Les Amiel sont représentés dans quasiment tous les secteurs de l’activité humaine du siècle; ils sont outre dans les sphères supérieures des sciences des arts ou de la culture (que nous verrons plus tard), dans des domaines aussi divers que l’entreprise, le journalisme, le commerce, la création, l’artisanat, le sport, en France comme à l’étranger; nous nous en tiendrons toutefois ici à la France, mais l’étranger sera abordé, lui aussi plus tard.
Dans le domaine de l’alimentation je pourrai citer la société marseillaise de fabrication de pâtes fraîches Amiel qui était encore en activité dans les années 1995 ou la société des vins Amiel de Trèbes (11) toujours active dont les chais constituent une très grande cave de la région Languedoc-Roussillon. La région fut aussi de tous temps une région textile; les manufactures fleurissaient au XVII-XVIIIème siècle et encore dans la première moitié du XXème on trouvait des usines textiles dans certains bassins, comme celui de Lavelanet (09); tout près à Chalabre (11) des ateliers de confection oeuvraient encore dans les années 1930 dont l’atelier Amiel qui employait une vingtaine d’ouvriers. Le bâtiment outre les entreprises générales qu’il serait inutile de lister ici fournit quelques spécialités comme l’entreprise « Peintures Françaises » de peintures pour sols dirigée depuis sa création par une famille Amiel avec Robert Amiel en 1943 et installée à St Brice (95). Plusieurs Amiel ont été des joaillers; installés à Paris les Ateliers Amiel continuent encore aujourd’hui la tradition dans une société nouvelle qui s’est diversifiée en fabriquant aussi des meubles. Vers 1950 près du centre de mégisserie de Graulhet (81), à Briatexte, fonctionnait encore alors la Mégisserie Amiel, utilisant les eaux du Dadou pour traiter ses peaux de mouton. Dans le Tarn encore, à Sémalens, près de Castres, les Etablissements Amiel fabriquaient, je vous le donne en mille, des ruches, il y a encore à peine une dizaine d’années, et d’autres articles en bois, mais la retraite de Henri Amiel semble avoir sonné le glas de cet artisanat original et cocasse quant au nom (et à l’objet) de l’entreprise! Dans le département voisin de l’Hérault fonctionne par contre toujours la Stiram, anciennement Ram (pour Raoul Amiel son fondateur en 1958); à cette époque elle fabriquait des bennes à vendanges puis elle s’orienta vers les véhicules utilitaires légers et bennes. A l’autre bout du pays, à Valenciennes (59) fut implantée par ses fondateurs, Yves et Alain Amiel, en 1995, la fabrique de vélos Quantum, qui devint rapidement le 3ème producteur national et emploiera jusqu’à 180 personnes. Dans les Pyrénées-Orientales fut fondée il y a peu, en 1997, la Société Azur BTP par Bernard Amiel, descendant d’une famille d’entrepreneurs installée dans la région du Conflent depuis les années 1920. A Frontignan (34) un certain Charras-Robert fabriquait il y a un siècle un « apéritif hygiénique » au doux nom mais très fictif de « Saint Amiel », le meilleur des toniques paraît-il sans être toutefois un médicament (précaution nécessaire pour ce vin ‘arrangé’). Il y avait autrefois des producteurs locaux de bières (on ne transportait pas alors ce produit très loin); en Ariège, à St-Girons, se fabriquaient les Bières Amiel, la Brasserie de ce nom était bien connue dans le coin. Et puis faut-il que je reparle du si fameux « Mas Amiel », ce domaine viticole situé dans le cru Maury, au pied des falaises des Corbières? Parfait (en rouge ‘Notre Terre’ par exemple) pour accompagner un bon cassoulet, la spécialité de la région lauragaise, comme savaient si bien le faire les anciens (ma grand-mère Honorine par exemple) ou un certaine Mme Amiel qualifiée de « maîtresse Cordon Bleu » par le très sérieux Mercure de France (vol 214 de 1929) qui décrit un fameux repas qu’elle prépara et dont je ne résiste pas à vous donner les grandes lignes du menu: Foie d’oie de Castelnaudary au naturel pour commencer ,Dorade grillée comme entrée, et bien sûr le roi de la région, j’ai nommé l’extraordinaire Cassoulet de Castelnaudary, ou comme le nomme le grand cuisinier audois du XIXème S. Prosper Montagné: « Dieu le Père » pas moins! devant lequel il n’est pas rare de lire que certains se mettent à genoux devant!!
Pour faire le lien avec la suite je terminerai ce domaine par deux amieliens aux frontières de l’entreprise, de la création artistique et de la création littéraire en citant par exemple, Hanna Amiel, styliste et créatrice d’accessoires de mode qui a créé sa propre marque et commercialise ses propres créations sous ses prénom et nom et ce personnage d’une nouvelle de Elmer Rice, « The show must go on » (Viking Press 1949) nommé Louis -Jean Amiel dont la profession est dessinateur de mode, styliste et couturier internationalement connu.
Quelques amieliens dans le sport pour terminer avec principalement Michèle Amiel, championne de tir à la carabine (handicapés), originaire de St Quentin (60) qui a accumulé les médailles depuis ses débuts en 1988 aux J.O. de Barcelone jusqu’aux J.O. d’Atlanta où elle décroche la Médaille d’Argent en 1996. Elle participera encore aux jeux de Sydney et même Pékin en 2008. Plus modestement Pierre Baptiste Amiel, jouteur de Sète (spécialité locale très prisée surtout lors des fêtes de la St Louis en Août) Vainqueur en 2008 dans la série ‘légers’ des Jeunes Jouteurs ou Jean-Michel Amiel, spéléologue poitevin qui, avec un confrère, émit l’hypothèse de la jonction de La Pierre St Martin avec le Gouffre de Partages, dans les Pyrénées, ce qui fut en effet réalisé dix ans plus tard, en 2008, permettant un réseau continu de 80 km de développement pour 1410m de dénivelé ! Citons au moins deux organisateurs de sport, sans qui beaucoup de choses en ce domaine ne s’accompliraient pas en la personne de André Amiel qui fut pendant 12 ans Président de la Fédération Française de Handball ou de Jean Amiel Vice-Président de la Fédération Française de Natation; et puis quand on s’appelle Amiel et qu’on est provençal (mais aussi languedocien) on est forcément un peu pétanqueur et il y a bien au moins un Amiel qui a bien oeuvré pour ce sport : Le marseillais Emile Amiel implanta en effet cette activité en 1926 à Valence, dans la Drôme, suite à son installation pour affaires dans cette ville. Sa courte biographie dit ceci: « Ce marseillais à l’accent si savoureux ne pouvant s’en passer tant dans la cité phocéenne il tenait la vedette et bien qu’on y jouât déjà à la lyonnaise (rien à voir avec la pétanque provençale, Valence est un peu à la limite des deux influences et pas seulement pour cette habitude de jeux de boules). Un dernier pour la route, si je puis dire, avec Jean-Christophe Amiel, grand coureur devant l’éternel, presque marseillais il est de St Martin de Crauj, que l’on honore dans sa commune en organisant tous les ans une course pédestre qui porte son nom, « l’Amiel », depuis 2003, car il en fut le créateur; c’est une course sportive mais aussi une belle manifestation familiale et récréative pour les gens de la commune: Quel meilleur hommage pouvait-on lui rendre que de lui donner son nom! Eh oui, encore une fois combien notre nom est-il précieux tant il est honoré par certains de ceux qui l’ont porté, le portent et le porteront, que ce soit d’une façon plus ou moins large et publique; Sénèque, philosophe latin du Ier siècle disait « Sans doute les propos de la postérité ne nous toucheront plus, mais bien que nous n’y nous soyons plus sensibles, on nous honorera plus tard; on parlera de nous ». C’est ce que j’essaie de faire pour ce qui nous concerne.
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