en Castille en 1330 (rèf. S. E. P. 1975 p.139).