Les débuts du langage ont certainement consisté à « reconnaître », les individus comme la nature qui nous entouraient. L’homme a inventé ainsi des mots, forgés le plus souvent sur des racines simples qu’il a combinées presque à l’infini et qui ont formé les langues propres à chaque groupe humain. Les linguistes, philologues, et en ce qui nous concerne les anthroponymistes, spécialistes de l’origine des noms propres (dans le sens où ils appartiennent à un individu ou à un lieu) que nous désignons dans beaucoup de langues en les dotant d’une première lettre majuscule, comme pour déjà les honorer, en tous cas leur reconnaître un statut particulier, en étudient la formation, l’histoire, l’évolution. Bien entendu, du langage il a fallu passer à l’écriture, c’est encore une sacrée invention après celle des langues parlées. Du symbolisme de la réalité traduite en mots parlés et compris, certains peuples ont trouvé avantage à pérenniser ces sons d’une façon plus longue ou sûre en les »imprimant » sur un support plus ou moins durable au moyen d’un autre système symbolique: l’écriture. Cette écriture, pour les plus anciens témoignages que nous en ayons trouvé à ce jour, utilisait des représentations figurées des sons qui composaient le langage parlé. Ces représentations figurées, pour la commodité de leur utilisation se sont progressivement stylisées, et passant de langue en langue par des traductions nécessaires ont abouti aux principaux systèmes alphabétiques actuellement utilisés; les systèmes utilisés par les peuples orientaux, notamment les chinois, étant toutefois plus complexes. Enfin ajoutons que sans ces « révolutions culturelles » propres à l’homme, nous n’aurions pas atteint le haut degré de vie dont nous jouissons, pour une grande partie d’entre nous, actuellement et parmi tous les objectifs que nous devons avoir en permanence à l’égard de nos frères humains figure évidemment celui de l’éducation. La langue et l’écriture sont toujours aussi nécessaires malgré les innovations technologiques permanentes dont nous sommes abreuvés. Il est toujours aussi nécessaire aujourd’hui qu’il y a trois ou quatre mille ans de nommer les lieux et les individus et c’est tant mieux pour les historiens. J’ai toujours à l’esprit cette vieille maxime qui veut que l’on ne puisse bien appréhender le présent que si l’on connaît bien le passé et aussi celle qui fait remarquer que le présent n’est après tout que le passé de demain! Et cette histoire, celle des noms propres dont nous parlerons, celle des « AMIEL » sous toutes ses formes, sous toutes les latitudes où ce nom est présent ou l’a été, c’est cette histoire bien particulière dont je compte vous parler ici au fil de ces articles.
En effet notre nom a une histoire anthroponymique complexe, une histoire homonymique longue et variée, une histoire toponymique curieuse bien que concentrée essentiellement sur l’Europe, enfin une présence contemporaine remarquable par un nombre d’individus assez important ainsi dénommés actuellement notamment dans des domaines essentiels tels que la médecine, la finance, les affaires, l’entreprise et l’innovation, l’art et la littérature enfin, pour ne citer que les principaux.
Il me sera sans doute difficile de faire la part des choses quant à l’importance des différents sujets et des hommes dont je vous parlerai mais mon objectif sera toujours de vous intéresser à ce vaste sujet comme je m’y suis intéressé moi-même en découvrant jour après jour sa richesse; enfin une histoire que je ne pouvais pas garder jalousement pour moi sans la partager. Je dis un grand merci à tous ceux qui, dans le passé et actuellement utilisent l’écriture pour communiquer; grâce à eux et à leurs connaissances je vais pouvoir faire de même et laisser moi aussi mon jalon, si minime soit-il, dans l’histoire d’un nom propre, celui que m’ont transmis mes ascendants et que j’ai moi aussi transmis à mon tour, celui des Amiel, du monde entier et de toujours.
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1 Cécile // nov 26, 2010 at 9:45
C’est un régal de lire un article aussi bien écrit. Il me tarde de découvrir la suite de tes trouvailles sur le réseau des réseaux.
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