AMELIUS DE BELVAL dans les Ardennes (08) :
Appelé aussi Amilius il devient l'abbé de cette abbaye de Belval en 1174. Il occupera cette charge jusqu'en 1178 ou 79. Son abbatiat fut marqué par des confirmations de biens obtenus de l'Archevêque de Reims dès 1174 et par un accord conclu avec l'abbaye voisine de Pierremont faisant cesser une "période d' indiscipline" entre les moines de ces deux établissements de l'Ordre de Prémontrés. Il est vrai que l'une avait été créée par l'autre (ce que l'on désigne en termes monastiques par mère et fille).
(=> "L'abbaye de Belval (Ardennes) au XIIème S. et son cartulaire inédit" H Colin in Actes du 95ème Congrès des Sociétés Savantes (reims 1970) T. II Champagne et Meuse Paris B. N. 1974).
AMILIUS de DUNES à BRUGES Belgique :
Il s'agit du nom du 8ème abbé de cette abbaye belge; il nous est connu par deux actes de 1218 l'un concernant une vente de terres et l'autre un accord sur des limites de territoire avec l'abbaye voisine de Furnes.
(=> "Cronica & Cartularium Monasterii de Dunis" Vol. I publié par l'Abbaye de Dunes & la Société d'Emulation de Bruges en 1864).
Les AMELIUS au ST SEPULCRE de JERUSALEM en Palestine :
Le Cartulaire de ce lieu si saint bâti sur le tombeau du Christ et dans lequel plusieurs religions chrétiennes cohabitent depuis des siècles (quelque fois avec des frictions) cite plusieurs Amelius dont Amelius diacre du Patriarche de Jérusalem, Amelius chancelier royal, Amelius ou Amilius abbé de Ste Marie-Latine sous Alexandre III (pape de 1159 à 1181).
(=> "Cartulaire du St Sépulcre de Jérusalem" publié par G. Geuthner en 1984).
Les AMELIUS de l'Abbaye de LERINS (06) :
Cette abbaye célèbre, placée dans le lieu paradisiaque d'une île méditerranéenne provençale, conserve dans son cartulaire les noms de quelques Amelius :Guillelmus Amelii, Amelius tout court, Amelius Poncius, encore un autre Amelius sans plus de précision, Amilius nepos Aldeberti (lui aussi moine ?) auquel est adjoint le titre de Albingaunensis episcopi (l'évêque albigeois serait-il allé jusque-là, pourquoi pas, mais sans doute pas en vacances!).
(=> "Cartulaire de l'abbaye de Lérins" Vol. I, édité par l'abbaye de Lérins, l'Education Nationale & la Soc. des Lettres Sc. & Arts des Alpes-maritimes. Champion 1883).
AMELIUS de ST HILAIRE DE POITIERS (86) :
C'est par une tablette en pierre qui porte son inscription tumulaire que l'on a le souvenir de cet Amelius, simple frère 'lai' (observant la règle religieuse mais ayant un statut laïc), qui fut humblement serviteur de la célèbre abbaye poitevine. Il décéde le 24 Avril de la 34ème année du règne de Charles le Chauve (ainsi comptait-on les années) soit en 873 ou 874. Cette épitaphe se termine ainsi (traduction du latin): "Lecteur qui lisez ceci, priez pour son âme, afin qu'elle repose en paix", une prière et un message de ces temps éloignés pour l'éternité, en tous cas plus que millénaire pour nous.
AMIEL, évêque de TOULOUSE au début du XIème S :
Avant d'être élu évêque de Toulouse en 1105, Amelius fut en 1100 prieur de St Antoine de Frédelas à Pamiers, abbaye liée à celle de St Sernin de Toulouse. Il présidera comme évêque en 1111 avec un autre évêque, le seigneur Roger de Foix et son épouse la translation solennelle des reliques de St Volusien à Foix: D'après les "vitae" (récit magnifié de la vie d'un saint) locales connues, Volusien était évêque de Tours au début du VIème S., il fut exilé à Toulouse par Alaric II le roi wisigoth qui régnait alors sur tout le Languedoc et emmené ensuite par eux lors de leur fuite vers Carcassonne et les Corbières lors de la prise de Toulouse par les Francs. Lors de cette retraite il aurait été exécuté par décollation dans un lieu appelé Corona, situé entre Pamiers et Varilhes (09).
AMELIUS DE RANCON à l'origine de l' ABBAYE DE GRANDMONT à Muret (87) :
Vers 1076 dans un bois du terroir de Muret, à 20km à peine de Limoges, au pied des Monts d'Ambazac, un nommé Etienne s'installe pour vivre en ermite et quelques années plus tard, entre 1080 et 1094 un des seigneurs de ce terroir nommé Amelius de Rancon donne le droit qu'il y possédait ainsi que la terre du bois et un étang proche. Cette reconnaissance étant sans doute nécessaire pour l'installation d'un oratoire construit par ledit ermite qui sera l'origine à quelques km de ces lieux de l'Abbaye de Grandmont, appelée à devenir le chef de l'Ordre du même nom, ordre d'ermites vivant en communautés qui se développera considérablement et vivra jusqu'en 1788.
AMIEL, évêque d'UZES (30) à la fin du IX- début du Xème S :
Avant d'être placé sur ce siège épiscopal, en 885, cet Amelius fut un prêtre remarqué par le pape Marin Ier qui lui délègue l'administration en son nom d'un monastère placé sous sa juridiction directe par une lettre adressée aux moines de cet établissement et datée de 882 ou 884. Il est situé "in Vallis Flaviana". Il fallait un homme compétent sans doute et vu sa rapide promotion, Amelius fut cet homme. Mais auparavant on sait par une lettre du pape suivant, Hadrien III, à Sigebodus de Narbonne, que ce pape reconduit Amelius dans sa mission en 885, et ce malgré les protestations de l'évêque de Nîmes qui voudrait bien accaparer les revenus de ce monastère de St Gilles, puisqu'il s'agit de la future et prestigieuse abbaye gardoise pour le moment St Pierre in Vallis Flaviana. Et Amelius est rapidement élu évêque d'Uzès; il adresse entre 885 et 891 une lettre au nouveau pape (on en usait beaucoup en ce temps-là!) Etienne V, toujours au sujet de cette dispute avec l'évêque de Nîmes. Le pape suit la voie de ses prédécesseurs: Amelius est toujours conforté dans sa délégation papale. c'est encore le cas avec le pape suivant, Formose entre 891 et 896. Ce n'est que sous le pontificat de Serge III (après 904) que l'évêque de Nîmes réussit à ravir la "concession" du monastère. Amelius ne gère plus en réalité le temporel (revenus) du monastère mais n'hésite pas pour autant à solliciter encore le renouvellement de sa mission. La réponse romaine est prudente : Si le monastère de Gothie (ainsi est-il appelé à Rome) a bien été affecté à Amelius depuis Marin Ier, qu'il le prouve.... et pourquoi n'a-t-il plus versé la "pensio" annuelle (redevance) ? Amelius réussit-il à se sortir de ce mauvais pas, on ne le saura pas. Toujours est-il que ce conflit d'intérêt durera jusqu'au XIème S !Toutefois un acte de 924 des archives épiscopales reconnait implicitement par l'emploi du nouveau vocable de St Gilles, la victoire (provisoire?) des moines et de la papauté.
(=> "La vie de St Gilles, de la légende à l'histoire" art. de P. Florençon in Archéologies Gardoises IV, "D'Espeyran à St Gilles, de l'Antiquité au Moyen-äge" Conseil Général du Gard).
Notons que cet administrateur papal sut aussi administrer son diocèse, il agrandit notamment son patrimoine; en 896 par exemple il obtient du 'roi' d'Arles, Louis l'Aveugle, la concession de la terre de Campagnac par une charte qui a été conservée.
AMIEL évêque d'AGDE (34) au Xème S. :
Une famille Amelius est influente dans le Bas-Languedoc au Xème S. Peut-être parente des Amelius Simplicius de la même époque (mais du Haut-Languedoc), un Amelius de cette lignée, évêque d'Uzès (Gard) (cf fiche précédente) met un jeune parent à lui sur le siège d'Agde. C'est de ce dernier dont il s'agit ici. Alors que dans le même temps encore Lodève (34) avait pour évêque Fulcran (futur saint patron de la ville) une contestation majeure s'éleva le 7 Juillet 971 entre cet Amiel et Raimond comte de Rodez au sujet de la possession de l'église St Martin et de quelques hameaux en dépendant dans les environs d'Agde. Fulcran fut choisi pour arbitre avec son collègue de Nîmes, Bernard et quelques autres. Ils donnèrent gain de cause à Amiel et cette décision fut acceptée par le comte.
(=> "La France Pontificale" M. H. Fisquet Vol. Montpellier 2ème partie paris, repos 1864).
PIERRE AMIEL DE CONGOUST (11) :
Avec le comte de Carcassonne Amelius ce personnage est l'un des plus anciens cités dans les chartes pour le Xème S. Son nom apparaît dans un serment de fidélité des Aniort (famille noble de la haute-vallée de l'Aude) au vicomte de Bézierspour les châteaux d'Aniort, Belfort et Castelpor daté de 976. Le sur-nom de Congoust fait référence au territoire d'une petite vallée (actuellement Gorges de Congoust) située au sud immédiat de la Montagne d'Alaric, bordure nord du Massif des Corbières. On peut remarquer que proche, voire dans ce territoire, se trouvait anciennement un Bois d'Amiel (voir partie toponymie Aude, Pech de Balfrège).
(=> pour partie "Cartulaire des Trencavel 957 - 1214" J. Dovetto, Conférencier de la Cité de Carcassonne 1997).
Les AMELIUS dans les CHARTES de l' ABBAYE DE LAGRASSE (11) (entre 1117 et 1279):
- "Amelius, filius Raimundi Sancti Martini", Amiel, fils de Raymond, de St Martin (il y a plusieurs localités de ce nom dans l'Aude),
- "Amelius de Auriaco" (d'Auriac, village des Corbières), seigneur de La Palme à la fin du XIIIème S.
- "Amelius de Circio" (?)
- "Amelius Ferreol" ou "Ferreolus" nom d'un vieille famille narbonnaise d'origine gallo-romaine,
- "Aimelius Pagesus" (petit retour orthographique dans l'une des origines du nom, grecque en l'occurrence) + nom signifiant 'paysan' (le patronyme Pagès transmis par l'occitan est toujours bien vivant).
- "Amelius de Palairaco" de Palairac, village des Corbières voisin immédiat de Quintillan où se trouvent des toponymes amieliens.
- "Arnaldus Amelius" possible bourgeois de Toulouse, il est témoin pour un acte du Comte Raymond en 1247,
- "Bern. Amelius Rubens scolaris" (étudiant) il est témoin dans un acte de vente de 1226 (à la Commanderie du Temple de Salau, en Haute-Ariège), avec son frère:
- "Guillem Amelius Rubens", (au même lieu de Salau est connu à la même époque (1222) "Amelius de Acxcessa" (Seix, commune de la haute-vallée du Salat).
AMIEL DE PENNE (Famille) (81):
-1- Vieille famille bien connue du moyen-âge, beaucoup de ses membres portent alors ce nom et ce qualificatif , du nom de leur fief principal, entre le XIIème et le XVème S. La vente du "Moulin de l'Auriole" en 1150 nous apprend dans l'acte qui le consigne les noms de ceux qui garantissent la vente: "Amiel de Penne", seigneur en titre, Amiel Audiguier et R(aymond) Amiel. Etant donné leur place dans le texte, ces deux autres personnages ne peuvent être que d'un rang élevé, supérieur à celui de simple chevalier. On remarquera qu'encore à cette époque les patronymes ne sont pas encore fixés d'où l'utilisation d'Amiel en première position du nom complet qui ne peut être considéré ici comme étant nécessairement un prénom.
-2- Pons Ameil de Caussac (de leur parentèle sans doute) est témoin d'un échange entre deux frères de Penne et Alfonse comte de Poitiers et de Toulouse en Juin 1251 (le Languedoc est devenu alors une terre royale) de leur château de Laguépie (dans la région de Penne) et l'albergement du château de Belfort (diocèse de Cahors). L'un de ces frères, Olivier de Penne eut comme fils aîné Raymond Amiel de Penne, chevalier, seigneur de Laguépie et Cestayrols. Selon le Trésor des Chartes de Toulouse cet Amiel vendit au moins deux biens au roi de France en 1281 et 1283 (Grésignac et la 4ème partie de Cazals, dans le diocèse de Cahors). Témoin d'un acte de vente de droits dans la forêt de Talmont en 1285, on le retrouve ambassadeur nommé à la mi-janvier 1294 par Raoul de Clermont, seigneur de Nesle, Connétable de France, Commandant en la Province de Languedoc, pour aller signifier à Jean de St Jean, Lieutenant du Roi d' Angleterre en Aquitaine, la saisie de ce duché et le sommer de le remettre au Roi de France. Cette mission fut effectuée le 18 Janvier 1294 et fut sans succès (ref H.G.L . T. IV p. 47 & 79). Raymond Amiel de Penne fut l'un des trois héritiers de leur oncle Dieudonné de Barasc, par testament et ce seigneur fonde par le même texte un couvent de religieuses de l'ordre de Citeaux au lieu de Lissac (et voilà une parentèle inattendue voir plus loin Lissac). Il mourut nous dit-on à un âge avancé (son testament est de 1340) après avoir été un bon français: Il fut à la tête d'une compagnie de l'armée du duc de Normandie et se trouva au siège d'Aiguillon (levé en Août 1346) puis à l'armée de Gascogne.
-3- Bernard Amiel de Penne est son héritier universel et plus tard son arrière petite-fille se mariera en 1407 avec Bernard Amiel de Villemur, chevalier, dont la famille était devenue seigneuresse de Pailhès (autre liens de toutes ces familles Amiel !) et de St Paul de Jarrat (09). On connait son sceau : un écu écartelé aux 1 & 4 de trois pals, aux 2 & 3 d'un lion, et pour cimier un lion dans un vol banneret (ce sceau est appendu à une quittance pour ses appointements de chevalier banneret français en 1426); son petit-fils, Bernard Amiel de Penne, chevalier, baron de Cestayrols en partie, substitua en 1437 ses biens à Jean de Villemur, son petit-neveu, en faveur de son mariage avec Bonne de Gourdon sous la condition que Jean de Villemur et sa postérité porteraient désormais les armes de Penne. Un autre arrière-petit-fils de Bernard de Penne fut un autre Raymond Amiel de Penne (2ème), chevalier, seigneur de Cestayrols en partie. Il est présent en 1421 et 1426 à deux hommages rendus au comte d'Armagnac comme comte de Rodez, son testament fait en 1435 comporte l'obligation (habituelle en ce temps-là) de célébrer des messes pour le repos de son âme dans l' église de Cestayrols (cf Arch. Dép. Gironde série E supp.) et c'est avec lui que s'éteint la branche originelle principale des Amiel de Penne.
-4- Mais revenons au premier Raymond de Penne (voir -2-): son fils cadet, Bernard aura lui aussi une (courte) postérité connue avec Pons Amiel de Penne dont on sait seulement qu'il est qualifié de noble étudiant en l'Université de Toulouse dans une requête qu'il signa en 1328; et un Raymond Amiel de Penne (3ème) qui sera sans postérité, étant rentré dans les ordres, il fut en effet chanoine de Tolède en 1331.
AMELII ET SON FILS MIRONI (30):
Ces deux personnages apparaissent dans le testament de la Vicomtesse Garsinde, veuve de Bernard Aton VI, dernier vicomte de Nîmes et Agde, qui vivait encore en 1214. Proches de la famille vicomtale gardoise, il leur fut attribué par ce testament du 2ème quart du XIIIème S. le lieu dénommé "villam...Gerbuxam" dont la localisation ne m'est pas connue.
(=> Hist. Génér. du Languedoc 3ème ed. Tome V Preuves Chartes & Diplomes, 126 c.274).
PIERRE AMIEL à MONESTIES (81):
En 1229, plusieurs feudataires dont Pierre Amiel rendent hommage pour le fief qu'ils tiennent solidairement (et leur venant de leurs prédécesseurs) de l'évêque d'Albi. Ce fief fut assez étendu couvrant les territoires du château et de la vallée de Monestiés, avec leurs villages ou forts dont celui de Milhavet (un nom à connotation aemilienne il signifie en occitan 'le petit millau', 'Millau' étant la ville de l'Aveyron dont l'origine du nom est un Aemilius des premiers temps de la romanité).
(=>ref pour l'acte d'hommage: Fonds Doat, 105, folio 304).
GERAUD AMIELS à ALBI (81):
Il fut Archidiacre d'Albi au XIème S.
La FAMILLE AMIEL DE PAILHES (09) :
La dynastie comtale toulousaine dite raymondine semble très liée au Pays de Foix par une comtesse de Toulouse épouse du comte Guillaume-Aton. ce dernier avec son frère Arnaud semblent détenir le pouvoir dans les pays ariégeois avec des possessions et des influences sur toute la zone Ariège - Garonne - Plantaurel. Et dans leurs affidés on n'est pas surpris de trouver la famille des Amiel: Le château d'Alzen, principal site castral du Séronais (vallée du Sérou, entre Foix et St Girons) est confié à leur garde en 1167. Aux alentours de 1200, la branche toulousaine des Amiel, par une soeur ou cousine des descendants de Guillaume-Aton (l'influence allait jusque là) rend hommage au comte de Foix pour Pailhès, site castral dont cette famille prendra naturellement le nom. Et au début de ce XIIIème S. le seigneur Amiel de Pailhès va aussi tenir les châteaux de Sabarat, Gabre et, on l'a vu, Alzen. Et ainsi aussi le comte de Toulouse va-t-il par ses proches nobles dont les Amiel tenir toute cette région. Et ces familles nobles vont se mêler entre elles bien sûr: Les Amiel avec les Marquefave, les Durban, les Château-Verdun ...
(=> "Naissance, évolution et fonctions des fortifications médiévales dans les comtés de Foix, Couserans et Comminges" s/s la direc. de F. Guillot Progr. Collect. de Recherches 2004).
Outre les châteaux cités ci-dessus les Amiel tenaient encore, pour le comte de Foix, outre Rabat et Pailhès, les châteaux de Boulon et Cadarcet sur l'itinéraire Foix-St Girons par le Séronais (via Alzen). Il faut aussi ajouter à cette liste déjà bien fournie, les châteaux ou ouvrages castraux de Montagagne, Unjat, Montels, Roquefixade, et Artiques! Enfin cette situation pyramidale du pouvoir entre Toulouse et les seigneurs locaux vassaux des seigneurs de Foix ne perdurera que quelques dizaines d'années: En effet les tumultes liés à la Croisade Albigeoisevont provoquer un conflit entre les comtes de Foix et Toulouse, le passage séronais devient fuxéen, Bernard Amiel de Pailhès se rebiffe et ne veut plus reconnaître la suzeraineté du comte de Foix sur ses châteaux (1243) (cf. site internet, blog de Denis Mirouse). Raymond, comte de Toulouse reçoit en effet, en cette année 1243 l'hommage de Bernard Amiel de Pailhès pour les châteaux de Roquefixade, Alzen, Artiques et d'autres ainsi que pour des villages situés même vers le pays de Foix. Ainsi toutes ces places sortent du comté de Foix et deviennent de véritables enclaves languedociennes.
En 1278, alors que le comte de Foix se reconnait vassal du roi de France Phillippe le Hardi, après la restitution par ce dernier de nombreux châteaux ariégeois, Bernard Amiel vend le château de Roquefixade au roi avec ses appartenances et tous ses droits. Les Occitans ne sont plus chez eux définitivement, ils sont en France, sujets d'un roi bien lointain dans tous les sens du terme.
BERNARD AMIEL DE PAILHES (09):
C'est le seul seigneur occitan amielien cité dans la "Chanson de la Croisade contre les Albigeois". Il figure dans les vers suivants:
vers 9184, son nom est écrit "Bernatz Amiels" et il est indiqué qu'il est un chevalier toulousain.
vers 8976 où il prend part à l'expédition du Comte de Foix en Lauragais et où figure sa nobilité "Et i es Br. Amelhs senher de Palhares".
vers 9472 où il est chargé de défendre l'une des barbacanes toulousaines, la barbacane "des Crozes", son nom est une nouvelle fois écrit "Bernatz Amelhs".
(=> "Histoire de la Croisade contre les Hérétiques Albigeois écrite en vers provençaux" M.C Fauriel Paris Imprimeris Royale 1837).
Les AMIEL et les seigneurs de LABATUT (09) :
Labatut au nord-ouest de Saverdun, tout à côté de Lissac (voir ci-dessous) conserve dans les noms de ses seigneurs ceux d'Auriol et d'Amelius. Cette famille est liée sans doute autant aux Amiel de Lissac qu'aux autres Amiel des pays d'Ariège. A la fin du XIème S. apparaît un Auriol , qui était fils d'un Amelius. Cet Auriol restera fidèle à la religion de Rome malgré l'expansion notable du catharisme et deviendra même dominicain; il est le neveu d'un autre Amelius (de sa parenté paternelle sans doute) et par un acte conservé dans le fonds Doat (Doat 97, f° 33) on le voit donner une terre à l'Abbaye du Mas d'Azil, dont plusieurs ameliens sont des promoteurs-mécènes. D'ailleurs on peut y noter parmi les moines le nom de Amelius Auriol, peut-être son oncle. Une preuve supplémentaire s'il fallait pour démontrer avec Ph. de La Tour (qui a étudié cette véritable dynastie des Amelius dans cette région) combien les Amelius depuis le milieu du Xème S. se sont enracinés dans toutes les familles nobles de la vaste région du haut-languedoc et notamment des pays ariégeois, jusqu'au XII-XIIIème S. selon les endroits. A Labatut c'est au début du XIIème S. qu'apparaîtront Guilhem et Bernard de Abatut, prénoms devenant courants dans ce lignage dès lors (et le patronyme se fixant aussi). Ils se mêleront alors familialement avec les Marquefave ou les Durban, eux aussi ayant eu des Amelius auparavant.
Les AMIEL SEIGNEURS DE LISSAC (09) :
Le plus ancien seigneur connu de Lissac est au XIème S. un nommé Ameil ou Amiel qui y possède des biens. Il est le 1er membre connu de cette maison noble et de nombreux autres sont mentionnés dans les actes jusqu'à la fin du XVème S. Toutefois tous ne sont pas dits seigneurs. Parmi ces membres sans doute apparentée à la dynastie des Amelius ariégeois on connait donc cet Ameil qui y possède un alleu avec une église dédiée à St Cyr ou Quirc et à la fin du même Xième S. At Ameil. Entre 1083 et 1098 At et les siens font une importante donation au Chapître de St Sernin. Ils lui remettent en particulier l'église St Jean, les dîmes, prémices, droits de sépulture et plusieurs biens constituant le patrimoine ecclésiastique. En 1178 Amelius de Lissac est cité comme témoin lors d'une donation au couvent de Calers (près de Gaillac-Toulza 81) La famille ne s'éteindra qu'avec Marie de Lissac vers 1495 qui se maria avec un certain Arnaud d'Espagne, lequel va récupérer alors le titre.
(=> "Lissac (Ariège) Notes historiques" A. Pessant site internet, version Juillet 2008).
Les AMIEL ARIEGEOIS apparentés à ceux d'AQUITAINE ? (XI - XIVèmes S.) :
Les ducs d'Aquitaine, comtes d'Auvergne, pour faire pièce à leurs prétentions territoriales dans cette vaste région limitrophe du Comté de Toulouse et du Languedoc, auraient envoyé dans dans la région en éclaireur un de leurs lieutenants fort opportunément marié semble-t-il, en tous cas lié dirons-nous à des membres de familles influentes du sud-toulousain. Et le sud toulousain, les marches (et plus) du futur comté de Foix, c'était alors le domaine de la dynastie des Amelius comme on le sait. Comme on le subodore par ailleurs ces Amélius des contreforts pyrénéens ont noué des alliances du côté de la Bigorre (voir Amelius évêque de Bigorre dans les temps anciens et ses relations familiales) et y sont certainement toujours apparentés, la société évoluant très lentement dans le haut-moyen-âge. Bien entendu tout cela n'est à ce jour que conjectures mais ce sont des relations tout à fait plausibles.
=> d'après "La pierre, le métal, l'eau et le bois..." M-E. gardel, B. Alabert & F. Loppé Sesa 2007).
GUILHEM AMIELS à MONTAUBAN (82):
En 1249 ce bourgeois montalbanais est l'un des consuls ou capitouls de la ville. Avec eux ils prêtent ensemble serment de fidélité à Alfonse (sic) Comte de Poitiers frère du roi de France, devenu par l'odieux Traité de Paris Comte de Toulouse par le mariage imposé de Jeanne, la fille du dernier comte de Toulouse de la dynastie raymondine et sa seule héritière, avec ce prince français. Guillaume Amiel fut un des hommes d'affaire montalbanais d'envergure internationale: par son testament du 9 Avril 1268 il lègue ses créances en Angleterre à son neveu, P. de Salventina, on sait aussi qu'il participait aux foires de Boston et à d'autres foires anglaises qui attiraient alors les Gascons.
AMELIUS Ier ABBE de la nouvelle Abbaye de MONTAUBAN, ST THEODARD (82):
C'est sous l'abbatiat de son prédécesseur Albert II, de l'Abbaye de St Théodard sise à Mons-Aureolus (Montauriol) que fut fondée à peu de distance de cet antique lieu la ville nouvelle de Montauban (du 'mons albanus' , car édifiée sur un monticule blanchâtre formé de débris de calcaire coquillier, 'mont des saules' aussi (le saule étant un arbre à l'écorce blanchâtre , par opposition au 'mont doré' de la vieille abbaye voisine). En 1142 Albert II achète à la famille d'un 'miles' local, Raymond Amiel, des terres dont les principales sont les deux fiefs de Cantaloube et de Campdolenc, à l'emplacement du futur noyau montalbanais. Peu avant, il avait acheté au comte de Toulouse, une terre voisine pour la somme exorbitante de 2200 sous cahorsins. Enfin dès 1170 un document mentionne qu'une place centrale est déjà là, c'est même là le premier exemple du moyen-âge d'une place de marché de grande dimension et fermée. Amelius succède à Albert II vers 1155 - 1160 et est le véritable premier abbé des temps nouveaux. Peut-être cet Amelius était-il un proche parent (fils?) de Raymond Amiel ? Il est en tous cas connu pour avoir conduit des transactions avec le Comte de Toulouse Raymond, seigneur des lieux, pour l'établissement de la nouvelle ville (Paréage de 1149 qui sauvera des droits sur les terres de l'ancienne abbaye) et c'est de son temps, en 1174, que fut bâtie l'église St Jacques de Montauban.
(=> pour partie "Montauban et les anciens pays de Tarn-et-Garonne" Société Archéologique de Tarn-et-Garonne 1987).
BERNARD AMEL, Ariegeois (09) :
Cette appellation d'Amel datée de 1111 se trouve dans un acte de vente ou donation, écrit dans les langues latine et romane mêlées, du "castel de Chéralb" (château de Caralp). On voit par cette utilisation qui mélange les deux langues combien il fut aussi difficile pour les scribes notariaux de donner une transcription au noms des individus. Et pourtant il s'agit bien d'un Amiel: Quelques années plus tôt, en 1108, on voit le même nom écrit plus exactement en latin Bernardo Amelii (là c'est clair!) dans une restitution faite par Roger II de Foix à l'Abbaye d'Alet.
(=> "Hist. Génér. du Languedoc" T. IV Ed. Paya 1841).
Les AMIEL proches des Comtes de CARCASSONNE (11):
Les relations et conflits entre les familles gouvernantes méridionales sont ténues durant tout le haut-moyen-âge. Les comtes de Carcassonne semblent proches au milieu du Xème S. de ceux du Rouergue et donc en conflit avec ceux de Toulouse (dont Raymond IV) suite à l'assassinat avant Sep. 961, sur la route de Compostelle, du propre comte de Rouergue. L'on trouvera près de ces comtes carcassonnais notamment les Aton et les Amiel (l'un de ces Amiel sera même Comte de Carcassonne dans le dernier quart de ce Xème S.
(=> " Hist. Gén. du Lang." T. V 229, n° 959).
Les AMIEL proches de Comtes de TOULOUSE (31):
A la même époque que ci-dessus, on trouve pourtant au moins un Amelius notoire proche aussi des Comtes de Toulouse:
Le testament de Garsinde (Gersende), comtesse de Toulouse daté de 972 indique un Amelius de sa famille "Amelio nepoti meo" (ref H. G. L., T. IV Preuves 126 col 274) à qui elle lègue "villam meam ...Brutia" (propriété rurale de Brousses ?). Cette noble dame était la fille du Comte Raymond Pons de Toulouse (comte de 923 à 944) et la soeur de Raymond III de Toulouse (comte de 944 à 972) (né en 925 ou 930). de plus on ne lui connait pas d'autre descendance que ce 'nepos' Amiel.
Les AMIEL et les COMTES de COMMINGES(31):
Un Amelius est parmi les tout premiers comtes de Comminges, au pied des Pyrénées haut-garonnaises. Quatrième de la série il paraît dans les chartes dès 997. On ne trouvera son successeur qu'en 1015 (Bernard Ier). Plus tard au cours du XIème S. alors que ce comte a une cour d'aristocrates locaux, on note parmi les "principes seculares" (princes séculiers) le nom de Roger Amelius qui devait donc avoir des possessions dans la région. On peut, vu la période, conjecturer que ces Amelius furent apparentés à la fameuse dynastie ariégeoise toute proche.
AMIEL DU PUY (31):
De la famille originaire du Podaguès, région de Belpech (11 & 09), cet Amiel, évêque de St Bertrand de Comminges, apparenté selon la Gallia Christiana au fameux ancêtre amielien du coin, Amelius Simplicius, succède à Isarn en 1105. Comme ses prédécesseurs il appartient à l'aristocratie locale et comme eux il vit dans l'intimité des grands. Il accompagne par exemple en 1125 le comte Alphonse-Jourdain dans son pèlerinage en Galice , sur le tombeau de St Jacques de Compostelle; bien qu'il ait montré beaucoup de bienveillance pour les Hospitaliers, il n'en a point négligé pour autant les moines noirs et les chanoines. Il approuve en 1115 la fondation du Prieuré de St Antoine sous les murs de Toulouse par l'abbaye de Lézat (dotée généreusement par des Amiel de sa parenté). Il consent des donations à l'Ordre de Cluny, à l'abbaye de Conques et à Lézat bien sûr. Il soutient la réorganisation par le comte de Foix, entre 1110 et 1120, des monastères devenus collégiales, de St Volusien (à Foix) et de St Antonin, qu'il avait d'ailleurs dirigés avant d'être élu évêque. Il est probable qu'il intervint auprès du comte pour l'inciter à renoncer à son droit de dépouille sur l'évêché mais qu'il était déjà décédé lorsqu'enfin le comte se décida à l'abandon de ce droit, en 1138, puisque son nom ne figure pas dans l'acte qui en fut dressé.
(=> "Le diocèse de Toulouse" Ph. Wolff 1983).
AMIEL DE VILARIO à GARDOUCH (31) :
Sous Philippe le Bel (1285-1314) un acte confirme le don de la justice de Gardouch ("Gardoubis") par Elie de Talleyrand, comte de périgord, à Amiel de Vilario, chevalier, non plus occitan mais français.
ROBERT AMEIL chevalier franciman (78):
Ce chevalier que l'on peut penser être français est cité comme témoin dans l'enquête sur les droits respectifs du roi Philippe Auguste (1180-1223) et du seigneur de Montfort (Simon de Montfort, celui qui conduira la 1ère Croisade contre les Albigeois) dans la forêt d'Yveline (sic) en Ile-de-France.
(=> voir ci-dessous)
GUILLAUME AMIEL juge-assesseur de BEZIERS (34) :
Toujours sous le règne de Philippe-Auguste, Guillaume Amiel est assesseur de Roger, vicomte de Béziers, dans un jugement contre des prétentions carcassonnaises en 1191.
(=> "Revue héraldique historique et nobiliaire" vol. 13 1876).
AMIEL DE BENOIST & GUILLAUME AMIEL DE BOSCSEDON :
La famille De Benoist toujours connue en Languedoc et qui possède de nombreuses branches comme les De Benoist de la Prunarède, eut pour premier représentant connu un certain Amiel de Benoist. Cet homme fut un religieux de la fameuse abbaye de Lézat dont tant d'Amelius soutinrent les débuts. Il est nommé dans une notice sur l'origine de l'abbaye de Peyrissas (diocèse de Toulouse) dépendante de Lézat, vers l'an 1075(cartulaire de Lézat cf Don Vaissette). En 1164 Guillaume de Benoist qui est à l'origine de la descendance jusqu'à nos jours fut témoin d'une concession entre plusieurs seigneurs pour l'abbaye de Sylvanès (12). Parmi les témoins de cette concession on trouve Guillaume Amalric de Boisesson qui curieusement est nommé Guillaume Amiel de Boscsedon dans une charte de l'abbaye de Valmagne datée de 1147. Ici transparaît donc tardivement mais bien effectivement la proximité étymologique entre Amalric et Amiel pour ce qui concerne leur origine (Amalric) et leur assimilation (Amali, Amilius, Amelius, Amiel) dans la sphère wisigothique septimanienne des VI et VIIèmes S. Comme Amiel, Amalric est un patronyme toujours vivant en Languedoc. Enfin Boisesson ou Boscsedon est un château de l'Albigeois. (cf Hist. Géné. du Languedoc de Don Devic & Don Vaissette).
PEIRE AMELS et autres, Audois (11):
Des hommages rendus au Vicomte Bernard-Aton de Carcassonne en 1112 font apparaître plusieurs Amiel, ils se suivent dans la liste ceci indiquant sans doute leur parenté: Peire Amels et Willelmus Amels...quelques noms plus loin apparaît celui de Amels Auriols. (ref Cartulaire du château de Foix).
(=> idem celle de Bernard Amel ci-dessus).
AMEIL AUTERIUS (11) :
Ce seigneur des Corbières donne par une charte de 1100 (cf Arch. Dép. de Hte Garonne, H565, n° 17) à l"abbaye de St Sernin de Toulouse ce qu'il possède sur l' église de Petra Pertusa (la pierre percée ou Peyrepertuse, forteresse nichée sur une longue crête des Corbières nommée aussi la Carcassonne du ciel). Son nom est constitué de deux prénoms (Amiel et Autier ou Authier) lesquels sont devenus deux patronymes bien connus en Occitanie.
BERNARDUS AMELIUS DE ARCA (Arques, 11) :
C'est le premier seigneur connu de ce lieu des Corbières. On le trouve cité dès 1011 comme témoin dans un acte de donation fait par Roger Ier Comte de Carcassonne à l'Abbaye de St Hilaire.
AMIEL DU MORTIER (11):
Famille dont le surnom est celui de leur fief principal situé à Lacassaigne près de Fanjeaux (11). Plusieurs d'entre eux sont connus notamment par les registres de l'inquisition. Ils étaient aussi co-seigneurs de La Hille, sur la commune de Fanjeaux proche (cf "Saisimentum Comitatus Tholosani" Y. Dossat B.N. 1966).
AMIEL CERDAN DE FANJEAUX (11) :
Plus communément appelé Amiel de Fanjeaux dans les actes concernant le vicomte de Carcassonne, ce personnage, peut-être parent des Amiel du Mortier ci-dessus, est connu durant la Croisade contre les Albigeois et plus généralement durant l'épopée cathare. Il se peut que son nom ou celui de sa famille ait été retenu à Fanjeaux dans le nom d'une des artères principales du centre ancien: celui de "Rue Courtine Amiel", rendant hommage par là à sa participation pour l'édification des fortifications destinées à protéger la communauté. On devine encore aujourd'hui la trace de ces remparts (en partie des boulevards), mais il n'y a plus de courtine du côté ou aboutit cette rue.
RAYMOND AMELII à NARBONNE (11):
Ce nom qui est sans doute celui d'un personnage important de la ville figure parmi les principaux "hommes illustres et nobles" présents à une assemblée tenue dans la cathédrale le 7 Mai 1080.
AMIEL DE LA BROCE à MONTREAL (11) :
Le 1er Mars 1203 le Père Amiel de la Broce qui était prieur des carmes de Narbonne vient prendre possession et s'établir à Montréal dans la maison et les biens de feu Arnaud de Petit, biens que cet homme avait déjà donné aux Carmes pour y bâtir un couvent. Cet établissement dont cet Amiel fut le fondateur et le 1er prieur fut agréé par les consuls de la ville confirmé par le pape, et autorisé par le roi se déclarant aussi fondateur dudit couvent. Ce couvent sombrera dans la tourmente de la Croisade mais sera rebâti en 1294, le catholicisme armé de l'inquisition et avec le concours actif du roi de France étant dès lors triomphant.
AMELIE DE TOULOUSE à TOULOUSE (31):
C'est le nom d'une Comtesse de Toulouse, épouse du Comte Aton. Elle aurait personnellement fondé (donc sur sa 'cassette personnelle') l'Abbaye du Mas-Grenier (Diocèse de Toulouse). Cette fondation fut ruinée par les calvinistes au XVIème S. et rebâtie sur une élévation proche de la Garonne, au confluent de celle-ci avec un petit ruisseau nommé Le Lambon.
N'AMELH DE LARROQUA (82):
Seigneur, Chevalier indiqué ainsi dans la charte des coutumes de la communauté éponyme, celle de Larroque-Timbaud (82) Cette charte rédigée en occitan, datée du 24 Avril 1270, est octroyée et signée par les seigneurs du lieu qui sont Amelh et trois autres membres de sa famille. On notera dans le texte la marque occitane de respect "N' " ici abrégé de 'Segne' (Seigneur), habituellement de 'En' (abrégé de Monsieur, lui-même raccourci de Mon Seigneur).
AMIEL DE CAVAILLON (84):
Dans la decennie 1230, ce seigneur de Cavaillon, frère du puissant baron Gui, passe de nombreux actes avec l'évêque Rostan: rachat de droits seigneuriaux sur le marché de la ville et concernant certaines denrées (abats de boeuf), ventes de droits et de cens, donation de droits sur un ouvroir, d'autres encore connus par la confirmation faite par son épouse Gauburge en Avril 1240 et Mai 1242, dame qui, malgré toutes ces ventes et donations avait encore pas mal de biens pour garantir sa dot.
(=> "Chartes de l'évêché et des évêques de Cavaillon au XIIIème S." Revue d'Histoire de l'Eglise de France 1910 n°2 pp188-210 L. H. Lalande).
AMELIUS DE PEIRAC (19):
Ce lieu de Peyrat est dans la Marche, région d'Uzerche. Amelius seigneur de ce lieu est témoin dans une charte de Boson, comte de la Marche, qui concède une église à l'Abbaye d'Uzerche en 998. Au XIème S. Bernard et son fils Amiel de Peirac (le nom était bien installé dans cette famille) feront des donations à l'aumônerie de St Martial de Limoges.
AMIEL DE MIRAMON près de RODEZ (12) :
Le cartulaire de l'abbaye de La Selve (disparue) proche de Rodez fait mention d'une donation vers 1160 faite par Amiel de Miramon à cette abbaye. Il possédait de nombreux droits sur des terres situées entre La Cone et le Céor (cours d'eau) vers Rullac, dans le terroir de Meljac.
AMELIUS Evêque d'ALBI (81) :
Cet administrateur remarquable, promoteur de la Paix de Dieu puis de la Trève de Dieu dès le XIème S. sera aussi un bâtisseur. Il fonde le Pont Vieux d'Albi (complément important de nos jours de l'inscription au Patrimoine de l'Humanité de l"ensemble de constructions en briques de cette ville) qui est le plus ancien pont toujours en activité de France. C'est d'ailleurs au cours d'une assemblée de Paix avec la participation des vicomtes Bernard Aton & Frotaire que cette construction fut décidée, symbole de la maxime humaniste proclamant que les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts (cf "Le pont vieux d'Albi" JL. Biget in Bulletin de la Soc. des Sciences, Arts & Belles Lettres du Tarn 1978, pp. 131-162). Amélius va fonder aussi la première sauveté de l'Albigeois (nouveau bourg d'initiative religieuse), nommée Vieux, avec toutefois la participation de Pons comte de Toulouse. (cf "La sauveté de Vieux en Albigeois, reconsidérations" JL Biget in Annales du Midi pp 19-27 & 489-492 1990).
GERAUD AMELIUS Seigneur de LAGRAVE (81) et SAINTE SEGOLENE :
Entre 1060 et 1079, le seigneur séculier de Lagrave (entre Gaillac et Albi) Géraud Amelius conjointement avec le seigneur régulier en la personne de l'archidiacre d'Albi et l'abbé de la proche abbaye de Troclar remettent à l'abbaye St Victor de Marseille deux églises du comté d'Albi, dont l'une est celle où repose le corps de Sainte Sigolène (Ségolène). On sait que la date de cette donation ne peut être après 1079 car c'est cette année-là que le pape Grégoire VII reconnaîtra la disparition du monastère de Troclar. Cette sainte fut abbesse de Troclar qu'elle avait fondé au VIème S., son culte prit d'ailleurs naissance à cet endroit et se développa d'une façon remarquable dans tout le Massif Central, et jusqu'à Nantes, Limoges, Poitiers ainsi que dans l'Aisne et en Lorraine.Elle est toujours honorée à Lagrave où l'église lui est dédiée ainsi qu'à Albi (St Salvi) qui conservent toutes deux des reliques de son corps. On peut depuis peu visiter une archéocrypte de l'abbaye disparue de troclar à Lagrave.
JOHANNES AMELII TEMPLIER de CARCASSONNE (11) :
Ce frère templier dit Carcassonensis dans l'acte soit 'de Carcassonne' est cité avec tout un groupe de frères de son ordre chevaleresque. Un ordre prestigieux et riche de surcroît, puissant qui fut pourtant démantelé par ordre de Philippe Le Bel en peu de temps à partir de 1307: Le roi était alors en prise avec des difficultés financières, les Templiers avaient beaucoup de liquidités, la solution fut vite trouvée, il suffisait de les accuser des pires maux après les avoir arrêtés par une opération fulgurante de rapidité. Peu à peu jugés pour des infamies diverses nombre d'entre eux furent brûlés pour hérésie ou pire pour commerce avec le diable. C'est dans ce contexte que l'acte manuscrit des archives du comte de Périgord parle de ce groupe de templiers: ceux-là sont détenus dans les tours de la forteresse de Domme (24) en 1310 (depuis 1309), qu'est-il advenu d'eux ? Je n'ai pas la réponse. (cf : Bibl. Nat. collection Périgord, 35, fonds Marlay, n° 329 copie Lespine).
AMELIUS DE PEYRAT (le-Château, 87) :
Ce personnage est le 1er membre connu de cette famille noble qui posséda la Baronnie de Peyrat-le-Château en Limousin, au nord d'Eymoutiers, près de la Creuse.
AMELIUS DE MONAC à VIGEOIS (19) :
Cet homme dont on connait quelques éléments de la vie, grâce à la chronique des abbés de Vigeois écrite par l'un d'eux nommé Geoffroy de Breuil, fut abbé de ce lieu situé au sud-ouest d'Uzerche pendant 6 ans et demi à partir de 1168. Le 28 Août 1174 il démissionne de cette charge pour entrer au monastère d'Obazine. Plus tard il en partira pour intégrer celui de Bonnaigues où il mourut. Pour ce qui est de son nom qui en lui-même est déjà 'monacal' il parait être altéré; il s'agit plutôt de lire "de Monasterius" ou "de Moustiers" voire d'Eymoutiers (nom qui non seulement a la même signification que les précédents mais qui correspond aussi à une cité dont il est peut-être originaire et qui expliquerait donc son nom, ville située en Limousin, à ~ 50km. (cf Cartulaire de l'Abbaye de Vigeois).

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