Un article du journal tunisien ‘El Watan’ (éd. du 4/11/2007) à propos d’un projet de recherche inter-universitaire franco-tunisien indique que « le nom reste, de nos jours, un marqueur identitaire et un réceptacle de tous les héritages immatériels légués à une personne » et j’ajouterai, en plagiant une phrase proverbiale du président du conseil Herriot que le nom est ce qu’il reste d’un individu lorsque l’on a tout oublié de ce qu’il a été et fait durant sa vie. Et là ce sont les épitaphes, les archives qui peuvent nous renseigner car dans notre monde moderne, avec les migrations et les échanges mondiaux permanents l’homonymie est de plus en plus commune. Le nom aujourd’hui c’est aussi la photographie, toutes sortes d’empreintes, etc.. Pour notre part, ces éléments-là ne pouvant intégrer cette étude, nous nous en tiendrons aux restes linguistiques, trouvailles philologiques, études archivistiques, archéologiques, historiques… à propos de notre nom et de ceux qui l’ont porté depuis les origines hébraïques que nous venons d’effleurer jusqu’à nos jours. Nous verrons aussi que le nom Amiel est un toponyme assez répandu en Europe essentiellement, qu’il a été et est utilisé dans les oeuvres de l’esprit (littérature, poésie), qu’il est présent dans des noms de commerce, des lois, des inventions etc…
Ce nom, que l’écriture nous a conservé depuis des temps immémoriaux (et pas que chez les hébreux), cette écriture qui empêche que nous soyons effacés de la mémoire des hommes, là c’est le grec antique Hérodote qui parle, nous a permis de lire notre nom Amiel dans la Bible et pas qu’une fois, nous y reviendrons, bien sûr. Mais tout serait assez simple si nous n’avions pour origine de notre nom que les origines hébraïques; il n’en est rien puisque notre nom a également une origine latine antique qui remonte aux premiers temps de Rome et qui nous occupera énormément car nous avons beaucoup de traces de ce nom latin d’Aemilius depuis le temps de la fondation de Rome jusqu’à la fin de l’Empire Romain d’Occident. Enfin il a peut-être aussi une origine wisigothe mais là les spécialistes sont plus frileux et moins unanimes, ce sera le nom goth d’Amali. A partir de là nous entrerons dans le Moyen-Age européen, période où les noms de famille se sont développés et généralisés, période aussi où notre nom deviendra également un prénom ( étant donné que de nombreux saints se nommaient ainsi dès les martyrs des premiers siècles), période encore où l’orthographe des noms n’était pas fixée (elle ne le sera que très tard, au XIXème siècle pour ce qui concerne la France), période d’autant plus riche que nous avons plus de documentation au fur et à mesure des siècles plus récents. Quant à la période contemporaine il est évident qu’il faudra faire des choix, il ne sera pas possible de tout dire tant le foisonnement des informations rend difficile d’y voir clair (selon certaines estimations il y aurait, rien qu’en France. plus de quatre mille Amiel vivant de nos jours et environ un millier ailleurs dans le monde notamment aux USA et au Canada, pays de prédilection migratoire au XIXème et début du XXème siècle). Vous le voyez, il y aura beaucoup à dire sur ce sacré nom Amiel dans la suite de cette chronique hebdomadaire.
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