Revision history for juifanc10
Additions:
La magnifique histoire des juifs en Languedoc se terminera avec l'éradication royale, française, définitive de 1394, un siècle avant la même opération en Espagne. En Catalogne ils seront priés de se convertir ou de s'exiler; à ce moment-là ils purent, encore, venir en Provence, c'était encore, pour un siècle là aussi, un refuge possible pour eux. Leur présence sera encore effective au XVème S. en quelques lieux comme la Principauté d'Orange, le Comtat Venaissin et la ville d'Avignon (où ils furent les 'juifs du pape') ainsi que dans le comté de Roussillon-Cerdagne (non encore français).
- **Ils changent de nom** :
Le début du XVIème S. est marqué en France pour ces juifs par la conversion forcée (usage de menaces, emploi de la force, enlèvements...). Danièle Iancu a décrit quelques exemples de ces conversions plus que suggérées et elle montre les transformations de nom que ces situations ont entraîné : les noms hébraïques sont remplacés par des noms chrétiens nouveaux, souvent celui de saints. Le nom Amiel peut se considérer dans ce cadre d'ailleurs de marranes. On remarque par ailleurs le déclin jusqu'à l'extinction des médecins juifs parallèlement. Ainsi beaucoup de noms familiers de nos jours viennent (ou peuvent venir) de la culture juive (dont Amiel encore une fois !). Par ex. parmi les juifs d'Aragon il y avait, avant la conversion des Bonnafos, Vidal (ou Amiel). En Provence les convertis s'abriteront sous la protection du roi René d'Anjou et prendront son nom; c'est ainsi que les "d'Anjou" ou "Anjou" sont fréquents dans cette province.
(=> "Les juifs du Midi" Danièle & Carol Iancu, professeurs à l'Université de Montpellier, ed. barthélémy, Avignon).
- **Ils changent de nom** :
Le début du XVIème S. est marqué en France pour ces juifs par la conversion forcée (usage de menaces, emploi de la force, enlèvements...). Danièle Iancu a décrit quelques exemples de ces conversions plus que suggérées et elle montre les transformations de nom que ces situations ont entraîné : les noms hébraïques sont remplacés par des noms chrétiens nouveaux, souvent celui de saints. Le nom Amiel peut se considérer dans ce cadre d'ailleurs de marranes. On remarque par ailleurs le déclin jusqu'à l'extinction des médecins juifs parallèlement. Ainsi beaucoup de noms familiers de nos jours viennent (ou peuvent venir) de la culture juive (dont Amiel encore une fois !). Par ex. parmi les juifs d'Aragon il y avait, avant la conversion des Bonnafos, Vidal (ou Amiel). En Provence les convertis s'abriteront sous la protection du roi René d'Anjou et prendront son nom; c'est ainsi que les "d'Anjou" ou "Anjou" sont fréquents dans cette province.
(=> "Les juifs du Midi" Danièle & Carol Iancu, professeurs à l'Université de Montpellier, ed. barthélémy, Avignon).
Deletions:
Additions:
Les juifs du midi constituent les assises les plus anciennes du judaïsme français. Ils sont sans doute là depuis l'Antiquité; ils seraient arrivés selon certains avec les romains au IIème S. av. J-C. D'autres affirment qu'ils suivirent les phéniciens avec Didon lors de la fondation de Carthage, 8 siècles av. J.C ? ! Ce qui est certain c'est que l'Empire Romain a facilité les migrations autour de la Méditerranée. On a une preuve archéologique de leur présence, datée du Ier S. de notre ère mais aussi des témoignages littéraires autant juifs que chrétiens de leur présence précoce dès le Ier S. av. J.C., en Provence et en Languedoc. Au Vème S. seraient venus des juifs de Tolède et au XIIème S. le Languedoc a accueilli des juifs espagnols fuyant les invasions arabes des Almohades (Narbonne & Lunel). Ils sont bien installés enfin dans la région dès le haut-moyen-âge au IXème S. Ils ont apporté dans leurs valises un savoir ibérique important (littérature, médecine, philosophie) souvent d'origine arabe mais dont la source est probablement indienne, savoir qu'ils ont traduit chez nous. Longtemps à l'abri dans le midi ils n'en furent expulsés que lorsque le Languedoc passa sous la coupe des rois de France (1306 par Philippe-le-Bel).
La magnifique histoire des juifs en Languedoc se terminera avec l'éradication royale, française, définitive de 1394, un siècle avant la même opération en Espagne. En Catalogne ils seront priés de se convertir ou de s'exiler; à ce moment-là ils purent, encore, venir en Provence, c'était encore, pour un siècle là aussi, un refuge possible pour eux. Leur présence sera encore effective au XVème S. en quelques lieux comme la Principauté d'Orange, le Comtat Venaissin et la ville d'Avignon (où ils furent les 'juifs du pape') ainsi que dans le comté de Roussillon-Cerdagne (non encore français).
- __A Narbonne __: Jusqu'en 483 la vie des juifs se déroule sans heurts. Mais en 587 une série de mesures restrictives contre eux les contraint au baptême (sans doute quelques Amiel furent dans cette fournée). Au VIIème S. le roi franc Dagobert les oblige à la conversion (et bis repetita) ce qui entraînera un premier reflux vers la Provence où ils bénéficieront pour longtemps on l'a vu de la tolérance. En 719 Narbonne est occupé par le général arabe El Samah et musulmans, chrétiens et juifs vont pourtant cohabiter dans une société multiple en tous domaines en bonne intelligence; jusqu'en 759 seulement où les arabes rapidement sont renvoyés de la région, et où l'on voit le vainqueur franc, en la personne de Pépin Le Bref, le monarque de fait, très français, confirmer juridiquement la communauté narbonnaise juive; il va même donner aux juifs le droit de posséder héréditairement des biens immobiliers, ce que confirmeront à sa suite tous les rois carolingiens! Un témoignage important est à citer en suite de cela, celui du voyage que fit en Languedoc le juif navarrais Benjamin de Tudèle en 1173; après 3 jours de voyage depuis Barcelone il arrive à Narbonne, voici ce qu'il en dit : //C'est une ville où la profession de la Loi existe depuis longtemps et d'où elle s'est ensuite répandue dans d'autres contrées. Elle renferme de grands savants et d'honorables chefs. On y remarque le rabbin Kalonymos...connu dans sa généalogie comme descendant de la maison de David. Il possède des terres et des biens-fonds qu'il tient des seigneurs du pays, sans que personne ne puisse les lui ravir par la force. A la tête des savants de cette cité, se trouvent le rabbin Abraham, chef de l'académie, le poète Joseph fils d'Isaac Ben Kimchi, le rabbin Machir et le maître Iehuda ainsi qu'une foule d'autres docteurs de la Loi. Narbonne compte aujourd'hui trois cents juifs.// (c-à-d pères de famille donc la communauté effective était alors importante aussi en nombre). Mais la tolérance terreau d'épanouissement s'interrompra auparavant avec la 1ère Croisade, en 1095, sous les Capétiens, et leur expulsion sera définitive sous le roi Philippe-le-Bel en 1306.
La magnifique histoire des juifs en Languedoc se terminera avec l'éradication royale, française, définitive de 1394, un siècle avant la même opération en Espagne. En Catalogne ils seront priés de se convertir ou de s'exiler; à ce moment-là ils purent, encore, venir en Provence, c'était encore, pour un siècle là aussi, un refuge possible pour eux. Leur présence sera encore effective au XVème S. en quelques lieux comme la Principauté d'Orange, le Comtat Venaissin et la ville d'Avignon (où ils furent les 'juifs du pape') ainsi que dans le comté de Roussillon-Cerdagne (non encore français).
- __A Narbonne __: Jusqu'en 483 la vie des juifs se déroule sans heurts. Mais en 587 une série de mesures restrictives contre eux les contraint au baptême (sans doute quelques Amiel furent dans cette fournée). Au VIIème S. le roi franc Dagobert les oblige à la conversion (et bis repetita) ce qui entraînera un premier reflux vers la Provence où ils bénéficieront pour longtemps on l'a vu de la tolérance. En 719 Narbonne est occupé par le général arabe El Samah et musulmans, chrétiens et juifs vont pourtant cohabiter dans une société multiple en tous domaines en bonne intelligence; jusqu'en 759 seulement où les arabes rapidement sont renvoyés de la région, et où l'on voit le vainqueur franc, en la personne de Pépin Le Bref, le monarque de fait, très français, confirmer juridiquement la communauté narbonnaise juive; il va même donner aux juifs le droit de posséder héréditairement des biens immobiliers, ce que confirmeront à sa suite tous les rois carolingiens! Un témoignage important est à citer en suite de cela, celui du voyage que fit en Languedoc le juif navarrais Benjamin de Tudèle en 1173; après 3 jours de voyage depuis Barcelone il arrive à Narbonne, voici ce qu'il en dit : //C'est une ville où la profession de la Loi existe depuis longtemps et d'où elle s'est ensuite répandue dans d'autres contrées. Elle renferme de grands savants et d'honorables chefs. On y remarque le rabbin Kalonymos...connu dans sa généalogie comme descendant de la maison de David. Il possède des terres et des biens-fonds qu'il tient des seigneurs du pays, sans que personne ne puisse les lui ravir par la force. A la tête des savants de cette cité, se trouvent le rabbin Abraham, chef de l'académie, le poète Joseph fils d'Isaac Ben Kimchi, le rabbin Machir et le maître Iehuda ainsi qu'une foule d'autres docteurs de la Loi. Narbonne compte aujourd'hui trois cents juifs.// (c-à-d pères de famille donc la communauté effective était alors importante aussi en nombre). Mais la tolérance terreau d'épanouissement s'interrompra auparavant avec la 1ère Croisade, en 1095, sous les Capétiens, et leur expulsion sera définitive sous le roi Philippe-le-Bel en 1306.
Deletions:
La magnifique histoire des juifs en Languedoc se terminera avec l'éradication royale, française, définitive de 1394, un siècle avant la même opération en Espagne. En Catalogne ils seront priés de se convertir ou de s'exiler; à ce moment-là ils purent, encore, venir en Provence c'était encore, pour un siècle là aussi, un refuge possible pour eux. Au XVème S. il faut souligner que la présence juive en Provence sera encore effective en quelques lieux comme la Principauté d'Orange, le Comtat Venaissin et la ville d'Avignon (où ils furent les 'juifs du pape') ainsi que dans le comté de Roussillon-Cerdagne (non encore français).
- __A Narbonne __: Jusqu'en 483 la vie des juifs se déroule sans heurts. Mais en 587 une série de mesures restrictives contre eux les contraint au baptême (sans doute quelques Amiel furent dans cette fournée). Au VIIème S. le roi franc Dagobert les oblige à la conversion (et bis repetita) ce qui entraînera un premier reflux vers la Provence où ils bénéficieront pour longtemps on l'a vu de la tolérance. En 719 Narbonne est occupé par le général arabe El Samah et musulmans, chrétiens et juifs vont pourtant cohabiter dans une société multiple en tous domaines en bonne intelligence; jusqu'en 759 seulement où les arabes rapidement sont renvoyés de la région, et où l'on voit le vainqueur franc, en la personne de Pépin Le Bref, le monarque de fait, très français, confirmer juridiquement la communauté narbonnaise juive; il va même donner aux juifs le droit de posséder héréditairement des biens immobiliers, ce que confirmeront à sa suite tous les rois carolingiens! Un témoignage important est à citer ici, celui du voyage que fit en Languedoc le juif navarrais Benjamin de Tudèle en 1173; après 3 jours de voyage depuis Barcelone il arrive à Narbonne, voici ce qu'il en dit : //C'est une ville où la profession de la Loi existe depuis longtemps et d'où elle s'est ensuite répandue dans d'autres contrées. Elle renferme de grands savants et d'honorables chefs. On y remarque le rabbin Kalonymos...connu dans sa généalogie comme descendant de la maison de David. Il possède des terres et des biens-fonds qu'il tient des seigneurs du pays, sans que personne ne puisse les lui ravir par la force. A la tête des savants de cette cité, se trouvent le rabbin Abraham, chef de l'académie, le poète Joseph fils d'Isaac Ben Kimchi, le rabbin Machir et le maître Iehuda ainsi qu'une foule d'autres docteurs de la Loi. Narbonne compte aujourd'hui trois cents juifs.// (c-à-d pères de famille donc la communauté effective était alors importante aussi en nombre). Mais la tolérance terreau d'épanouissement s'interrompra auparavant avec la 1ère Croisade, en 1095, sous les Capétiens, et leur expulsion sera définitive sous le roi Philippe-le-Bel en 1306.
Additions:
Les juifs du midi constituent les assises les plus anciennes du judaïsme français. Ils sont sans doute là depuis l'Antiquité (ils seraient arrivés avec les romains au IIème S. ?). Certains affirment qu'ils suivirent les phéniciens avec Didon lors de la fondation de Carthage, 8 siècles av. J.C. Plus récemment on sait que l'Empire Romain a facilité les migrations autour de la Méditerranée. On a une preuve archéologique de leur présence, datée du Ier S. ainsi que des témoignages littéraires autant juifs que chrétiens de leur présence précoce dès le Ier S. av. J.C., en Provence et en Languedoc. Au Vème S. seraient venus des juifs de Tolède et au XIIème S. le Languedoc accueillit des juifs espagnols fuyant les invasions arabes des Almohades (Narbonne & Lunel). Ils sont bien signalés enfin dans la région dès le haut-moyen-âge au IXème S. Ils ont apporté dans leurs valises un savoir ibérique important (littérature, médecine, philosophie) souvent d'origine arabe mais dont la source est probablement indienne, savoir qu'ils ont traduit chez nous. Longtemps à l'abri dans le midi ils n'en furent expulsés que lorsque le Languedoc passa sous la coupe des rois de France (1306 par Philippe-le-Bel).
- __A Narbonne __: Jusqu'en 483 la vie des juifs se déroule sans heurts. Mais en 587 une série de mesures restrictives contre eux les contraint au baptême (sans doute quelques Amiel furent dans cette fournée). Au VIIème S. le roi franc Dagobert les oblige à la conversion (et bis repetita) ce qui entraînera un premier reflux vers la Provence où ils bénéficieront pour longtemps on l'a vu de la tolérance. En 719 Narbonne est occupé par le général arabe El Samah et musulmans, chrétiens et juifs vont pourtant cohabiter dans une société multiple en tous domaines en bonne intelligence; jusqu'en 759 seulement où les arabes rapidement sont renvoyés de la région, et où l'on voit le vainqueur franc, en la personne de Pépin Le Bref, le monarque de fait, très français, confirmer juridiquement la communauté narbonnaise juive; il va même donner aux juifs le droit de posséder héréditairement des biens immobiliers, ce que confirmeront à sa suite tous les rois carolingiens! Un témoignage important est à citer ici, celui du voyage que fit en Languedoc le juif navarrais Benjamin de Tudèle en 1173; après 3 jours de voyage depuis Barcelone il arrive à Narbonne, voici ce qu'il en dit : //C'est une ville où la profession de la Loi existe depuis longtemps et d'où elle s'est ensuite répandue dans d'autres contrées. Elle renferme de grands savants et d'honorables chefs. On y remarque le rabbin Kalonymos...connu dans sa généalogie comme descendant de la maison de David. Il possède des terres et des biens-fonds qu'il tient des seigneurs du pays, sans que personne ne puisse les lui ravir par la force. A la tête des savants de cette cité, se trouvent le rabbin Abraham, chef de l'académie, le poète Joseph fils d'Isaac Ben Kimchi, le rabbin Machir et le maître Iehuda ainsi qu'une foule d'autres docteurs de la Loi. Narbonne compte aujourd'hui trois cents juifs.// (c-à-d pères de famille donc la communauté effective était alors importante aussi en nombre). Mais la tolérance terreau d'épanouissement s'interrompra auparavant avec la 1ère Croisade, en 1095, sous les Capétiens, et leur expulsion sera définitive sous le roi Philippe-le-Bel en 1306.
- __A Narbonne __: Jusqu'en 483 la vie des juifs se déroule sans heurts. Mais en 587 une série de mesures restrictives contre eux les contraint au baptême (sans doute quelques Amiel furent dans cette fournée). Au VIIème S. le roi franc Dagobert les oblige à la conversion (et bis repetita) ce qui entraînera un premier reflux vers la Provence où ils bénéficieront pour longtemps on l'a vu de la tolérance. En 719 Narbonne est occupé par le général arabe El Samah et musulmans, chrétiens et juifs vont pourtant cohabiter dans une société multiple en tous domaines en bonne intelligence; jusqu'en 759 seulement où les arabes rapidement sont renvoyés de la région, et où l'on voit le vainqueur franc, en la personne de Pépin Le Bref, le monarque de fait, très français, confirmer juridiquement la communauté narbonnaise juive; il va même donner aux juifs le droit de posséder héréditairement des biens immobiliers, ce que confirmeront à sa suite tous les rois carolingiens! Un témoignage important est à citer ici, celui du voyage que fit en Languedoc le juif navarrais Benjamin de Tudèle en 1173; après 3 jours de voyage depuis Barcelone il arrive à Narbonne, voici ce qu'il en dit : //C'est une ville où la profession de la Loi existe depuis longtemps et d'où elle s'est ensuite répandue dans d'autres contrées. Elle renferme de grands savants et d'honorables chefs. On y remarque le rabbin Kalonymos...connu dans sa généalogie comme descendant de la maison de David. Il possède des terres et des biens-fonds qu'il tient des seigneurs du pays, sans que personne ne puisse les lui ravir par la force. A la tête des savants de cette cité, se trouvent le rabbin Abraham, chef de l'académie, le poète Joseph fils d'Isaac Ben Kimchi, le rabbin Machir et le maître Iehuda ainsi qu'une foule d'autres docteurs de la Loi. Narbonne compte aujourd'hui trois cents juifs.// (c-à-d pères de famille donc la communauté effective était alors importante aussi en nombre). Mais la tolérance terreau d'épanouissement s'interrompra auparavant avec la 1ère Croisade, en 1095, sous les Capétiens, et leur expulsion sera définitive sous le roi Philippe-le-Bel en 1306.
Deletions:
- __A Narbonne __: Jusqu'en 483 la vie des juifs se déroule sans heurts. Mais en 587 une série de mesures restrictives contre eux les contraint au baptême (sans doute quelques Amiel furent dans cette fournée). Au VIIème S. le roi franc Dagobert les oblige à la conversion (et bis repetita) ce qui entraînera un premier reflux vers la Provence où ils bénéficieront pour longtemps on l'a vu de la tolérance. En 719 Narbonne est occupé par le général arabe El Samah et musulmans, chrétiens et juifs vont pourtant cohabiter dans une société multiple en tous domaines en bonne intelligence; jusqu'en 759 seulement où les arabes rapidement sont renvoyés de la région, et où l'on voit le vainqueur franc, en la personne de Pépin Le Bref, le monarque très français, confirmer juridiquement la communauté narbonnaise juive; il va même donner aux juifs le droit de posséder héréditairement des biens immobiliers, ce que confirmeront à sa suite tous les rois carolingiens! Un témoignage important est à citer ici, celui du voyage que fit en Languedoc le juif navarrais Benjamin de Tudèle en 1173; après 3 jours de voyage depuis Barcelone il arrive à Narbonne, voici ce qu'il en dit : C'est une ville où la profession de la Loi existe depuis longtemps et d'où elle s'est ensuite répandue dans d'autres contrées. Elle renferme de grands savants et d'honorables chefs. On y remarque le rabbin Kalonymos...connu dans sa généalogie comme descendant de la maison de David. Il possède des terres et des biens-fonds qu'il tient des seigneurs du pays, sans que personne ne puisse les lui ravir par la force. A la tête des savants de cette cité, se trouvent le rabbin Abraham, chef de l'académie, le poète Joseph fils d'Isaac Ben Kimchi, le rabbin Machir et le maître Iehuda ainsi qu'une foule d'autres docteurs de la Loi. Narbonne compte aujourd'hui trois cents juifs (c-à-d pères de famille donc la communauté effective était alors importante aussi en nombre. Mais la tolérance terreau d'épanouissement s'interrompra auparavant avec la 1ère Croisade, en 1095, sous les Capétiens, et leur expulsion sera définitive sous le roi Philippe-le-Bel en 1306.
Additions:
Les juifs du midi constituent les assises les plus anciennes du judaïsme français. Ils sont sans doute là depuis l'Antiquité (ils seraient arrivés avec les romains au IIème S. ?). Certains affirment qu'ils suivirent les phéniciens avec Didon lors de la fondation de Carthage, 8 siècles av. J.C. Plus récemment on sait que l'Empire Romain a facilité les migrations autour de la Méditerranée. On a une preuve archéologique de leur présence, datée du Ier S. ainsi que des témoignages littéraires autant juifs que chrétiens de leur présence précoce dès le Ier S. av. J.C., en Provence et en Languedoc. Au Vème S. seraient venus des juifs de Tolède et au XIIème S. le Languedoc accueillit des juifs espagnols fuyant les invasions arabes des Almohades (Narbonne & Lunel). Ils sont bien signalés enfin dans la région dès le haut-moyen-âge au IXème S. Ils ont apporté dans leurs valises un savoir ibérique important (littérature, médecine, philosophie) souvent d'origine arabe qu'ils ont traduit chez nous. Longtemps à l'abri dans le midi ils n'en furent expulsés que lorsque le Languedoc passa sous la coupe des rois de France (1306 par Philippe-le-Bel).
Deletions:
Additions:
- **Quelques repères historiques locaux en conclusion **:
- __A Narbonne __: Jusqu'en 483 la vie des juifs se déroule sans heurts. Mais en 587 une série de mesures restrictives contre eux les contraint au baptême (sans doute quelques Amiel furent dans cette fournée). Au VIIème S. le roi franc Dagobert les oblige à la conversion (et bis repetita) ce qui entraînera un premier reflux vers la Provence où ils bénéficieront pour longtemps on l'a vu de la tolérance. En 719 Narbonne est occupé par le général arabe El Samah et musulmans, chrétiens et juifs vont pourtant cohabiter dans une société multiple en tous domaines en bonne intelligence; jusqu'en 759 seulement où les arabes rapidement sont renvoyés de la région, et où l'on voit le vainqueur franc, en la personne de Pépin Le Bref, le monarque très français, confirmer juridiquement la communauté narbonnaise juive; il va même donner aux juifs le droit de posséder héréditairement des biens immobiliers, ce que confirmeront à sa suite tous les rois carolingiens! Un témoignage important est à citer ici, celui du voyage que fit en Languedoc le juif navarrais Benjamin de Tudèle en 1173; après 3 jours de voyage depuis Barcelone il arrive à Narbonne, voici ce qu'il en dit : C'est une ville où la profession de la Loi existe depuis longtemps et d'où elle s'est ensuite répandue dans d'autres contrées. Elle renferme de grands savants et d'honorables chefs. On y remarque le rabbin Kalonymos...connu dans sa généalogie comme descendant de la maison de David. Il possède des terres et des biens-fonds qu'il tient des seigneurs du pays, sans que personne ne puisse les lui ravir par la force. A la tête des savants de cette cité, se trouvent le rabbin Abraham, chef de l'académie, le poète Joseph fils d'Isaac Ben Kimchi, le rabbin Machir et le maître Iehuda ainsi qu'une foule d'autres docteurs de la Loi. Narbonne compte aujourd'hui trois cents juifs (c-à-d pères de famille donc la communauté effective était alors importante aussi en nombre. Mais la tolérance terreau d'épanouissement s'interrompra auparavant avec la 1ère Croisade, en 1095, sous les Capétiens, et leur expulsion sera définitive sous le roi Philippe-le-Bel en 1306.
- __A Perpignan __: La première mention de leur présence ne date que de 1185 mais ils vivront ensuite sous la protection des rois de Majorque jusqu'en 1493.
(=> "Juifs en Languedoc-Roussillon, traces, transmission, itinéraire" CRIF Languedoc-Roussillon Juin 2006).
- __A Narbonne __: Jusqu'en 483 la vie des juifs se déroule sans heurts. Mais en 587 une série de mesures restrictives contre eux les contraint au baptême (sans doute quelques Amiel furent dans cette fournée). Au VIIème S. le roi franc Dagobert les oblige à la conversion (et bis repetita) ce qui entraînera un premier reflux vers la Provence où ils bénéficieront pour longtemps on l'a vu de la tolérance. En 719 Narbonne est occupé par le général arabe El Samah et musulmans, chrétiens et juifs vont pourtant cohabiter dans une société multiple en tous domaines en bonne intelligence; jusqu'en 759 seulement où les arabes rapidement sont renvoyés de la région, et où l'on voit le vainqueur franc, en la personne de Pépin Le Bref, le monarque très français, confirmer juridiquement la communauté narbonnaise juive; il va même donner aux juifs le droit de posséder héréditairement des biens immobiliers, ce que confirmeront à sa suite tous les rois carolingiens! Un témoignage important est à citer ici, celui du voyage que fit en Languedoc le juif navarrais Benjamin de Tudèle en 1173; après 3 jours de voyage depuis Barcelone il arrive à Narbonne, voici ce qu'il en dit : C'est une ville où la profession de la Loi existe depuis longtemps et d'où elle s'est ensuite répandue dans d'autres contrées. Elle renferme de grands savants et d'honorables chefs. On y remarque le rabbin Kalonymos...connu dans sa généalogie comme descendant de la maison de David. Il possède des terres et des biens-fonds qu'il tient des seigneurs du pays, sans que personne ne puisse les lui ravir par la force. A la tête des savants de cette cité, se trouvent le rabbin Abraham, chef de l'académie, le poète Joseph fils d'Isaac Ben Kimchi, le rabbin Machir et le maître Iehuda ainsi qu'une foule d'autres docteurs de la Loi. Narbonne compte aujourd'hui trois cents juifs (c-à-d pères de famille donc la communauté effective était alors importante aussi en nombre. Mais la tolérance terreau d'épanouissement s'interrompra auparavant avec la 1ère Croisade, en 1095, sous les Capétiens, et leur expulsion sera définitive sous le roi Philippe-le-Bel en 1306.
- __A Perpignan __: La première mention de leur présence ne date que de 1185 mais ils vivront ensuite sous la protection des rois de Majorque jusqu'en 1493.
(=> "Juifs en Languedoc-Roussillon, traces, transmission, itinéraire" CRIF Languedoc-Roussillon Juin 2006).
Additions:
- **Cadre historique **:
- **L'apport des juifs dans la société languedocienne **:
- **Leur rapports avec les Méridionaux **:
- **La fin de leur importante présence **:
- **L'apport des juifs dans la société languedocienne **:
- **Leur rapports avec les Méridionaux **:
- **La fin de leur importante présence **:
Deletions:
- L'apport des juifs dans la société languedocienne :
- Leur rapports avec les Méridionaux :
- La fin de leur importante présence :