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Avec José Bellver Mateos il dépose un brevet d'invention en 1898, publié la même année dans "Industria e invenciones" T29 pour "refrescar instantàneamente toda clase de liquidos". Quelques années auparavant, le même Amiel déposa en compagnie de Bellver et Torella un brevet d'invention d'un "Appareil pour fabriquer, à l'abri de l'air, les cidres, vins et bières, et régler leur fermentation alcoolique". (cf. "L'Ingénieur Civil" n°76 du 1er Juin 1895). Par ces inventions on entrevoit les progrès scientifiques appliqués à la vie quotidienne, genre qui va se développer et grandement modifier la société au siècle suivant.
Avec la qualité de propriétaire, ce personnage fut l'un des dirigeants de l'Académie de Dessin, Peinture et Architecture d'Audenarde, en Flandre Orientale au début du XIXème. Cité surtout pour indiquer la présence ancienne de notre nom en Belgique non francophone, alors qu'existe la forme Ameel(s) adaptée à cette langue.
**JEAN-BAPTISTE AMIEL** Journaliste ariégeois (09) :
Il s'agit là de cet exilé à Jersey, compagnon d'exil de Victor Hugo dont j'ai parlé dans la page personnages remarqués 1. Il signait ses articles "Amiel de l'Ariège" et créa une 'feuille' d'informations à Pamiers puis fut le rédacteur de 'L'Avenir de l'Ariège" journal intransigeant comme il en exista à la même époque dans beaucoup de départements frondeurs du sud de la France; souvent d'une durée limitée à quelques années voire seulement à quelques numéros, ils exprimaient généralement d'une manière radicale les opinions de leurs rédacteurs à l'exemple des feuillets imprimés durant la Révolution par les différents clubs de réflexion politique.
(=> réf. Girou "Annuaire des Gens de Lettres" 1932, Ed. Figuière, Paris).
Voici quelques 'pensées' que j'ai sélectionnées en rapport avec notre sujet : //Les heures qui peuvent contenir les plus grandes choses sont les plus courtes; L'amour est la nostalgie inconsciente du ciel; L'homme éveillé choisit ses rêves, celui qui dort les subit; Ceux qui ont la prétention de tout savoir n'ont pas souvent le talent de tout comprendre; Les "nouveaux riches" de la pensée puisent dans les trésors littéraires du passé; Ne dédaigne pas les phrases, les pensées qui semblent usées par le temps, fouille-les : elles te montreront la vérité en un relief puissant; Les portes des vieilles maisons, comme celle des vieux cœurs sont les plus accueillantes;// et surtout celle-ci : //Ensevelis sous les siècles, nous découvrons de temps à autre des prénoms anciens et les dépouilles de leur vétusté. Ainsi transformés nos petits-enfants les reçoivent. Et nos demeures retentissent de "noms nouveaux".// Voilà une vision joliment poétique du travail que j'effectue ici, bien qu'elle ne soit pas vraiment conforme à l'onomastique patronymique.
Avec la qualité de propriétaire, ce personnage fut l'un des dirigeants de l'Académie de Dessin, Peinture et Architecture d'Audenarde, en Flandre Orientale au début du XIXème. Cité surtout pour indiquer la présence ancienne de notre nom en Belgique non francophone, alors qu'existe la forme Ameel(s) adaptée à cette langue.
**JEAN-BAPTISTE AMIEL** Journaliste ariégeois (09) :
Il s'agit là de cet exilé à Jersey, compagnon d'exil de Victor Hugo dont j'ai parlé dans la page personnages remarqués 1. Il signait ses articles "Amiel de l'Ariège" et créa une 'feuille' d'informations à Pamiers puis fut le rédacteur de 'L'Avenir de l'Ariège" journal intransigeant comme il en exista à la même époque dans beaucoup de départements frondeurs du sud de la France; souvent d'une durée limitée à quelques années voire seulement à quelques numéros, ils exprimaient généralement d'une manière radicale les opinions de leurs rédacteurs à l'exemple des feuillets imprimés durant la Révolution par les différents clubs de réflexion politique.
(=> réf. Girou "Annuaire des Gens de Lettres" 1932, Ed. Figuière, Paris).
Voici quelques 'pensées' que j'ai sélectionnées en rapport avec notre sujet : //Les heures qui peuvent contenir les plus grandes choses sont les plus courtes; L'amour est la nostalgie inconsciente du ciel; L'homme éveillé choisit ses rêves, celui qui dort les subit; Ceux qui ont la prétention de tout savoir n'ont pas souvent le talent de tout comprendre; Les "nouveaux riches" de la pensée puisent dans les trésors littéraires du passé; Ne dédaigne pas les phrases, les pensées qui semblent usées par le temps, fouille-les : elles te montreront la vérité en un relief puissant; Les portes des vieilles maisons, comme celle des vieux cœurs sont les plus accueillantes;// et surtout celle-ci : //Ensevelis sous les siècles, nous découvrons de temps à autre des prénoms anciens et les dépouilles de leur vétusté. Ainsi transformés nos petits-enfants les reçoivent. Et nos demeures retentissent de "noms nouveaux".// Voilà une vision joliment poétique du travail que j'effectue ici, bien qu'elle ne soit pas vraiment conforme à l'onomastique patronymique.
Deletions:
Avec la qualité de propriétaire, ce personnage fut l'un des dirigeants de l'Académie de Dessin, Peinture et Architecture d'Audenarde, en Flandre Orientale au début du XIXème. Cité surtout pour indiquer la présence ancienne de notre nom en Belgique non francophone, alors qu'existe la forme Ameel(s) adaptée à cette langue. Par ces inventions on entrevoit les progrès scientifiques appliqués à la vie quotidienne, genre qui va se développer et grandement modifier la société au siècle suivant.
**JEAN-BAPTISTE AMIEL** Journaliste ariégeois (09) : Il s'agit là de cet exilé à Jersey, compagnon d'exil de Victor Hugo dont j'ai parlé dans la page personnages remarqués 1. Il signait ses articles "Amiel de l'Ariège" et créa une 'feuille' d'informations à Pamiers puis fut le rédacteur de 'L'Avenir de l'Ariège" journal intransigeant comme il en exista à la même époque dans beaucoup de départements frondeurs du sud de la France; souvent d'une durée limitée à quelques années voire seulement à quelques numéros, ils exprimaient souvent d'une manière radicale les opinions de leurs rédacteurs à l'exemple des feuillets imprimés durant la Révolution par les différents clubs de réflexion politique.
(=> réf. Girou "Annuaire des Gens de Lettres" 1932, Ed. Figuière, Paris). Voici quelques 'pensées' que j'ai sélectionnées en rapport avec notre sujet : //Les heures qui peuvent contenir les plus grandes choses sont les plus courtes; L'amour est la nostalgie inconsciente du ciel; L'homme éveillé choisit ses rêves, celui qui dort les subit; Ceux qui ont la prétention de tout savoir n'ont pas souvent le talent de tout comprendre; Les "nouveaux riches" de la pensée puisent dans les trésors littéraires du passé; Ne dédaigne pas les phrases, les pensées qui semblent usées par le temps, fouille-les : elles te montreront la vérité en un relief puissant; Les portes des vieilles maisons, comme celle des vieux cœurs sont les plus accueillantes;// et surtout celle-ci : //Ensevelis sous les siècles, nous découvrons de temps à autre des prénoms anciens et les dépouilles de leur vétusté. Ainsi transformés nos petits-enfants les reçoivent. Et nos demeures retentissent de "noms nouveaux".// Voilà une vision joliment poétique du travail que j'effectue ici, bien qu'elle ne soit pas vraiment conforme à l'onomastique patronymique.
Additions:
Epouse d'André Amiel (ci-dessus) Mme née Lapeyre est connue pour avoir composé trois recueils de pensées. Trente ans durant et au crayon dans de tous petits carnets que l'on aurait plutôt utilisé alors pour noter les emplettes à faire ou des notes à propos des tracas du ménage, Augusta nota tout ce qui, bousculant son existence retirée dans le modeste village d'alors, s'imposait à elle comme clés de lecture de sa vie quotidienne. Ce faisant, elle a sensiblement débordé la pensée unique de son milieu privilégié, de son temps comme de sa condition. Ce thème poétique des pensées fut en faveur à son époque, il n'y a qu'à lire par ex. ce qu'a pu produire Henri-Frédéric Amiel sur ce thème. Le premier de ces recueils de pensées fut préfacé par le poète Francis Jammes, il lui permit d'être lauréate de l'Académie Française en obtenant le Prix Montoyon, un prix estimé; il l'évoquait ainsi : //Une femme possédée par le génie de ses pensées au fond d'un village de l'Aude. Elle est arrivée à cette haute production sans effort au cours d'une vie couleur de feuille d'automne. Les yeux grands ouverts sur le ciel intérieur.// Pour le second de ces recueils, le référent local audois de la Société des Gens de Lettres, le Dr Girou écrira ces quelques lignes à son propos ; //Le petit livre remarquable, si lourd de pensées, 'Les Pensées Sauvages', de Mme Augusta Amiel-Lapeyre est de la même essence que la première série que préfaça Francis Jammes: maximes composées de résignation chrétienne, de douce philosophie et d'intime poésie//.
Deletions:
Additions:
Louis Amiel (75 & 11) * Pascal Amiel (11) * Autres condamnés au bagne de Cayenne * Général Ameil et ses descendants * Etienne Raymond Amiel (66) et autre ingénieurs publics * Louis Amiel architecte (66) * Jean-Baptiste Amiel en Espagne * Dionisio Amiel-Mignot en Espagne * Mr Amiel-Overwaele en Belgique * Alexis Amiel en Guyane Française * Jean-Baptiste Casimir Amiel à La Réunion * Vil Amiel historien d'art espagnol * Amiel exilé à Jersey * Jean-Baptiste Amiel journaliste ariégeois * Les Amiel Maires de Montesquieu-lauragais (31) * André Amiel sculpteur (31) * Les Amiel Chevaliers de la Légion d'Honneur nés av. 1900 * Amiel pseudonyme d'un Arago * Amiel grognards du Ier Empire * Major Amiel du Ier Empire * Un Amiel franc-maçon * Armand Amiel patron papetier près de Castres (81) * J-B Aug. Amiel de Mérindol & M-F. Amiel de Pailhès pensionnés* André Amiel père de Denys à Villegailhenc (11) * Augusta Amiel-Lapeyre mère de Denys et poétesse * Jacques-Auguste Amiel * Mme veuve Jean-François Amiel Editeur tarnais et autre papetier* Jean Martin ...Amiel Fouriériste (34) * Georges Amiel de St Girons * Romain Amiel à Valensolle (04) *
Epouse d'André Amiel (ci-dessus) Mme née Lapeyre est connue pour avoir composé trois recueils de pensées. trente ans durant et au crayon dans de tous petits carnets que l'on aurait plutôt utilisé alors pour noter les emplettes à faire ou des notes à propos des tracas du ménage, Augusta nota tout ce qui, bousculant son existence retirée dans le modeste village d'alors, s'imposait à elle comme clés de lecture de sa vie quotidienne. Ce faisant, elle a sensiblement débordé la pensée unique de son milieu privilégié, de son temps comme de sa condition. Ce thème poétique des pensées fut en faveur à son époque, il n'y a qu'à lire par ex. ce qu'a pu produire Henri-Frédéric Amiel sur ce thème. Le premier de ces recueils de pensées fut préfacé par le poète Francis Jammes, il lui permit d'être lauréate de l'Académie Française en obtenant le Prix Montoyon, un prix estimé; il l'évoquait ainsi : //Une femme possédée par le génie de ses pensées au fond d'un village de l'Aude. Elle est arrivée à cette haute production sans effort au cours d'une vie couleur de feuille d'automne. Les yeux grands ouverts sur le ciel intérieur.// . Pour le second de ces recueils, le référent local audois de la Société des Gens de Lettres, le Dr Girou écrira ces quelques lignes à son propos ; //Le petit livre remarquable, si lourd de pensées, 'Les Pensées Sauvages', de Mme Augusta Amiel-Lapeyre est de la même essence que la première série que préfaça Francis Jammes: maximes composées de résignation chrétienne, de douce philosophie et d'intime poésie//.
Epouse d'André Amiel (ci-dessus) Mme née Lapeyre est connue pour avoir composé trois recueils de pensées. trente ans durant et au crayon dans de tous petits carnets que l'on aurait plutôt utilisé alors pour noter les emplettes à faire ou des notes à propos des tracas du ménage, Augusta nota tout ce qui, bousculant son existence retirée dans le modeste village d'alors, s'imposait à elle comme clés de lecture de sa vie quotidienne. Ce faisant, elle a sensiblement débordé la pensée unique de son milieu privilégié, de son temps comme de sa condition. Ce thème poétique des pensées fut en faveur à son époque, il n'y a qu'à lire par ex. ce qu'a pu produire Henri-Frédéric Amiel sur ce thème. Le premier de ces recueils de pensées fut préfacé par le poète Francis Jammes, il lui permit d'être lauréate de l'Académie Française en obtenant le Prix Montoyon, un prix estimé; il l'évoquait ainsi : //Une femme possédée par le génie de ses pensées au fond d'un village de l'Aude. Elle est arrivée à cette haute production sans effort au cours d'une vie couleur de feuille d'automne. Les yeux grands ouverts sur le ciel intérieur.// . Pour le second de ces recueils, le référent local audois de la Société des Gens de Lettres, le Dr Girou écrira ces quelques lignes à son propos ; //Le petit livre remarquable, si lourd de pensées, 'Les Pensées Sauvages', de Mme Augusta Amiel-Lapeyre est de la même essence que la première série que préfaça Francis Jammes: maximes composées de résignation chrétienne, de douce philosophie et d'intime poésie//.
Deletions:
Epouse d'André Amiel (ci-dessus) Mme née Lapeyre est connue pour avoir composé trois recueils de pensées. Ce thème poétique fut en faveur à cete époque, il n'y a qu'à lire par ex. ce qu'a pu produire Henri-Frédéric Amiel sur ce thème. Le premier de ces recueils de pensées fut préfacé par le poète Francis Jammes, il lui permit d'être lauréate de l'Académie Française en obtenant le Prix Montoyon, un prix estimé. Pour le second, le référent local audois de la Société des Gens de Lettres, le Dr Girou écrira ces quelques lignes à son propos ; //Le petit livre remarquable, si lourd de pensées, 'Les Pensées Sauvages', de Mme Augusta Amiel-Lapeyre est de la même essence que la première série que préfaça Francis Jammes: maximes composées de résignation chrétienne, de douce philosophie et d'intime poésie//.
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Epouse d'André Amiel (ci-dessus) Mme née Lapeyre est connue pour avoir composé trois recueils de pensées. Ce thème poétique fut en faveur à cete époque, il n'y a qu'à lire par ex. ce qu'a pu produire Henri-Frédéric Amiel sur ce thème. Le premier de ces recueils de pensées fut préfacé par le poète Francis Jammes, il lui permit d'être lauréate de l'Académie Française en obtenant le Prix Montoyon, un prix estimé. Pour le second, le référent local audois de la Société des Gens de Lettres, le Dr Girou écrira ces quelques lignes à son propos ; //Le petit livre remarquable, si lourd de pensées, 'Les Pensées Sauvages', de Mme Augusta Amiel-Lapeyre est de la même essence que la première série que préfaça Francis Jammes: maximes composées de résignation chrétienne, de douce philosophie et d'intime poésie//.
Lors de ce banquet furent prononcés ces quelques mots à sa mémoire : "Un trait qui caractérise le Commandant Amiel vous permettra de juger de l'homme que nous avons perdu : A la noce d'une de ses parentes, entre tous les cadeaux qu'il offrit à la jeune mariée, il avait pris soin de joindre le traité sur l'association industrielle de Fourier". (cf. Archives de la Préfecture de Police de Paris, Ba 1035, rapport de police du 10 Avril 1877). Le fouriérisme passera de mode, mais nous en avons gardé quelques formes dont la coopération.
(=> d'après le Dictionnaire biographique du fouriérisme; notice internet Mai 2013, art. 1099, site charlesfourier.fr).
**GEORGES AMIEL de ST GIRONS** (09) :
Cet ancien Procureur de la République à Valensole en 1889 fut membre du sous-comité départemental de Digne formé comme partout en France pour l'organisation de l'incroyable Exposition Universelle de 1889; manifestation d'une ampleur rare refaisant de Paris le centre du monde en commémoration du 1er centenaire de la Révolution de 1789 qui apporta, du moins ce fut le souhait, le culte de la Liberté à tous sur la Terre, une utopie toujours actuelle.
Lors de ce banquet furent prononcés ces quelques mots à sa mémoire : "Un trait qui caractérise le Commandant Amiel vous permettra de juger de l'homme que nous avons perdu : A la noce d'une de ses parentes, entre tous les cadeaux qu'il offrit à la jeune mariée, il avait pris soin de joindre le traité sur l'association industrielle de Fourier". (cf. Archives de la Préfecture de Police de Paris, Ba 1035, rapport de police du 10 Avril 1877). Le fouriérisme passera de mode, mais nous en avons gardé quelques formes dont la coopération.
(=> d'après le Dictionnaire biographique du fouriérisme; notice internet Mai 2013, art. 1099, site charlesfourier.fr).
**GEORGES AMIEL de ST GIRONS** (09) :
Cet ancien Procureur de la République à Valensole en 1889 fut membre du sous-comité départemental de Digne formé comme partout en France pour l'organisation de l'incroyable Exposition Universelle de 1889; manifestation d'une ampleur rare refaisant de Paris le centre du monde en commémoration du 1er centenaire de la Révolution de 1789 qui apporta, du moins ce fut le souhait, le culte de la Liberté à tous sur la Terre, une utopie toujours actuelle.
Deletions:
Lors de ce banquet furent prononcés ces quelques mots à sa mémoire : "Un trait qui caractérise le Commandant Amiel vous permettra de juger de l'homme que nous avons perdu : A la noce d'une de ses parentes, entre tous les cadeaux qu'il offrit à la jeune mariée, il avait pris soin de joindre le traité sur l'association industrielle de Fourier". (cf. Archives de la Préfecture de Police de Paris, Ba 1035, rapport de police du 10 Avril 1877).
(=> d'après le Dictionnaire biographique du fouriérisme; notice internet Mai 2013, art. 1099, charlesfourier.fr).
**GEORGES AMIEL de ST GIRONS** (09) :
Cet ancien Procureur de la République à Valensole en 1889 fut membre du sous-comité départemental de Digne formé comme partout en France pour l'organisation de l'incroyable Exposition Universelle de 1889; manifestation d'une ampleur rare refaisant de Paris le centre du monde en commémoration du 1er centenaire de la Révolution de 1789 qui apporta le culte de la Liberté à tous sur la Terre, une utopie toujours actuelle.
Additions:
**LOUIS AMIEL** (75 et 11) : (voir aussi page des Amiel remarqués I; on a ici un article détaillé) :
Ces feuilletons remarquables furent réunis en un volume, lequel fut diffusé dans les gares et il ne faut pas mésestimer pour ce temps leur valeur comme cela se fait de nos jours pour ce genre de publication; les voyages étaient alors assez longs, on lisait beaucoup !
En 1860 il révèlera au instances parisiennes des "travaux historiques", grand chantier de prospection et de protection de notre patrimoine dont il était membre (voir plus haut), un trésor archéologique audois. Ayant souvent parcouru sa région d'origine et très au fait de vieilles périodes de notre histoire, il porta à leur connaissance la découverte du Château de Puivert, près de Chalabre, dans la petite région du Kerkorb au sud-ouest du département. Bien qu'en ruines, le site conserve encore une grande partie de son enceinte, sa porte monumentale, une très grande cour et surtout un beau donjon qui domine toute la région. Ce donjon abrite dans son étage noble ce que l'on nommera rapidement la "Salle des musiciens". C'est l'un des rares endroits où l'on peut avoir une idée de ce monde courtois des cours occitanes du haut moyen-âge, animé par les troubadours, une culture supérieure, riche en symboles, raffinée et si rare alors en Europe, une véritable et remarquable civilisation s'épanouissant de la Gascogne à la Provence, du Poitou aux Pyrénées. Louis Amiel a admirablement décrit, pour la première fois, toutes les petites consoles de musiciens sculptés jouant chacun d'un instrument différent, figurants d'un ensemble musical propre à ces siècles que l'on croyait assez obscurs (dans le nord de la France c'est certain!). Mr Amiel, par la communication qu'il fit par une note succincte adressée au Ministre de l'Instruction Publique alors en charge (et pour plus d'un siècle encore) des Beaux-Arts, attira avec succès l'attention de l'Etat afin qu'il se préoccupe de la protection de ce témoignage rare de l'histoire, sinon de la France, du moins de l'Occitanie. Un petit trésor visible bien que ce château soit privé, et que le Musée de Puivert a magnifié en faisant reproduire ces instruments en taille réelle et en faisant entendre en même temps aux visiteurs le son qu'ils émettaient, les musiques qu'ils jouaient harmonieusement dans la salle dite de l'Instrumentarium. Voici un large extrait de ce que Louis Amiel a composé sur cette découverte :
//L'ornementation de la salle de l'étage supérieur ...se distingue par un caractère spécial; c'est toute une révélation des mœurs chevaleresques et galantes du Midi. Ici ce n'est plus une face unique du mur, mais la totalité du pourtour qui est occupée, non plus par de graves personnages, mais par une série de ménestrels et de jongleurs, penchés à mi-corps, sur la même ligne et jouant du 'rebec' ou du 'psaltérion', de la flûte ou du tambour; on dirait un immense orchestre mettant en branle des danseurs invisibles// précise t-il, citant un passage de Claude Molinet énumérant les différents instruments usités au moyen-âge. C'est bel et bien la 1ère fois que l'on a la preuve de ce que l'on ne connaissait jusque-là que par les textes des troubadours et le résumé de leurs existences: Il y eut effectivement une cour d'amour en ce lieu, bien que l'on n'en connaisse pas exactement l'époque; jamais avant aucun historien n'en avait parlé !
- Historien parisien il n'en oublia pas pour autant ses origines: Il revint souvent à Quillan respirer l'air pur de ses jeunes années, randonner dans la Haute Vallée, redécouvrir son histoire et ses châteaux, ses traditions dont il s'inspira dans ses relations historiques et journalistiques. Il a enfin écrit une histoire de Quillan malheureusement non publiée mais dont le manuscrit est conservé aux Archives Départementales de l'Aude.
- Sa ville natale a donné le nom de Louis Amiel à la rue qui relie la route de la Coopérative au chemin des Chapeliers, derrière la gare; voir notice sur cette rue.
Cet audois né à Saint-Marcel en 1796 de Pierre Amiel et Gabrielle Arnaud, fut viticulteur à Capestang (34). Il fut l'une des nombreuses victimes à travers la France du coup d'état du 2 Décembre 1851 qui imposa Louis-Napoléon Bonaparte, le neveu du grand Napoléon, comme Empereur des Français. Comme beaucoup de français attachés à la République (IIème, 1848-1851) il osa ne pas accepter ce coup de force et le nouveau régime impérial le condamna en 1852 à la déportation au bagne de Cayenne, en Guyane Française, où il mourut vu son âge assez rapidement, des conséquences du traitement qui y était imposé aux forçats, le 6 Avril 1856.
- Pierre Amiel dit Amiéli condamné en 1857 mort en Avril 1892 à Cayenne; on notera la graphie de son surnom dont l'expression n'est qu'une forme de son nom;
- Fils d'un avocat au parlement de Paris, mais d'une famille originaire de Bourges, et plus anciennement de la Bresse, noble en tous cas, il entrera "dans la carrière" comme simple soldat d'infanterie le 14 Juillet 1789 dit-on et ne dut tous ses grades qu'à ses actions d'éclat. Simple chef d'escadron en 1805 (major il fait parler de lui en 1806 voir notice Major Ameil plus bas) il sera Colonel en 1809 et Général de Brigade en 1812, une ascension fulgurante qui n'est pas en ce temps-là exceptionnelle. Mais quelque détail conservé de sa vie militaire montrent un personnage à fort caractère et sûr de lui; alors qu'il n'était toujours que major, il fit reparler de sa personne au début de 1809, mais il fut cette fois-ci à deux doigts d'être emprisonné pour une mauvaise discussion qui l'opposa à son colonel le duc d'Arenberg; Napoléon lui-même envoya à son ministre de la Guerre le 11 avril 1809 une dépêche afin qu'il soit déplacé au quartier général du général Montbrun et qu'ainsi il y "fasse oublier ses sottises" répétées; sans doute cette mise à l'écart lui fut-elle enfin profitable puisqu'il obtient la même année le grade de colonel ! Devenu général il commandera la 10ème Brigade de Cavalerie Légère composée de trois régiments de hussards, partie du 3ème Corps de Cavalerie qui prit part notamment à la Bataille de Leipzig en 1813. En 1814, Napoléon abdiquant il sollicite ou accepte la faveur des Bourbons revenant sur le trône. Fait Chevalier de St Louis il accompagne le Comte d'Artois (futur Charles X) à Lyon pour contrer Napoléon qui, par la voie des Alpes, veut rejoindre Paris, pour reconquérir son trône. Mais comme beaucoup d'anciens de la Grande Armée il ne peut que se ranger à nouveau sous le drapeau de l'Empereur revenu. Celui-ci l'enverra à Auxerre en mission; il y est arrêté sur ordre de Louis XVIII et emprisonné à la prison de l'Abbaye, à Paris. Il sera libéré peu après que Napoléon soit rentré aux Tuileries pour les Cent Jours et il participera au chant du cygne napoléonien, la Bataille de Waterloo. Il adresse alors au roi d'opérette revenu sur son trône, une lettre pour justifier sa conduite mais l'Ordonnance royale de Juillet le traduit devant un Conseil de Guerre puisqu'il avait trahi le descendant de l'ancien régime rétabli dans ses droits par les armées de l'Europe monarchique coalisée; il put fuir à temps et mena une courte vie d'errance en Europe. Alors qu'il s'apprêtait à partir pour la Suède se mettre sous la protection du Maréchal Bernadotte devenu roi de ce pays, il fut arrêté à Lunebourg (Princ. de Hanovre) et prévenu de haute trahison il est condamné à mort en Nov. 1816 mais la sentence ne sera pas exécutée. En effet, une ordonnance royale de 1821 lui appliquera l'amnistie accordée par une loi de Janv. 1816 et il pourra rentrer dans ses droits, titres et honneurs, mais pour peu de temps. Il fut fait Grand Officier de la Légion d'Honneur le jour-même de son décès le 16 Septembre 1822 (il aurait été en retraite le 24 Octobre suivant); Napoléon Ier l'avait fait Baron d'Empire (Lettres Patentes du 9 Mars 1810), titre qu'il retrouva et transmit à ses descendants jusqu'à nos jours; il était aussi, cela ne nous étonnera pas, Chevalier d'Ordres Royaux, français comme étrangers.
- Cet ingénieur perpignanais, en charge des travaux publics, plus connu pour être le fondateur du prestigieux "Mas Amiel", eut dans son travail à trouver une solution, alors qu'il était l'architecte départemental, en 1793, pour franchir la formidable barrière (Falaise du Massif des Corbières) séparant l'Aude et les Pyrénées-Orientales, essentiellement pour des raisons stratégiques en cette période de Révolution Française. Il était en effet impossible de passer aisément (surtout avec des troupes et des canons) de la plaine du Roussillon à la vallée de l'Aude et à l'Ariège, le détour était imposé par le littoral et Narbonne. Le seul endroit possible était d'établir avec difficultés une route d'une largeur convenable passant par le Col de St Louis; ce passage avait déjà en 1719 été approuvé par le maréchal de Brunswick pour la simple transmission des messages entre Perpignan et Bayonne et un 1er aménagement avait déjà eu lieu vers 1780 (voir § suivant). Etienne Amiel trouva la solution à la très forte dénivellation jointe à l'étroitesse des lieux par un pont qui fait passer sa route dessus puis par de beaux virages tout aussitôt dessous en une sorte de boucle ou ellipse; cela fut une réalité en 1845, un exploit toujours noté et à admirer de nos jours (le paysage en plus est magnifique); la route reliant Bayonne à Perpignan en passant au ras des Pyrénées est ouverte en 1851, elle traverse depuis l'Ariège le Plateau de Sault audois à mille mètres d'altitude, plonge dans la vallée de l'Aude à Quillan avant enfin de gagner la plaine roussillonnaise par ce col, car il semblait impossible encore de vaincre le fameux "Défilé de Pierre-Lys", des gorges qui ne laissaient passer que le seul flot de l'Aude depuis toujours et seulement un sentier praticable depuis peu (voir Louis Amiel ci-dessus qui parla du curé Félix Armand qui osa le percer).
Avec la qualité de propriétaire, ce personnage fut l'un des dirigeants de l'Académie de Dessin, Peinture et Architecture d'Audenarde, en Flandre Orientale au début du XIXème. Cité surtout pour indiquer la présence ancienne de notre nom en Belgique non francophone, alors qu'existe la forme Ameel(s) adaptée à cette langue. Par ces inventions on entrevoit les progrès scientifiques appliqués à la vie quotidienne, genre qui va se développer et grandement modifier la société au siècle suivant.
Cet homme est membre de la famille Amiel d'Aurignac dans la Haute-Garonne (région de St Gaudens). Il est né le 14 Ventôse An IX (soit le 5 Mars 1801) de Simon Amiel, officier de santé (plusieurs descendants seront médecins à Aurignac). Il arrive à l'Ile-Bourbon (ancien nom de La réunion) en 1824, élit domicile à St Louis, alors greffier il acquiert pas mal de terres et devient surtout propriétaire de 14 esclaves (suivant le recensement de 1847). C'est lui qui sera l'un des fondateurs de la Banque de La Réunion. Par là aussi l'on entrevoit qu'un monde se termine...enfin.
**JEAN-BAPTISTE AMIEL** Journaliste ariégeois (09) : Il s'agit là de cet exilé à Jersey, compagnon d'exil de Victor Hugo dont j'ai parlé dans la page personnages remarqués 1. Il signait ses articles "Amiel de l'Ariège" et créa une 'feuille' d'informations à Pamiers puis fut le rédacteur de 'L'Avenir de l'Ariège" journal intransigeant comme il en exista à la même époque dans beaucoup de départements frondeurs du sud de la France; souvent d'une durée limitée à quelques années voire seulement à quelques numéros, ils exprimaient souvent d'une manière radicale les opinions de leurs rédacteurs à l'exemple des feuillets imprimés durant la Révolution par les différents clubs de réflexion politique.
Le 1er Maire de cette commune dès la Révolution fut en 1790 (puis encore en 1799) Dominique Amiel. Quelques temps plus tard ce fut au tour de Emmanuel Amiel en 1808 qui le sera jusqu'en 1819; enfin en 1838, Auguste Amiel occupera la même fonction de 1838 à 1850: Belle succession pour les débuts de la démocratie dans cette localité lauragaise de la part de trois membres d'une même famille amielienne au cours de régimes très différents : Consulat puis Ier Empire lequel fut suivi de Restaurations successives de l'ancien régime et enfin de l'éphémère IIème République de 1848, décapitée par son seul président autoproclamé Empereur dès 1851.
La famille célèbre des frères Arago était originaire d'Estagel, dans les Pyrénées-Orientales. Vous savez que le nom Amiel y est assez répandu; c'est sans doute ce qu'a remarqué aussi l'un de ces frères, Etienne. Son 1er pseudonyme (car il en eut pas mal) fut simplement Rago; c'est sous ce nom qu'il collabora avec Balzac. Ils se séparent et Arago devint un vaudevilliste, tour à tour romancier et journaliste ! Pour "Le Siècle" il écrivit des nouvelles sous plusieurs pseudo dont celui de Destagel; sous celui de Ernest Amiel il signa des articles dans "L'Avenir National" où il assurait une chronique théâtrale. Cet homme fut le maire de Paris pendant le désastreux siège de la capitale en 1870.
Le futur Général et Baron du Ier Empire dont je trace la carrière dans un article ci-dessus n'était encore qu'au début de ses exploits. C'était à la fin de la Campagne de Prusse, en Novembre 1806. À la suite de la prise de Lübeck et de la reddition de Blücker qui ne garda que des débris de son armée (18000 prisonniers), le Major Ameil, du 5ème Régiment de Chasseurs à Cheval, à la tête d'un escadron de 80 cavaliers, poursuivant des détachements prussiens échappés, pénétra hors du territoire effectivement conquis et arriva jusqu'à l'Elbe. Il y fit quelques centaines de prisonniers (cf. Mémoires de Bourienne & "Le Moniteur" du 21 Nov. 1806). Surpris de cette violation de territoire méprisant les lois de la guerre de ce temps, les magistrats de la ville de Hambourg voulurent fermer leurs portes aux belligérants. Mais avant qu'ils en délibèrent les français et les prussiens poursuivis sont dans leurs murs et les français font encore une trentaine de prisonniers. Les villes de Hambourg et Brême seront les dernières conquêtes françaises de cette Campagne.
Dans ses Mémoires (Tome VIII, p.163) Bourienne fait un portrait peu flatteur du Major Ameil qu'il considère plus comme un chef de partisans qu'un Officier, un meneur de brigands dont les troupes avaient tout pillé sur leur passage, lui-même ne "songeant qu'à piller la banque" voler des valeurs. Et Bourienne lui-même serait parvenu à l'intimider en lui promettant le courroux certain de l'Empereur Napoléon. Il l'aurait enfin déterminé à quitter la ville après y avoir revendu son butin de guerre, notamment les chevaux pris aux hussards prussiens.
Ces feuilletons remarquables furent réunis en un volume, lequel fut diffusé dans les gares et il ne faut pas mésestimer pour ce temps leur valeur comme cela se fait de nos jours pour ce genre de publication; les voyages étaient alors assez longs, on lisait beaucoup !
En 1860 il révèlera au instances parisiennes des "travaux historiques", grand chantier de prospection et de protection de notre patrimoine dont il était membre (voir plus haut), un trésor archéologique audois. Ayant souvent parcouru sa région d'origine et très au fait de vieilles périodes de notre histoire, il porta à leur connaissance la découverte du Château de Puivert, près de Chalabre, dans la petite région du Kerkorb au sud-ouest du département. Bien qu'en ruines, le site conserve encore une grande partie de son enceinte, sa porte monumentale, une très grande cour et surtout un beau donjon qui domine toute la région. Ce donjon abrite dans son étage noble ce que l'on nommera rapidement la "Salle des musiciens". C'est l'un des rares endroits où l'on peut avoir une idée de ce monde courtois des cours occitanes du haut moyen-âge, animé par les troubadours, une culture supérieure, riche en symboles, raffinée et si rare alors en Europe, une véritable et remarquable civilisation s'épanouissant de la Gascogne à la Provence, du Poitou aux Pyrénées. Louis Amiel a admirablement décrit, pour la première fois, toutes les petites consoles de musiciens sculptés jouant chacun d'un instrument différent, figurants d'un ensemble musical propre à ces siècles que l'on croyait assez obscurs (dans le nord de la France c'est certain!). Mr Amiel, par la communication qu'il fit par une note succincte adressée au Ministre de l'Instruction Publique alors en charge (et pour plus d'un siècle encore) des Beaux-Arts, attira avec succès l'attention de l'Etat afin qu'il se préoccupe de la protection de ce témoignage rare de l'histoire, sinon de la France, du moins de l'Occitanie. Un petit trésor visible bien que ce château soit privé, et que le Musée de Puivert a magnifié en faisant reproduire ces instruments en taille réelle et en faisant entendre en même temps aux visiteurs le son qu'ils émettaient, les musiques qu'ils jouaient harmonieusement dans la salle dite de l'Instrumentarium. Voici un large extrait de ce que Louis Amiel a composé sur cette découverte :
//L'ornementation de la salle de l'étage supérieur ...se distingue par un caractère spécial; c'est toute une révélation des mœurs chevaleresques et galantes du Midi. Ici ce n'est plus une face unique du mur, mais la totalité du pourtour qui est occupée, non plus par de graves personnages, mais par une série de ménestrels et de jongleurs, penchés à mi-corps, sur la même ligne et jouant du 'rebec' ou du 'psaltérion', de la flûte ou du tambour; on dirait un immense orchestre mettant en branle des danseurs invisibles// précise t-il, citant un passage de Claude Molinet énumérant les différents instruments usités au moyen-âge. C'est bel et bien la 1ère fois que l'on a la preuve de ce que l'on ne connaissait jusque-là que par les textes des troubadours et le résumé de leurs existences: Il y eut effectivement une cour d'amour en ce lieu, bien que l'on n'en connaisse pas exactement l'époque; jamais avant aucun historien n'en avait parlé !
- Historien parisien il n'en oublia pas pour autant ses origines: Il revint souvent à Quillan respirer l'air pur de ses jeunes années, randonner dans la Haute Vallée, redécouvrir son histoire et ses châteaux, ses traditions dont il s'inspira dans ses relations historiques et journalistiques. Il a enfin écrit une histoire de Quillan malheureusement non publiée mais dont le manuscrit est conservé aux Archives Départementales de l'Aude.
- Sa ville natale a donné le nom de Louis Amiel à la rue qui relie la route de la Coopérative au chemin des Chapeliers, derrière la gare; voir notice sur cette rue.
Cet audois né à Saint-Marcel en 1796 de Pierre Amiel et Gabrielle Arnaud, fut viticulteur à Capestang (34). Il fut l'une des nombreuses victimes à travers la France du coup d'état du 2 Décembre 1851 qui imposa Louis-Napoléon Bonaparte, le neveu du grand Napoléon, comme Empereur des Français. Comme beaucoup de français attachés à la République (IIème, 1848-1851) il osa ne pas accepter ce coup de force et le nouveau régime impérial le condamna en 1852 à la déportation au bagne de Cayenne, en Guyane Française, où il mourut vu son âge assez rapidement, des conséquences du traitement qui y était imposé aux forçats, le 6 Avril 1856.
- Pierre Amiel dit Amiéli condamné en 1857 mort en Avril 1892 à Cayenne; on notera la graphie de son surnom dont l'expression n'est qu'une forme de son nom;
- Fils d'un avocat au parlement de Paris, mais d'une famille originaire de Bourges, et plus anciennement de la Bresse, noble en tous cas, il entrera "dans la carrière" comme simple soldat d'infanterie le 14 Juillet 1789 dit-on et ne dut tous ses grades qu'à ses actions d'éclat. Simple chef d'escadron en 1805 (major il fait parler de lui en 1806 voir notice Major Ameil plus bas) il sera Colonel en 1809 et Général de Brigade en 1812, une ascension fulgurante qui n'est pas en ce temps-là exceptionnelle. Mais quelque détail conservé de sa vie militaire montrent un personnage à fort caractère et sûr de lui; alors qu'il n'était toujours que major, il fit reparler de sa personne au début de 1809, mais il fut cette fois-ci à deux doigts d'être emprisonné pour une mauvaise discussion qui l'opposa à son colonel le duc d'Arenberg; Napoléon lui-même envoya à son ministre de la Guerre le 11 avril 1809 une dépêche afin qu'il soit déplacé au quartier général du général Montbrun et qu'ainsi il y "fasse oublier ses sottises" répétées; sans doute cette mise à l'écart lui fut-elle enfin profitable puisqu'il obtient la même année le grade de colonel ! Devenu général il commandera la 10ème Brigade de Cavalerie Légère composée de trois régiments de hussards, partie du 3ème Corps de Cavalerie qui prit part notamment à la Bataille de Leipzig en 1813. En 1814, Napoléon abdiquant il sollicite ou accepte la faveur des Bourbons revenant sur le trône. Fait Chevalier de St Louis il accompagne le Comte d'Artois (futur Charles X) à Lyon pour contrer Napoléon qui, par la voie des Alpes, veut rejoindre Paris, pour reconquérir son trône. Mais comme beaucoup d'anciens de la Grande Armée il ne peut que se ranger à nouveau sous le drapeau de l'Empereur revenu. Celui-ci l'enverra à Auxerre en mission; il y est arrêté sur ordre de Louis XVIII et emprisonné à la prison de l'Abbaye, à Paris. Il sera libéré peu après que Napoléon soit rentré aux Tuileries pour les Cent Jours et il participera au chant du cygne napoléonien, la Bataille de Waterloo. Il adresse alors au roi d'opérette revenu sur son trône, une lettre pour justifier sa conduite mais l'Ordonnance royale de Juillet le traduit devant un Conseil de Guerre puisqu'il avait trahi le descendant de l'ancien régime rétabli dans ses droits par les armées de l'Europe monarchique coalisée; il put fuir à temps et mena une courte vie d'errance en Europe. Alors qu'il s'apprêtait à partir pour la Suède se mettre sous la protection du Maréchal Bernadotte devenu roi de ce pays, il fut arrêté à Lunebourg (Princ. de Hanovre) et prévenu de haute trahison il est condamné à mort en Nov. 1816 mais la sentence ne sera pas exécutée. En effet, une ordonnance royale de 1821 lui appliquera l'amnistie accordée par une loi de Janv. 1816 et il pourra rentrer dans ses droits, titres et honneurs, mais pour peu de temps. Il fut fait Grand Officier de la Légion d'Honneur le jour-même de son décès le 16 Septembre 1822 (il aurait été en retraite le 24 Octobre suivant); Napoléon Ier l'avait fait Baron d'Empire (Lettres Patentes du 9 Mars 1810), titre qu'il retrouva et transmit à ses descendants jusqu'à nos jours; il était aussi, cela ne nous étonnera pas, Chevalier d'Ordres Royaux, français comme étrangers.
- Cet ingénieur perpignanais, en charge des travaux publics, plus connu pour être le fondateur du prestigieux "Mas Amiel", eut dans son travail à trouver une solution, alors qu'il était l'architecte départemental, en 1793, pour franchir la formidable barrière (Falaise du Massif des Corbières) séparant l'Aude et les Pyrénées-Orientales, essentiellement pour des raisons stratégiques en cette période de Révolution Française. Il était en effet impossible de passer aisément (surtout avec des troupes et des canons) de la plaine du Roussillon à la vallée de l'Aude et à l'Ariège, le détour était imposé par le littoral et Narbonne. Le seul endroit possible était d'établir avec difficultés une route d'une largeur convenable passant par le Col de St Louis; ce passage avait déjà en 1719 été approuvé par le maréchal de Brunswick pour la simple transmission des messages entre Perpignan et Bayonne et un 1er aménagement avait déjà eu lieu vers 1780 (voir § suivant). Etienne Amiel trouva la solution à la très forte dénivellation jointe à l'étroitesse des lieux par un pont qui fait passer sa route dessus puis par de beaux virages tout aussitôt dessous en une sorte de boucle ou ellipse; cela fut une réalité en 1845, un exploit toujours noté et à admirer de nos jours (le paysage en plus est magnifique); la route reliant Bayonne à Perpignan en passant au ras des Pyrénées est ouverte en 1851, elle traverse depuis l'Ariège le Plateau de Sault audois à mille mètres d'altitude, plonge dans la vallée de l'Aude à Quillan avant enfin de gagner la plaine roussillonnaise par ce col, car il semblait impossible encore de vaincre le fameux "Défilé de Pierre-Lys", des gorges qui ne laissaient passer que le seul flot de l'Aude depuis toujours et seulement un sentier praticable depuis peu (voir Louis Amiel ci-dessus qui parla du curé Félix Armand qui osa le percer).
Avec la qualité de propriétaire, ce personnage fut l'un des dirigeants de l'Académie de Dessin, Peinture et Architecture d'Audenarde, en Flandre Orientale au début du XIXème. Cité surtout pour indiquer la présence ancienne de notre nom en Belgique non francophone, alors qu'existe la forme Ameel(s) adaptée à cette langue. Par ces inventions on entrevoit les progrès scientifiques appliqués à la vie quotidienne, genre qui va se développer et grandement modifier la société au siècle suivant.
Cet homme est membre de la famille Amiel d'Aurignac dans la Haute-Garonne (région de St Gaudens). Il est né le 14 Ventôse An IX (soit le 5 Mars 1801) de Simon Amiel, officier de santé (plusieurs descendants seront médecins à Aurignac). Il arrive à l'Ile-Bourbon (ancien nom de La réunion) en 1824, élit domicile à St Louis, alors greffier il acquiert pas mal de terres et devient surtout propriétaire de 14 esclaves (suivant le recensement de 1847). C'est lui qui sera l'un des fondateurs de la Banque de La Réunion. Par là aussi l'on entrevoit qu'un monde se termine...enfin.
**JEAN-BAPTISTE AMIEL** Journaliste ariégeois (09) : Il s'agit là de cet exilé à Jersey, compagnon d'exil de Victor Hugo dont j'ai parlé dans la page personnages remarqués 1. Il signait ses articles "Amiel de l'Ariège" et créa une 'feuille' d'informations à Pamiers puis fut le rédacteur de 'L'Avenir de l'Ariège" journal intransigeant comme il en exista à la même époque dans beaucoup de départements frondeurs du sud de la France; souvent d'une durée limitée à quelques années voire seulement à quelques numéros, ils exprimaient souvent d'une manière radicale les opinions de leurs rédacteurs à l'exemple des feuillets imprimés durant la Révolution par les différents clubs de réflexion politique.
Le 1er Maire de cette commune dès la Révolution fut en 1790 (puis encore en 1799) Dominique Amiel. Quelques temps plus tard ce fut au tour de Emmanuel Amiel en 1808 qui le sera jusqu'en 1819; enfin en 1838, Auguste Amiel occupera la même fonction de 1838 à 1850: Belle succession pour les débuts de la démocratie dans cette localité lauragaise de la part de trois membres d'une même famille amielienne au cours de régimes très différents : Consulat puis Ier Empire lequel fut suivi de Restaurations successives de l'ancien régime et enfin de l'éphémère IIème République de 1848, décapitée par son seul président autoproclamé Empereur dès 1851.
La famille célèbre des frères Arago était originaire d'Estagel, dans les Pyrénées-Orientales. Vous savez que le nom Amiel y est assez répandu; c'est sans doute ce qu'a remarqué aussi l'un de ces frères, Etienne. Son 1er pseudonyme (car il en eut pas mal) fut simplement Rago; c'est sous ce nom qu'il collabora avec Balzac. Ils se séparent et Arago devint un vaudevilliste, tour à tour romancier et journaliste ! Pour "Le Siècle" il écrivit des nouvelles sous plusieurs pseudo dont celui de Destagel; sous celui de Ernest Amiel il signa des articles dans "L'Avenir National" où il assurait une chronique théâtrale. Cet homme fut le maire de Paris pendant le désastreux siège de la capitale en 1870.
Le futur Général et Baron du Ier Empire dont je trace la carrière dans un article ci-dessus n'était encore qu'au début de ses exploits. C'était à la fin de la Campagne de Prusse, en Novembre 1806. À la suite de la prise de Lübeck et de la reddition de Blücker qui ne garda que des débris de son armée (18000 prisonniers), le Major Ameil, du 5ème Régiment de Chasseurs à Cheval, à la tête d'un escadron de 80 cavaliers, poursuivant des détachements prussiens échappés, pénétra hors du territoire effectivement conquis et arriva jusqu'à l'Elbe. Il y fit quelques centaines de prisonniers (cf. Mémoires de Bourienne & "Le Moniteur" du 21 Nov. 1806). Surpris de cette violation de territoire méprisant les lois de la guerre de ce temps, les magistrats de la ville de Hambourg voulurent fermer leurs portes aux belligérants. Mais avant qu'ils en délibèrent les français et les prussiens poursuivis sont dans leurs murs et les français font encore une trentaine de prisonniers. Les villes de Hambourg et Brême seront les dernières conquêtes françaises de cette Campagne.
Dans ses Mémoires (Tome VIII, p.163) Bourienne fait un portrait peu flatteur du Major Ameil qu'il considère plus comme un chef de partisans qu'un Officier, un meneur de brigands dont les troupes avaient tout pillé sur leur passage, lui-même ne "songeant qu'à piller la banque" voler des valeurs. Et Bourienne lui-même serait parvenu à l'intimider en lui promettant le courroux certain de l'Empereur Napoléon. Il l'aurait enfin déterminé à quitter la ville après y avoir revendu son butin de guerre, notamment les chevaux pris aux hussards prussiens.
Deletions:
Ces feuilletons remarquables furent réunis en un volume, lequel fut diffusé dans les gares; les voyages étaient alors assez longs !
En 1860 il révèlera au instances parisiennes des "travaux historiques", grand chantier de prospection et de protection de notre patrimoine dont il était membre (voir plus haut), un trésor archéologique audois. Ayant souvent parcouru sa région d'origine et très au fait de vieilles périodes de notre histoire, il porta à leur connaissance la découverte du Château de Puivert, près de Chalabre, dans la petite région du Kerkorb au sud-ouest du département. Bien qu'en ruines, le site conserve encore une grande partie de son enceinte, sa porte monumentale, une très grande cour et surtout un beau donjon qui domine toute la région. Ce donjon abrite dans son étage noble ce que l'on nommera rapidement la "Salle des musiciens". C'est l'un des rares endroits où l'on peut avoir une idée de ce monde courtois des cours occitanes du haut moyen-âge, animé par les troubadours, une culture supérieure, riche en symboles, raffinée et si rare alors en Europe, une véritable et remarquable civilisation s'épanouissant de la Gascogne à la Provence, du Poitou aux Pyrénées. Louis Amiel a admirablement décrit, pour la première fois, toutes les petites consoles de musiciens sculptés jouant chacun d'un instrument différent, figurants d'un ensemble musical propre à ces siècles que l'on croyait assez obscurs (dans le nord de la France c'est certain!). Louis Amiel, par la communication qu'il fit par une note succincte adressée au Ministre de l'Instruction Publique alors en charge (et pour plus d'un siècle encore) des Beaux-Arts, attira avec succès l'attention de l'Etat afin qu'il se préoccupe de la protection de ce témoignage rare de l'histoire, sinon de la France, du moins de l'Occitanie. Un petit trésor visible bien que ce château soit privé, et que le Musée de Puivert a magnifié en faisant reproduire ces instruments en taille réelle et en faisant entendre en même temps aux visiteurs le son qu'ils émettaient, dans la salle dite de l'Instrumentarium. Voici un large extrait de ce que Louis Amiel a composé sur cette découverte :
//L'ornementation de la salle de l'étage supérieur ...se distingue par un caractère spécial; c'est toute une révélation des mœurs chevaleresques et galantes du Midi. Ici ce n'est plus une face unique du mur, mais la totalité du pourtour qui est occupée, non plus par de graves personnages, mais par une série de ménestrels et de jongleurs, penchés à mi-corps, sur la même ligne et jouant du 'rebec' ou du 'psaltérion', de la flûte ou du tambour; on dirait un immense orchestre mettant en branle des danseurs invisibles// précise t-il, citant un passage de Claude Molinet énumérant les différents instruments usités au moyen-âge. C'est bel et bien la 1ère fois que l'on a la preuve de ce que l'on ne connaissait jusque-là que par les textes des troubadours et le résumé de leurs existences: Il y eut effectivement une cour d'amour en ce lieu; jamais avant aucun historien n'en avait parlé !
- Historien parisien il n'en oublia pas pour autant ses origines: Il revint souvent à Quillan respirer l'air pur de ses jeunes années, randonner dans la Haute Vallée, redécouvrir son histoire et ses châteaux, ses traditions dont il s'inspira . Il a enfin écrit une histoire de Quillan non publiée mais dont le manuscrit est conservé aux Archives Départementales de l'Aude.
- Sa ville natale a donné le nom de Louis Amiel à la rue qui relie la route de la Coopérative au chemin des Chapeliers; voir notice sur cette rue.
Cet audois né à Saint-Marcel en 1796 de Pierre et Gabrielle Arnaud, fut viticulteur à Capestang (34). Il fut l'une des nombreuses victimes à travers la France du coup d'état du 2 Décembre 1851 qui imposa Louis-Napoléon Bonaparte, le neveu du grand Napoléon, comme Empereur des Français. Comme beaucoup de français attachés à la République (IIème, 1848-1851) il osa ne pas accepter ce coup de force et le nouveau régime impérial le condamna en 1852 à la déportation au bagne de Cayenne, en Guyane Française, où il mourut vu son âge assez rapidement, des conséquences du traitement qui y était imposé aux forçats, le 6 Avril 1856.
- Pierre Amiel dit Amiéli condamné en 1857 mort en Avril 1892 à Cayenne;
- Fils d'un avocat au parlement de Paris, mais d'une famille originaire de Bourges, et plus anciennement de la Bresse, noble en tous cas, il entrera "dans la carrière" comme simple soldat d'infanterie le 14 Juillet 1789 dit-on et ne dut tous ses grades qu'à ses actions d'éclat. Simple chef d'escadron en 1805 (major il fait parler de lui en 1806 voir notice Major Ameil plus bas) il sera Colonel en 1809 et Général de Brigade en 1812. Mais quelque détail conservé de sa vie militaire montrent un personnage à fort caractère sûr de lui; alors qu'il n'était toujours que major, il fit reparler de lui au début de 1809, mais il fut cette fois-ci à deux doigts d'être emprisonné pour une mauvaise discussion qui l'opposa à son colonel le duc d'Arenberg; Napoléon lui-même envoya à son ministre de la Guerre le 11 avril 1809 une dépêche afin qu'il soit déplacé au quartier général du général Montbrun et qu'ainsi il y "fasse oublier ses sottises" répétées; sans doute cette mise à l'écart lui fut-elle enfin profitable puisqu'il obtient la même année le grade de colonel ! Devenu général il commandera la 10ème Brigade de Cavalerie Légère composée de trois régiments de hussards, partie du 3ème Corps de Cavalerie qui prit part notamment à la Bataille de Leipzig en 1813. En 1814, Napoléon abdiquant il sollicite ou accepte la faveur des Bourbons revenant sur le trône. Fait Chevalier de St Louis il accompagne le Comte d'Artois (futur Charles X) à Lyon pour contrer Napoléon qui, par la voie des Alpes, veut rejoindre Paris, pour reconquérir son trône. Mais comme beaucoup d'anciens de la Grande Armée il ne peut que se ranger à nouveau sous le drapeau de l'Empereur revenu. Celui-ci l'enverra à Auxerre en mission; il y est arrêté sur ordre de Louis XVIII et emprisonné à la prison de l'Abbaye, à Paris. Il sera libéré peu après que Napoléon soit rentré aux Tuileries pour les Cent Jours et il participera au chant du cygne napoléonien, la Bataille de Waterloo. Il adresse alors au roi d'opérette revenu sur son trône, une lettre pour justifier sa conduite mais l'Ordonnance royale de Juillet le traduit devant un Conseil de Guerre puisqu'il avait trahi le descendant de l'ancien régime rétabli dans ses droits par les armées de l'Europe monarchique coalisée; il put fuir à temps et mena une courte vie d'errance en Europe. Alors qu'il s'apprêtait à partir pour la Suède se mettre sous la protection du Maréchal Bernadotte devenu roi de ce pays, il fut arrêté à Lunebourg (Princ. de Hanovre) et prévenu de haute trahison il est condamné à mort en Nov. 1816. Une ordonnance royale de 1821 lui appliquera l'amnistie accordée par une loi de Janv. 1816 et il pourra rentrer dans ses droits, titres et honneurs, mais pour peu de temps. Il fut fait Grand Officier de la Légion d'Honneur le jour-même de son décès le 16 Septembre 1822 (il aurait été en retraite le 24 Octobre suivant); Napoléon Ier l'avait fait Baron d'Empire (Lettres Patentes du 9 Mars 1810), titre qu'il retrouva et transmit à ses descendants jusqu'à nos jours; il était aussi, cela ne nous étonnera pas, Chevalier d'Ordres Royaux, français comme étrangers.
- Cet ingénieur perpignanais, en charge des travaux publics, plus connu pour être le fondateur du prestigieux "Mas Amiel", eut dans son travail à trouver une solution, alors qu'il était l'architecte départemental, en 1793, pour franchir la formidable barrière (Falaise du Massif des Corbières) séparant l'Aude et les Pyrénées-Orientales, essentiellement pour des raisons stratégiques en cette période de Révolution Française. Il était en effet impossible de passer aisément (surtout avec des troupes et des canons) de la plaine du Roussillon à la vallée de l'Aude et à l'Ariège, le détour était imposé par le littoral et Narbonne. Le seul endroit possible était d'établir avec difficultés une route d'une largeur convenable passant par le Col de St Louis; ce passage avait déjà en 1719 été approuvé par le maréchal de Brunswick pour la simple transmission des messages entre Perpignan et Bayonne et un 1er aménagement avait déjà eu lieu vers 1780 (voir § suivant). Etienne Amiel trouva la solution à la très forte dénivellation jointe à l'étroitesse des lieux par un pont qui fait passer sa route dessus puis par de beaux virages tout aussitôt dessous en une sorte de boucle ou ellipse; cela fut une réalité en 1845, un exploit toujours noté et à admirer de nos jours (le paysage en plus est magnifique); la route reliant Bayonne à Perpignan en passant au ras des Pyrénées est ouverte en 1851, elle traverse depuis l'Ariège le Plateau de Sault audois à mille mètres d'altitude, plonge dans la vallée de l'Aude à Quillan avant enfin de gagner la plaine roussillonnaise par ce col, car il semblait impossible encore de vaincre le fameux "Défilé de Pierre-Lys", des gorges qui ne laissaient passer que le seul flot de l'Aude depuis toujours et seulement un sentier praticable depuis peu (voir Louis Amiel et le curé Félix Armand qui osa le percer).
Avec la qualité de propriétaire, ce personnage fut l'un des dirigeants de l'Académie de Dessin, Peinture et Architecture d'Audenarde, en Flandre Orientale au début du XIXème. Cité surtout pour indiquer la présence ancienne de notre nom en Belgique non francophone, alors qu'existe la forme Ameel(s) adaptée à cette langue.
Cet homme est membre de la famille Amiel d'Aurignac dans la Haute-Garonne (région de St Gaudens). Il est né le 14 Ventôse An IX (soit le 5 Mars 1801) de Simon Amiel, officier de santé (plusieurs descendants seront médecins à Aurignac). Il arrive à l'Ile-Bourbon (ancien nom de La réunion) en 1824, élit domicile à St Louis, alors greffier il acquiert pas mal de terres et devient surtout propriétaire de 14 esclaves (suivant le recensement de 1847). C'est lui qui sera l'un des fondateurs de la Banque de La Réunion.
**JEAN-BAPTISTE AMIEL** Journaliste ariégeois (09) : Il s'agit là de cet exilé à Jersey, compagnon d'exil de Victor Hugo dont j'ai parlé dans la page personnages remarqués 1. Il signait ses articles "Amiel de l'Ariège" et créa une 'feuille' d'informations à Pamiers puis fut le rédacteur de 'L'Avenir de l'Ariège" journal intransigeant comme il en exista à la même époque dans beaucoup de départements frondeurs du sud de la France;
Le 1er Maire de cette commune dès la Révolution fut en 1790 (puis encore en 1799) Dominique Amiel. Quelques temps plus tard ce fut au tour de Emmanuel Amiel en 1808 qui le sera jusqu'en 1819; enfin en 1838, Auguste Amiel occupera la même fonction de 1838 à 1850: Belle succession pour les débuts de la démocratie dans cette localité lauragaise de la part de trois membres d'une même famille amielienne au cours de régimes très différents : Consulat puis Ier Empire lequel fut suivi de Restaurations successives de l'ancien régime et enfin de l'éphémère IIème République de 1848.
La famille célèbre des frères Arago était originaire d'Estagel, dans les Pyrénées-Orientales. Vous savez que le nom Amiel y est assez répandu; c'est sans doute ce qu'a remarqué aussi un de ces frères, Etienne. Son 1er pseudonyme (car il en eut pas mal) fut simplement Rago; c'est sous ce nom qu'il collabora avec Balzac. Ils se séparent et Arago devint un vaudevilliste, tour à tour romancier et journaliste ! Pour "Le Siècle" il écrivit des nouvelles sous plusieurs pseudo dont celui Destagel; sous celui de Ernest Amiel il signa des articles dans "L'Avenir National" où il assurait une chronique théâtrale. Cet homme fut le maire de Paris pendant le désastreux siège de la capitale en 1870.
Le futur Général et Baron du Ier Empire dont je trace la carrière dans un article ci-dessus n'était encore qu'au début de ses exploits. C'était à la fin de la Campagne de Prusse, en Novembre 1806. À la suite de la prise de Lübeck et de la reddition de Blücker et des débris de son armée (18000 prisonniers), le Major Ameil, du 5ème Régiment de Chasseurs à Cheval, à la tête d'un escadron de 80 cavaliers, poursuivant des détachements prussiens échappés, pénétra hors du territoire effectivement conquis et arriva jusqu'à l'Elbe. Il y fit quelques centaines de prisonniers (cf. Mémoires de Bourienne & "Le Moniteur" du 21 Nov. 1806). Surpris de cette violation de territoire, les magistrats de la ville de Hambourg voulurent fermer leurs portes aux belligérants. Mais avant qu'ils en délibèrent les français et les prussiens poursuivis sont dans leurs murs et les français font encore une trentaine de prisonniers. Les villes de Hambourg et Brême seront les dernières conquêtes françaises de cette Campagne.
Dans ses Mémoires (Tome VIII, p.163) Bourienne fait un portrait peu flatteur du Major Ameil qu'il considère plus comme un chef de partisans qu'un Officier, un meneur de brigands dont les troupes avaient tout pillé sur leur passage, lui-même ne "songeant qu'à piller la banque". Et Bourienne lui-même serait parvenu à l'intimider en lui promettant le courroux certain de l'Empereur Napoléon. Il l'aurait enfin déterminé à quitter la ville après y avoir revendu son butin de guerre, notamment les chevaux pris aux hussards prussiens.
Additions:
//INDEX ONOMASTIQUE// :
Deletions:
Additions:
Louis Amiel (75 & 11) * Pascal Amiel (11) * Autres condamnés au bagne de Cayenne * Général Ameil et ses descendants * Etienne Raymond Amiel (66) et autre ingénieurs publics * Louis Amiel architecte (66) * Jean-Baptiste Amiel en Espagne * Dionisio Amiel-Mignot en Espagne * Mr Amiel-Overwaele en Belgique * Alexis Amiel en Guyane Française * Jean-Baptiste Casimir Amiel à La Réunion * Vil Amiel historien d'art espagnol * Amiel exilé à Jersey * Jean-Baptiste Amiel journaliste ariégeois * Les Amiel Maires de Montesquieu-lauragais (31) * André Amiel sculpteur (31) * Les Amiel Chevaliers de la Légion d'Honneur nés av. 1900 * Amiel pseudonyme d'un Arago * Amiel grognards du Ier Empire * Major Amiel du Ier Empire * Un Amiel franc-maçon * Armand Amiel patron papetier près de Castres (81) * J-B Aug. Amiel de Mérindol & M-F. Amiel de Pailhès pensionnés* André Amiel père de Denys à Villegailhenc (11) * Jacques-Auguste Amiel * Mme veuve Jean-François Amiel Editeur tarnais et autre papetier* Jean Martin ...Amiel Fouriériste (34) * Georges Amiel de St Girons * Romain Amiel à Valensolle (04) *
**AMIEL Grognards du Ier Empire** :
Ce sont de rares soldats napoléoniens trouvés; l'un dont je n'ai pas le prénom fut un soldat dragon lors de la Campagne de 1805 où il sera malheureusement tué; le second se nommait Jean-Gabriel Amiel, né à Toulouse en 1776, il suivit toute l'épopée de Napoléon Ier et poursuivit sa carrière sous la Restauration; finissant sa carrière comme fusilier vétéran à la 19ème compagnie, il est l'un des quelques 60 bénéficiaires d'une ordonnance du roi Louis-Philippe Ier de 1835, qui attribue à ces braves une pension de retraite; il fit selon l'état des services, 36 ans sous les drapeaux dont 6 de campagne (guerre).
(=> pour le 1er cité : "Historique du 9ème Régiment de Dragons" M. Martinet; Ed. Hamel, Paris 1886).
**AMIEL Grognards du Ier Empire** :
Ce sont de rares soldats napoléoniens trouvés; l'un dont je n'ai pas le prénom fut un soldat dragon lors de la Campagne de 1805 où il sera malheureusement tué; le second se nommait Jean-Gabriel Amiel, né à Toulouse en 1776, il suivit toute l'épopée de Napoléon Ier et poursuivit sa carrière sous la Restauration; finissant sa carrière comme fusilier vétéran à la 19ème compagnie, il est l'un des quelques 60 bénéficiaires d'une ordonnance du roi Louis-Philippe Ier de 1835, qui attribue à ces braves une pension de retraite; il fit selon l'état des services, 36 ans sous les drapeaux dont 6 de campagne (guerre).
(=> pour le 1er cité : "Historique du 9ème Régiment de Dragons" M. Martinet; Ed. Hamel, Paris 1886).
Deletions:
**AMIEL Dragon** :
Rare soldat napoléonien trouvé, il est un soldat dragon lors de la Campagne de 1805 où il est malheureusement tué.
(=> "Historique du 9ème Régiment de Dragons" M. Martinet; Ed. Hamel, Paris 1886).