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//INDEX ONOMASTIQUE// :
Daniel Aemilius * Petrus Aemilius (père & fils) * Theodorus Aemilius * Jean Emiliano * Jean de Mello * Hector Aemylius *
**DANIEL AEMILIUS** :
En italien Daniele Emigli o Emilei avec "e la sua laura padovano", humaniste, n'est cité que dans "resta" de Leonardus Antoninus (pp. 165-221). Connu donc comme tel mais il n'a jamais rien publié !
**PETRUS AEMILIUS** :
Ces ministres du culte protestant et humanistes hollandais, car il sont deux, père et fils, sont assez difficiles à séparer car leurs vies furent très mouvementées et comparables. On ne sait qu'à peu près ce qui concerne l'un comme l'autre.
- Le père en tant que maître d'école à Hallum s'est apparemment rendu "coupable d'un crime odieux contre la morale" (ça commence bien !) avant (ouf!) d'être ministre du culte, et il est condamné à une peine de "réclusion à perpétuité" par le tribunal de Frise (qui n'a pas été suivi d'effet). En avril 1587 il est à Enden mais le synode local n'en veut pas et en mai 1589 celui de Franeker lui interdit de "se mettre au service" de sa religion.... En mai 1596 celui de Harlingen le qualifia lui et son fils, de "totalement non qualifiés" (ça ne s'arrange donc pas pour eux). Enfin dans les actes de ce dernier synode on peut lire cette critique "Peter Myliuss (sic) veut-il vraiment du service après ces crimes ?" Néanmoins il réussit à devenir, on se demande comment ? le premier pasteur d'Ens (Schokland). On ne sait plus ce qu'il devient après juin 1601.
- Quant au fils, selon ce que l'on sait, encore une fois, il a passé son examen de pasteur à Leeuwarden. Il parait avoir prêché en cet endroit en janvier 1587. Mais étant donné qu'il était pro-luthérien on le releva du service de la prédication (l'époque était en effet encore propice à de nombreuses écoles). En Frise orientale on le voit à Westerhuizen où il est entré contre la volonté des ministres réformés d'Emden. De là il va à "Oldendorp in Beyerlant", puis à "Broek in Waterland en 1600 ! Personne ne veut de lui, mais en 1601 il se rend avec un ancien de Broek à Emden où il fait les aveux de son erreur le 23 mars et est réconcilié avec son église. Il fait "une grande fondation" dont on ne sait rien et est maintenu ainsi jusqu'en 1607. Mais voilà qu'il est suspendu en 1608 en raison de troubles dans son village ! et jusqu'en 1612 il vivra d'une simple allocation versée par les Etats d'Amsterdam. De 1613 à 1619 il est à Ouddorp et le 2 septembre 1619 il reçoit l'ordre de déguerpir avec femme et enfants !! On ne sait plus rien de lui ensuite....
(=> "Nouveau dictionnaire néerlandais" Partie I, P J Blok & P C Molhuysen, 1911, p.40).
**THEODORUS AEMILIUS** :
Prêtre hollandais d'Oudewater qui abandonna son sacerdoce catholique et ne fit plus la messe par conséquent. Devenant protestant, il fut le 1er pasteur de cette paroisse et connu ainsi. Il meurt en 1574.
**JEAN EMILIANO** : (supplément à l'article page renaissance II)
Prêtre du diocèse espagnol de Calahorra, docteur en théologie; il devient évêque de Tuy le 1er juin 1547 puis évêque de Léon le 25 juillet 1564. Il meurt en avril 1578. Ce fut un prélat docte et très charitable qui participa au Concile de Trente comme le suivant.
**JEAN DE MELLO** :
Evêque portugais de Silves des Algarves qui assista au même concile.
(=> "Histoire du Concile de Trente" P. Sforza Pallavicini; Imp. de Vrayet de Surcy, Paris, 1845).
**HECTOR AEMYLIUS** : (supplément à l'article page renaissance II)
Juriste, auteur de "Loci communes de testibus" en 1596 (sur les testaments) et de diverses conclusions de droit (jurisconsultes).
**Les AMIEL et le PASTEL en LAURAGAIS** :
Cette culture spéciale qui permit d'avoir du bleu pour teindre les vêtements fit la richesse du Lauragais durant toute la période. A Montgiscard par ex. un acte de 1407 indique déjà qu'un marchand de pastel de la localité, nommé Aymeric Benyci (curiosité en passant, ce nom signifie en occitan littéralement : "viens ici" !), loue pour 5ans par une sorte de bail à ferme, à Amaldric Amelii et Sance Gilabert, laboureurs de Montgiscard, un moulin à pastel situé hors les murs, derrière le cimetière, et des terres dont trois séterées "al rivel", un champ à "Cantalauza" dont la moitié en pastel (pastellera) et l'autre "in arata" (arable) pour faire du pastel...Dans les mêmes années en 1423, Jean Amelii dit "l'aîné" d'Issel (au N de Castelnaudary) fait enclore son verger situé hors de la Porte de Mauléon, à Castelnaudary... Et là on a peut-être la trace d'une famille chaurienne de marchands pasteliers du nom d'Amiel. Ces marchands fournissaient en pastel les teinturiers catalans et se faisaient payer soit en draps soit en transfert de créances et utilisaient pour cela des agents locaux. Cet Amiel est noté dans les registres du Roussillon et du comté d'Ampurias en catalan, Joan Amell, et c'est sans doute de son fils au nom homonyme dont il s'agit dans un arbitrage de 1444 à propos d'une "société de marchandise" dans lequel il est qualifié de "junior".
On note dans le même temps et en Lauragais, le nom dans un acte notarié, de Guilhem Amelii qui vend un "ostal" (maison) et une "aysina" (jardin) avec dix parcelles de terre situées à St Amans vers 1400, des terres à pastel qui en produiront sans nul doute pendant deux siècles environ, jusqu'à ce que l'indigo importé des Indes ne vienne concurrencer et mettre finalement un terme à cette richesse locale.
(=> "Les négociants du Lauragais au début du XVème S. au miroir des actes de la pratique" M-C marandet in Histoire des sociétés rurales 2013-1 vol.39 pp. 17 à 42).
Daniel Aemilius * Petrus Aemilius (père & fils) * Theodorus Aemilius * Jean Emiliano * Jean de Mello * Hector Aemylius *
**DANIEL AEMILIUS** :
En italien Daniele Emigli o Emilei avec "e la sua laura padovano", humaniste, n'est cité que dans "resta" de Leonardus Antoninus (pp. 165-221). Connu donc comme tel mais il n'a jamais rien publié !
**PETRUS AEMILIUS** :
Ces ministres du culte protestant et humanistes hollandais, car il sont deux, père et fils, sont assez difficiles à séparer car leurs vies furent très mouvementées et comparables. On ne sait qu'à peu près ce qui concerne l'un comme l'autre.
- Le père en tant que maître d'école à Hallum s'est apparemment rendu "coupable d'un crime odieux contre la morale" (ça commence bien !) avant (ouf!) d'être ministre du culte, et il est condamné à une peine de "réclusion à perpétuité" par le tribunal de Frise (qui n'a pas été suivi d'effet). En avril 1587 il est à Enden mais le synode local n'en veut pas et en mai 1589 celui de Franeker lui interdit de "se mettre au service" de sa religion.... En mai 1596 celui de Harlingen le qualifia lui et son fils, de "totalement non qualifiés" (ça ne s'arrange donc pas pour eux). Enfin dans les actes de ce dernier synode on peut lire cette critique "Peter Myliuss (sic) veut-il vraiment du service après ces crimes ?" Néanmoins il réussit à devenir, on se demande comment ? le premier pasteur d'Ens (Schokland). On ne sait plus ce qu'il devient après juin 1601.
- Quant au fils, selon ce que l'on sait, encore une fois, il a passé son examen de pasteur à Leeuwarden. Il parait avoir prêché en cet endroit en janvier 1587. Mais étant donné qu'il était pro-luthérien on le releva du service de la prédication (l'époque était en effet encore propice à de nombreuses écoles). En Frise orientale on le voit à Westerhuizen où il est entré contre la volonté des ministres réformés d'Emden. De là il va à "Oldendorp in Beyerlant", puis à "Broek in Waterland en 1600 ! Personne ne veut de lui, mais en 1601 il se rend avec un ancien de Broek à Emden où il fait les aveux de son erreur le 23 mars et est réconcilié avec son église. Il fait "une grande fondation" dont on ne sait rien et est maintenu ainsi jusqu'en 1607. Mais voilà qu'il est suspendu en 1608 en raison de troubles dans son village ! et jusqu'en 1612 il vivra d'une simple allocation versée par les Etats d'Amsterdam. De 1613 à 1619 il est à Ouddorp et le 2 septembre 1619 il reçoit l'ordre de déguerpir avec femme et enfants !! On ne sait plus rien de lui ensuite....
(=> "Nouveau dictionnaire néerlandais" Partie I, P J Blok & P C Molhuysen, 1911, p.40).
**THEODORUS AEMILIUS** :
Prêtre hollandais d'Oudewater qui abandonna son sacerdoce catholique et ne fit plus la messe par conséquent. Devenant protestant, il fut le 1er pasteur de cette paroisse et connu ainsi. Il meurt en 1574.
**JEAN EMILIANO** : (supplément à l'article page renaissance II)
Prêtre du diocèse espagnol de Calahorra, docteur en théologie; il devient évêque de Tuy le 1er juin 1547 puis évêque de Léon le 25 juillet 1564. Il meurt en avril 1578. Ce fut un prélat docte et très charitable qui participa au Concile de Trente comme le suivant.
**JEAN DE MELLO** :
Evêque portugais de Silves des Algarves qui assista au même concile.
(=> "Histoire du Concile de Trente" P. Sforza Pallavicini; Imp. de Vrayet de Surcy, Paris, 1845).
**HECTOR AEMYLIUS** : (supplément à l'article page renaissance II)
Juriste, auteur de "Loci communes de testibus" en 1596 (sur les testaments) et de diverses conclusions de droit (jurisconsultes).
**Les AMIEL et le PASTEL en LAURAGAIS** :
Cette culture spéciale qui permit d'avoir du bleu pour teindre les vêtements fit la richesse du Lauragais durant toute la période. A Montgiscard par ex. un acte de 1407 indique déjà qu'un marchand de pastel de la localité, nommé Aymeric Benyci (curiosité en passant, ce nom signifie en occitan littéralement : "viens ici" !), loue pour 5ans par une sorte de bail à ferme, à Amaldric Amelii et Sance Gilabert, laboureurs de Montgiscard, un moulin à pastel situé hors les murs, derrière le cimetière, et des terres dont trois séterées "al rivel", un champ à "Cantalauza" dont la moitié en pastel (pastellera) et l'autre "in arata" (arable) pour faire du pastel...Dans les mêmes années en 1423, Jean Amelii dit "l'aîné" d'Issel (au N de Castelnaudary) fait enclore son verger situé hors de la Porte de Mauléon, à Castelnaudary... Et là on a peut-être la trace d'une famille chaurienne de marchands pasteliers du nom d'Amiel. Ces marchands fournissaient en pastel les teinturiers catalans et se faisaient payer soit en draps soit en transfert de créances et utilisaient pour cela des agents locaux. Cet Amiel est noté dans les registres du Roussillon et du comté d'Ampurias en catalan, Joan Amell, et c'est sans doute de son fils au nom homonyme dont il s'agit dans un arbitrage de 1444 à propos d'une "société de marchandise" dans lequel il est qualifié de "junior".
On note dans le même temps et en Lauragais, le nom dans un acte notarié, de Guilhem Amelii qui vend un "ostal" (maison) et une "aysina" (jardin) avec dix parcelles de terre situées à St Amans vers 1400, des terres à pastel qui en produiront sans nul doute pendant deux siècles environ, jusqu'à ce que l'indigo importé des Indes ne vienne concurrencer et mettre finalement un terme à cette richesse locale.
(=> "Les négociants du Lauragais au début du XVème S. au miroir des actes de la pratique" M-C marandet in Histoire des sociétés rurales 2013-1 vol.39 pp. 17 à 42).