Revision [15973]
This is an old revision of patrosupp2 made by JeanLouis on 2017-08-16 17:03:09.
L'an 1352 le pape d'Avignon Clément VI mande l'évêque de St Flour d'accorder, s'il le juge à propos, la dispense d'empêchement de parenté qui existait entre Durand Amielh (Amelhii, Durand est bien son prénom) et Philippe (Philippa, féminin) de Bourdon qui était déjà sa femme, et qui s'étaient mariés quoiqu'ils fussent parents au 3ème degré. On peut supposer que ces Amielh étaient bien en cour d'Avignon pour que le pape non seulement s'intéresse à eux mais accède à leur demande, sans doute membres d'une famille dont l'un fut bien placé hiérarchiquement.
(=> lettre datée de Villeneuve-lez-Avignon le 3 des calendes d'octobre la XIème année de son Pontificat soit le 29 septembre 1352, aux Archives du Vatican).
JEAN AMIELH Châtelain de BILLY (03) :
Capitaine du château de Billy (au nord de Vichy) en 1337, les titres militaire et civil indiqués correspondent bien à la fonction de commandant d'armes et non à un titre seigneurial; cet Amielh est connu par des quittances pour son administration de Billy entre 1337 & 1339 concernant des redevances en grains et argent perçues pour le compte de son maître le Duc de Bourbonnais, notamment sur les moulins de Billy et de Varennes.
(=> "Titres de la Maison Ducale de Bourbon" Vol. I Huillard-Bréholles; Plon, Paris, 1867).
PIERRE DAMIEL Marchand toulousain :
Une partie de l'immeuble situé 30 Rue St Rome et 21, Rue du Puits-Clos à Toulouse, fut en 1703 la propriété d'un marchand du nom de Pierre Damiel, qui installa sa boutique sur une façade de 42 cannes et 5 pans.
L'hypochondriaque ANTOINE AMIEIL :
Lu dans un Traité de l'hypochondrie :
Dans le mois de Juillet 1762, le sieur Antoine Amieil, faïencier, âgé de 54ans, ressentit des douleurs au bas-ventre : l'apothicaire du lieu, en qui il avait grande confiance, le fit saigner et lui donna une médecine; le purgatif n'apporta aucun soulagement. Il renouvela cette médecine quelques jours après mais les douleurs devinrent plus vives, plus continues, et s'étendirent autour de l'ombilic; le malade perdit le sommeil, l'appétit. Dans ces circonstances il m'appela: je trouvai un homme "fort inquiet sur son état", enseveli dans la plus vive mélancolie, "s'imaginant qu'il allait tomber dans la phtisie"; je le rassurai de mon mieux. Reconnaissant une "tympanite" naissante j'employai la tisane de poulet, les fomentations, les lavements et les bains domestiques : ce traitement, qui dura un mois environ, détruisit sans retour, le germe d'une maladie qui allait devenir sérieuse.
Cette médecine originale mais heureuse fut celle du Dr Brun, médecin à Pignans (83) et fut rapportée par un certain Pomme dans son ouvrage sur les "vapeurs" (T. II pp. 55-56).
(=> "Traité pratique, dogmatique et critique de l'hypochondrie" Cl. Fr. Michéa, médecin; Paris, Labé, 1845).
L'ARC DE TRIOMPHE DE MARS à REIMS :
Cet ouvrage romain qui fut ensuite l'une des deux portes de la ville champenoise racontait, selon Nicolas Bergier (1567-1623) historiographe de France reprenant une vieille relation de Floart historien local qui vivait au moyen-âge, dans ses bas-reliefs, la légende des origines de Rome, l'histoire de la naissance de Rémus et Romulus, leurs origines fabuleuses remontant à Enée, leur conception par Rhéa Sylvia et le dieu Mars, la colère de leur oncle Amulius... comme le ferait de nos jours une B. D.
L'ASCENDANCE DE CHARLEMAGNE :
Bien qu'il soit difficile de remonter généalogiquement à ces époques lointaines certains auteurs ont pu faire valoir que le bon roi Charlemagne, à l'instar de ce qui se faisait depuis bien longtemps auparavant, eut des attaches avec la Rome antique. Il suffisait de chercher quelque "parenté" avec l'un des multiples empereurs et le tour était joué. Il y eut à Narbonne une grande famille gallo-romaine, les Ferréol; cette dernière était descendante de Constantin Ier dit le Grand, celui qui en 313 par la volonté divine, fut à l'origine de l'institution comme seule religion du christianisme sur l'Empire. Le lien avec la gloire impériale fut opéré avec notre empereur par l'épouse de Pépin Ier dit de Landen, Maire du Palais d'Austrasie entre 617 et 639, son aïeul direct (Pépin Ier->Pépin II ->Charles Martel->Pépin le Bref->Charlemagne). On sait que les Maires du Palais gouvernaient en lieu et place des fameux "Rois Fainéants" ou plutôt devraient-on écrire "Rois faits néant" ces rois de la fin de la dynastie des mérovingiens qui s'éteignaient ainsi progressivement. Pépin Ier se maria avec Itta Idoberge de Nivelles (+652) dont les ancêtres, quelques sept siècles plus tôt ! furent ...les Aemilii Paulii et Julia (Aemilia) Lepida par ...les Férréol de Narbonne, une importante et noble famille gallo-romaine dont le plus notable membre fut Tonance Ferréol, Préfet des Gaules qui s'illustra dans les temps où l'empire d'occident s'effondrait. Ce Tonance fut par sa mère petit-fils de Syagrius, consul en 382 puis préfet d'Italie et sa femme Papianilla fut la fille de l'empereur d'origine arverne Avitus. Les historiens classiques le décrivent bien comme "la tige", l'ancêtre des carolingiens. Il ne m'est pas possible de détailler ici cette généalogie; elle se relie à Petrone Maxime, empereur romain en 455 et au-delà à Constantin Ier et en remontant toujours à Constance Chlore, son parent Claude et enfin l'empereur Domitien, celui-ci ayant été le petit-fils de Julia Aemilia Lepida ! Finalement donc Charlemagne descend pour une part des Aemilii romains comme de l'empereur Auguste.
Une famille OCCITANE AMIEL et le FOOTBALL :
Il s'agit bien de football; je précise car autrefois on nommait en Languedoc football ce qui était en réalité du rugby ! On joue en Occitanie à de nombreux jeux, parfois même assez originaux ou anciens et rares comme les quilles ou le tambourin mais surtout au rugby qui y est le roi; bien entendu le football n'en est pas pour autant méprisé. Il existe une équipe qui se prévaut de son occitanité : elle participa en 2012 à la Viva World Cup, compétition mondiale alternative de foot, au Kurdistan ! Cette équipe, fruit de la création de l'AOF (Assoc. Occit. de Foot, non reconnue par la FIFA qui ne connait que la Fédé Française) est soutenue par une famille Amiel : Didier en est le sélectionneur, son fils Jordan le capitaine, un autre fils Aymeric porte aussi ses couleurs; ils sont de Montblanc (34) où j'ai eu l'occasion de signaler de nombreux Amiel, un toponyme à notre nom et même un livre qui y étudie le nom.
(=> art. "Visca Occitania" du site "A world of football" du 1er Juin 2012).
Les AEMILII dans les FASTES CAPITOLINI ROMAINS :
La chronique des Fastes recense notamment les Consuls de la république ou les Triomphes accordés à ses généraux victorieux. Elle a été continuée sous l'Empire. Voici les Triomphes qui concernent les Aemilii depuis le plus ancien.
° - 329 , 1er Mars : L. Aemilius L. f. L. n. Mamercinus Privernas, consul II, pour sa victoire sur les Privernates;
° - 311, 13 Août : Q. Aemilius Q. f. L. n. Barbula, consul III, pour sa victoire sur les Etrusques;
° - 280/279, 10 Juillet : L. Aemilius Q. f. Q. n. Barbula, préfet, pour ses victoires sur les Tarentins, les Samnites et les Sallentins;
° - 254, 19 Janvier : M. Aemilius M. f. L. n. Paullus, préfet, pour sa victoire sur les Cossurenses & triomphe naval sur les Carthaginois
° - 225, 5 Mars : L. Aemilius Q. f. Cn. n. Papus, consul, pour sa victoire sur les Gaulois;
° - 189, 1er Février : L. Aemilius M. f. ... Regillus, propréteur, pour son triomphe naval sur le roi Antiochus;
° - 175, 12 Mars : M. Aemilius M. f. Mn Lepidus, consul II, pour sa victoire sur les Ligures;
° - 167, 27 au 29 Novembre : L. Aemilius L. f. Mn Paullus, préfet II, un triomphe exceptionnel qui se déroula sur 3 jours, pour sa victoire sur le roi Persée, amenant la Macédoine (et la Grèce) à la République;
° - 120, ? : Q. Fabius Q. Aemiliani F. Qn Maximus, préfet, pour sa victoire sur les Allobroges Gaulois et le roi Bituit des Arvernes;
° - 115, ? : M. Aemilius M. f. L. n. Scaurus, consul, pour sa victoire sur les Carnutes;
° - 110, 1er Mai : M. Livius C. f. M. Aemiliani Drusus, préfet, pour sa victoire sur les Macédoniens;
° - 43, 31Décembre : M. Aemilius M. f. Q. n. Lepidus, triumvir, préfet d'Espagne.
A la lecture de ces honneurs insignes on peut se faire une juste idée de l'action essentielle et régulière que les Aemilii eurent dans l'expansion de la République non seulement en Italie mais dans la constitution du futur Empire pendant quatre siècles.
Traduction moderne de la SATIRE 7 de JUVENAL :
En vers français par Raoul, datée de 1842 :
D'où vient qu'Aemilius, avec moins d'éloquence,
Obtient tout ce qu'il veut ? -Voici la différence;
C'est que, sous son portique, un quadrige pompeux,
Et sa statue équestre, et ce front belliqueux,
Et ce dard qu'il dirige au loin, d'un œil oblique,
Attirent le respect et la faveur publique.
Des AMIEL DE PAILHES aux AMIEL DE VILLEMUR :
On a vu qu'au moyen-âge les deux branches furent étroitement parentes. Les Villemur succédèrent aux Pailhès et devinrent l'une des plus puissantes familles du Comté de Foix. En réalité sous ce patronyme insigne d'Amiel trois lignages s'individualisent et se succèdent. Alors qu'une 1ère famille de Villemur établie dans le Tarn s'éteint à la fin du XIIIème S. le nom et la seigneurie passent aux Marquefave, des seigneurs ariégeois alliés par des femmes à ces premiers Villemur (et aussi aux Amiel de Pailhès). Cette alliance propulse les Villemur de la 2ème "race" dans le comté de Foix où ils s'éteindront à leur tour avec la mort de Pons VI de Villemur entre 1412 et 1424. C'est alors que l'ensemble des biens ainsi que le nom vont passer à Bernard Amiel de Pailhès, qui est la racine des Amiel de Villemur. Il étoffera la fortune héritée du passé par des profits sidérurgiques pendant la 1ère moitié du XVème S.; durant cette période il imposera St Paul-de-Jarrat comme plaque tournante de la production et du commerce du fer. Un homme très moderne en somme.
(=> "Le temps des moulines : fer, technique et société dans les Pyrénées" C. Verna; Sorbonne, Paris, 2001).
Un AMIEL dans un règlement de comptes au moyen-âge :
Un règlement de comptes au sein d'un groupe parental se solda par l'assassinat vers 1030 d'Aton, vicomte d'Albi et de Nîmes perpétré par cinq membres dont un Amiel ! (rèf. voir ci-après *)
Des AMIEL dans la Baronnie de MIGLOS :
Miglos est dans la vallée ariégeoise de Vicdessos; dans cette baronnie plusieurs affaires judiciaires relevées parlent des Amiel de ce coin des Pyrénées. En 1321 dans un règlement d'un différent sur la perception de la dïme, on peut lire une liste des syndics (représentants des habitants) et notables de la vallée parmi lesquels Guilhem Amiel. Un an avant c'est dans un jugement concernant le droit de déshérence conclu entre le seigneur Bernard de Soos (nom éponyme de la vallée aussi) et les habitants, que l'on trouve celui de Pierre Amiel. A la fin du même siècle, en 1394, le seigneur Guilhem Bernard d'Arve charge ses deux bailes dont Jean Amiel d'adresser de vives menaces à un notable du nom de Guilhem Aton Babini afin qu'il leur remette 38 francs d'or pour sa redevance de droit de fouage, payable en 4 termes toutefois et dont le 1er était échu, ce qui fit aussi l'objet d'un procès.
(=> "La baronnie de Miglos" C. Barrière-Flavy; Toulouse, Imp. Chauvin & fils, 1894)..
Trouvé dans le CARTULAIRE DE LEZAT :
Le Cartulaire de Lézat conserve les noms d'autres Amelius non liés au lignage noble, à cette véritable dynastie d'Amelius qui tissèrent leur toile dans toute la vaste région d'entre Atlantique et Méditerranée finalement sur plusieurs siècles. On peut y rencontrer par exemple un Guillaume Amelius d'Ox (Ax ? les Thermes 09) qui, par un acte du 16 mai 1061, reconnait avec son épouse Arvis, recevoir de Bernard Raimond évêque et abbé (de Lézat sans doute) et de Vidian, prévôt de St Germier de Muret, un forgeron nommé Amelius Tagerius, condonatus de St Germier, avec son épouse et sans doute ses enfants. Comme quoi, on pouvait tout aussi bien donner des bras d'artisans comme des terres (avec leurs paysans bien sûr) !
Un peu plus sur la PENSION AMIEL à PARIS :
La pension d'Isidore Amiel dont je parle dans la page XIXème S. fut très prisée tout au long de ce siècle non seulement pour ses très bons résultats ou la notoriété de son directeur, un farouche républicain, mais aussi pour ses méthodes d'enseignement qui firent la part belle à des nouveautés si l'on en croit le comte de Franqueville qui y fut enseigné; dans ses Souvenirs 1848-1919 (éd. Trivoud, Paris) il témoigne de ce qu'il en a retenu à ce sujet : Mr Amiel dirigeait une institution d'environ 25 élèves au 151bis, rue St Jacques...Amiel aurait fait un bon éducateur s'il n'avait été absorbé par ses propres affaires assez embarrassées (sans doute cette expression alambiquée cache t-elle ses activités politiques le plus souvent opposées au régime dominant son siècle) ...Amiel avait, sans s'en douter, adopté certaines coutumes anglaises : il donnait aux enfants beaucoup de liberté et laissait aux grands le soin de former le caractère des petits et de les faire tenir tranquilles, fallut-il pour cela administrer quelques taloches...
Quelques AMELL dans l'histoire catalane et autres AMIEL :
- Bernat Amell (XII-XIIIème S.) qui eut une grande influence à la cour de du roi Alfonse Ier le Chaste et encore plus à celle de son successeur Pedro Ier le Catholique de qui il fut l'intime et fidèle conseiller.
- Joan Amell, né à Lleida, conseiller royal et médecin des rois Jaume Ier et Alfonse IV (voir notice détaillée page moyen-âge tardif).
- Matias Amell, chanoine et vicaire général de l'évêque de Barcelone en 1609, docteur en droit, il assista aux Cortes catalans en 1626.
- Fransesc de Amell, né à Villelongue de la Salanque, chevalier du prince de Catalogne, dignité à laquelle il fut élevé en février 1634; il assista aux Cortes catalans de 1662 comme député militaire.
- Les archives militaires de Ségovie conservent les noms de :
Antoni Amiel officier d'infanterie en 1824 et autre Ignacio Amiel, aussi officier d'infanterie en 1882.
H-F. AMIEL et la THEOSOPHIE :
La psychologie intime et subjective de la fin du XIXème - 1er tiers du XXème est traversée par un immense souffle d'ésotérisme comme je l'ai noté. L'aspiration à la vie spirituelle, refoulée par les théories matérialistes de la science qui pointe et s'affirme alors, prend une singulière importance; l'âme humaine aspire à l'invisible de multiples façons sans parvenir à y croire. Sont formulées quelquefois des vérités transcendantes que la raison ne peut admettre, involontaires fulgurations de sa conscience occulte. Le rare penseur que fut H-F. Amiel connaissant autant l'amertume que la solitude morale de son temps écrivit ces lignes inspirées : Chaque sphère de l'être tend à une sphère plus élevée et en a déjà les révélations et les pressentiments. L'idéal sous toutes ses formes, est l'anticipation, la vision prophétique de cette existence supérieure à la sienne, à laquelle chaque être aspire toujours. Cette existence supérieure en dignité est plus intérieure par sa nature, c'est à dire plus spirituelle. Comme les volcans nous apportent les secrets de l'intérieur du globe, l'enthousiasme, l'extase sont des explosions passagères de ce monde intérieur de l'âme, et la vie humaine n'est que la préparation et l'avènement à cette vie spirituelle. Les degrés de l'initiation sont innombrables... l'odyssée divine n'est qu'une série de métamorphoses de plus en plus éthérées, où chaque forme, résultat des précédentes est la condition de celles qui suivent. La vie divine est une série de morts successives où l'esprit rejette ses imperfections et ses symboles et cède à l'attraction croissante du centre de gravitation ineffable, du soleil de l'intelligence et de l'amour. D'habitude Amiel ne fut qu'un hégélien très intelligent, doublé d'un moraliste hors pair. Le jour où il écrivit ces lignes inspirées, on peut dire qu'il fut théosophe car on ne saurait exprimer d'une manière plus saisissante et plus lumineuse l'essence même de la vérité ésotérique et de la clarté divine. Là réside probablement l'origine de la civilisation; ainsi sans doute ont été créées les grandes religions car les sages et prophètes ont possédé ce qu'Amiel ailleurs nommait l'intuition stupéfiante. Ce fut celle des hébreux et de ceux qui les ont inspirés avant eux, celle des religions du Livre jusqu'à nous....mais que sommes nous en train d'en faire ?! J'avais commencé avec les origines du monothéisme et par cet article je termine, en somme, de même.
(=> d'après "Les grands initiés" E. Schuré; Trocmé Editeur, Libr. Académique Perrin, Paris, 1921).
La famille de LOUIS-FELIX AMIEL :
Il s'agit des parents et frères du peintre du XIXème S. Son père Jean-Baptiste naît en 1767 à Mirepoix (09), il est le fils de François et Madeleine Autier. Il part s'installer à Castelnaudary où il se marie avec Jeanne Cruzol en 1795. On sait qu'il y restera jusqu'en l'an X (1802) car leurs trois enfants, des garçons, y naissent. Après avoir déménagé à Paris vers 1820 ils finissent par s'installer définitivement à Joinville-le-Pont dans les années 1830. En 1837 Jean-Baptiste se présente comme propriétaire (rentier) et il est élu conseiller municipal au suffrage censitaire qui était alors de mise (règne de Louis-Philippe), brillamment élu même dès le 1er tour de scrutin (public alors !). Mais il meurt en 1839 à Paris IIIème. De ses trois fils, outre le peintre dont j'ai dressé la carrière (1802-1864) il y eut Charles (1796-1868) qui marchant sur les traces du père, d'abord employé, fut un rentier et propriétaire, élu conseiller municipal de Joinville jusqu'à son décès, et Jean-Baptiste (1798-1882) désigné seulement comme propriétaire.
(=> site internet "polmorésie.over-blog.fr, article du 23/02/2017).
HORACE AMIEL Chanoine :
Gervais Horace Amiel (1832-1917) nait au Luc, localité provençale d'où sont partis des Amiel protestants en Afrique du Sud au XVIIème S. Fils de Jean-Hypolite (sic) Amiel, instituteur et de Marguerite-Justine Trotobas, il est ordonné prêtre à Fréjus en 1856; d'abord simple vicaire à Puget-Ville puis St Tropez, Brignolles et Antibes, il devient curé de Claviers, puis Cogolin et enfin curé-doyen à Rians et finit son ministère avec cette fonction au Luc sa paroisse de naissance. "Doué d'une vigoureuse application au travail et d'une énergique volonté, il fut un éloquent prédicateur apprécié dans toutes les chaires du diocèse" dit sa notice. Nommé au grade honorifique de chanoine en 1891 il meurt au Luc en octobre 1917.
(=> site du Chapitre du Diocèse de Fréjus-Toulon consulté le 14/03/2017).
Création du village de VIEUX par l'évêque AMIEL :
Cet évêque albigeois de vers l'an Mil a été, je l'ai dit, un promoteur de la "Paix ou Trève de Dieu" dans le midi de la France. Et il y a lieu de relier cette idée généreuse et civilisatrice à la création de communautés nouvelles, celle de Vieux en Albigeois en est un exemple. Dans l'Aude les premiers villages sont créés dans l'orbite des abbayes carolingiennes de St Polycarpe, St Hilaire, Alet ou Lagrasse. Autour des églises, apparues bien avant les châteaux, dans ces communautés rurales isolées, furent en effet créé à leur entour un espace quasi-sacré, inviolable, dans lequel s'applique le droit d'asile, zone quelquefois matérialisée par une véritable muraille d'enceinte de protection, avec des fossés. L'église elle-même sera quelquefois fortifiée, ultime rempart de la foi.
Note sur la "Paix de Dieu" et le Languedoc :
D'où vient donc cette idée complètement nouvelle ? Il faut savoir que le contexte n'est pas très florissant : Des conflits enflamment ponctuellement le Languedoc des années 980 au milieu du XIème S.; on n'en a que des échos partiels, éclatés, difficiles à relier entre eux. La géographie de ces guerres locales touche toute la région dominée par les Trencavel, Carcassés et Razés, Albigeois, Bas-Languedoc. La concordance des chronologies entre ces troubles et le mouvement de paix de l'église a été souligné depuis longtemps. Evidemment des prélats sont présents à ces conciles de paix; par contre on n'a que peu de renseignements sur l'implication des seigneurs dans ce mouvement. Les Trencavel ne sont d'ailleurs cités que dans l'assemblée qui décide la construction du fameux pont d'Albi sous l'égide de son évêque Amiel. Et Amelius est cet organisateur de la paix en Albigeois et le créateur de la sauveté de Vieux avec le comte Pons, on l'a vu. Pourtant cela n'a pas empêché certains conflits : au début des années 1030, le vicomte Aton est tué par un membre de la famille qui tient les châteaux de Cahuzac et Brens. Ces "castra" seront repris en fief par les fils d'Aton, de Géraldus, de son frère Sicarius et ses fils dont l'un se nomme Amelius. Et cette famille élargie est liée à l'évêque Amelius ! Lui aussi fera une donation pour racheter la mort d'Aton. Tous enfin sont proches des vicomtes Trencavel !
(=> "La féodalité languedocienne : XIe - XIIème S...." H. Debax; Presses Univ. du Mirail, Toulouse, 2003).