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**Les JUIFS de PROVENCE sous CHARLES VIII et LOUIS XII** :
Le roi Charles VIII "purgea" comme on disait alors la Provence de ses juifs en 1493, non pas en les éliminant physiquement comme les nazis bien des siècles plus tard pourtant oseront le faire, mais comme souvent au moyen-âge en les mettant en demeure de se convertir à la foi chrétienne et catholique ou sinon de "déguerpir" donc d'aller hors de son royaume. Et beaucoup, comme par le passé aussi, se convertirent: Ils furent dès lors maintenus dans leurs biens et comme pas mal d'entre eux étaient assez riches voire très riches, ils purent acheter des charges et dignités pour asseoir leur nouvelle condition voire même des titres de noblesse et des fiefs. Ainsi prirent naissance plusieurs familles nobles de robe comme d'épée telles que les De Milan ou les De Nostre-Dame (dont le célèbre et d'origine audoise Nostradamus). Le roi Charles VIII mort, son successeur Louis XII réédite par Edit son ordre de conversion mais on l'a vu celle-ci ne leur coûtait rien et par contre leur ouvrait beaucoup de portes; le nouveau roi va assortir ces nouvelles conversions d'un impôt qui contribuera à assainir des finances royales toujours déficitaires, par Lettres Patentes de 1512; une taxe globale de 6000 florins sera perçue par l'intermédiaire de douze notables hébraïques, à eux de la répartir entre les chefs de familles (voir ex. ci-après).
Par le dénombrement des nouveaux chrétiens de Provence, on voit ainsi qu'à Salon de Provence il y avait huit familles qui se convertirent dans cette vague, dont quatre principales, parmi ces dernières se trouvait celle des Amiel de Milan qui fut taxée pour 40 florins. (cf. note d'histoire de l'hebdomadaire "Lou Cassaïre" n°113 du 20 Février 1864; Marseille, Ed Feraud).
Baptiste Amiel est lui aussi un juif provençal cité dans un prélèvement fiscal de Louis XII sur la population nouvellement chrétienne ressortant du Parlement de Provence, taxe calquée sur l'organisation fiscale de la "tallia judeorum" qui avait déjà fait ses preuves auparavant.
**Un exemple de VEXATION des JUIFS sous Louis XII en Provence par la TAXATION** :
On l'a dit souvent le motif pour "supporter les juifs" qui ont tué le Christ fut de le leur faire payer, au propre comme au figuré.
Ainsi, toujours sous le roi Louis XII, on opta donc pour la perception d'un "subside" terme élégant couvrant en réalité une taxation imposée sur leurs têtes à percevoir par communautés; libre à elles de s'organiser pour verser par familles la quote-part de la somme exigée. Ici elle ne s'adresse pas directement aux juifs mais aux "nouveaux chrétiens" de Provence, ces "anciens juifs" s'étant plus ou moins volontairement convertis à la religion dominante le catholicisme bien sûr. En 1512-1513 une sorte d'avis d'imposition ou de taxation fut envoyé par le commissaire des finances Bohier, accompagné d'une note indiquant que deux représentants du roi arriveront à Hyères le lundi 22 novembre 1512. Le jour dit, au nom de la communauté des dits nouveaux chrétiens de la ville mais aussi de ceux de St Maximin, Lambesc, Pertuis, Salon, Aix et Manosque, leur est présentée une supplique à propos de la désignation plutôt autoritaire de ceux qui seraient chargés de percevoir les quotes-parts de l'imposition locale. Après discussions de nouvelles désignations eurent lieu et assez rapidement les délégués acceptés se réunissent à Aix le mardi 7 décembre; ils sont dix-sept parmi eux figure Philippe Amiel, d'Aix-en-Provence. Ces hommes tous chefs de famille dans leur cité, désigneront enfin ceux qui, parmi eux, sont les plus compétents pour percevoir équitablement cette taxe chez tous; Philippe Amiel n'en fera pas partie !
**Les AMIEL émigrés d'ESPAGNE depuis le moyen-âge et jusqu'aux XVI- XVIIIèmes S. ** :
Ce n'est pas la 1ère période d'émigration pour ces juifs; on pourrait même dire que c'est régulièrement leur sort tant les décisions vexatoires furent nombreuses dans nombre de pays d'Europe depuis le Moyen-Âge. A cette période là ils vont progressivement aller s'installer à Gibraltar d'abord (~1705), à Mogador (1767), au Portugal (à Lisbonne en 1773), puis au début du XIXème encore au Maroc, on les trouve à Mazagan en 1825 et même aller jusqu'aux Iles des Açores en 1820. Pour la Maroc en particulier on sait qu'à Rabat et Salé déjà en 1750 il y avait plus de 6000 juifs dont des familles Amiel.
Auparavant, comme en Provence ci-dessus, les rois espagnols se débarrassèrent des musulmans qu'ils refoulèrent définitivement et des juifs par des expulsions entre la fin XIVème (1391) et le début XVIème S. (1526); ils s'en étaient allé en Europe, en France proche mais aussi jusqu'en Allemagne, aux Pays-Bas, en Grèce, notamment à Salonique et sur l'Ile de Rhodes (voir articles à ce sujet sur les déportations nazies), en Turquie (Istanbul) notamment des Amiel originaires du bassin de l'Ebre, de Gérone, pour cette dernière destination (étude "Les juifs du bassin de l'Ebre au moyen-âge" de B. Leroy, Ed. J&D, Biarritz, 1997)... Certains se convertissant au catholicisme; on s'en méfiera beaucoup dans le camp catholique; ceux que l'on suspectait d'être restés dans leur for intérieur, foncièrement juifs malgré leur 'couverture' catholique, furent surnommés "marranes" c'est à dire 'cochons' en espagnol. D'autres partirent s'installer dans toute l'Afrique du nord, au Maroc, en Algérie, Tunisie et Egypte.
Le roi Charles VIII "purgea" comme on disait alors la Provence de ses juifs en 1493, non pas en les éliminant physiquement comme les nazis bien des siècles plus tard pourtant oseront le faire, mais comme souvent au moyen-âge en les mettant en demeure de se convertir à la foi chrétienne et catholique ou sinon de "déguerpir" donc d'aller hors de son royaume. Et beaucoup, comme par le passé aussi, se convertirent: Ils furent dès lors maintenus dans leurs biens et comme pas mal d'entre eux étaient assez riches voire très riches, ils purent acheter des charges et dignités pour asseoir leur nouvelle condition voire même des titres de noblesse et des fiefs. Ainsi prirent naissance plusieurs familles nobles de robe comme d'épée telles que les De Milan ou les De Nostre-Dame (dont le célèbre et d'origine audoise Nostradamus). Le roi Charles VIII mort, son successeur Louis XII réédite par Edit son ordre de conversion mais on l'a vu celle-ci ne leur coûtait rien et par contre leur ouvrait beaucoup de portes; le nouveau roi va assortir ces nouvelles conversions d'un impôt qui contribuera à assainir des finances royales toujours déficitaires, par Lettres Patentes de 1512; une taxe globale de 6000 florins sera perçue par l'intermédiaire de douze notables hébraïques, à eux de la répartir entre les chefs de familles (voir ex. ci-après).
Par le dénombrement des nouveaux chrétiens de Provence, on voit ainsi qu'à Salon de Provence il y avait huit familles qui se convertirent dans cette vague, dont quatre principales, parmi ces dernières se trouvait celle des Amiel de Milan qui fut taxée pour 40 florins. (cf. note d'histoire de l'hebdomadaire "Lou Cassaïre" n°113 du 20 Février 1864; Marseille, Ed Feraud).
Baptiste Amiel est lui aussi un juif provençal cité dans un prélèvement fiscal de Louis XII sur la population nouvellement chrétienne ressortant du Parlement de Provence, taxe calquée sur l'organisation fiscale de la "tallia judeorum" qui avait déjà fait ses preuves auparavant.
**Un exemple de VEXATION des JUIFS sous Louis XII en Provence par la TAXATION** :
On l'a dit souvent le motif pour "supporter les juifs" qui ont tué le Christ fut de le leur faire payer, au propre comme au figuré.
Ainsi, toujours sous le roi Louis XII, on opta donc pour la perception d'un "subside" terme élégant couvrant en réalité une taxation imposée sur leurs têtes à percevoir par communautés; libre à elles de s'organiser pour verser par familles la quote-part de la somme exigée. Ici elle ne s'adresse pas directement aux juifs mais aux "nouveaux chrétiens" de Provence, ces "anciens juifs" s'étant plus ou moins volontairement convertis à la religion dominante le catholicisme bien sûr. En 1512-1513 une sorte d'avis d'imposition ou de taxation fut envoyé par le commissaire des finances Bohier, accompagné d'une note indiquant que deux représentants du roi arriveront à Hyères le lundi 22 novembre 1512. Le jour dit, au nom de la communauté des dits nouveaux chrétiens de la ville mais aussi de ceux de St Maximin, Lambesc, Pertuis, Salon, Aix et Manosque, leur est présentée une supplique à propos de la désignation plutôt autoritaire de ceux qui seraient chargés de percevoir les quotes-parts de l'imposition locale. Après discussions de nouvelles désignations eurent lieu et assez rapidement les délégués acceptés se réunissent à Aix le mardi 7 décembre; ils sont dix-sept parmi eux figure Philippe Amiel, d'Aix-en-Provence. Ces hommes tous chefs de famille dans leur cité, désigneront enfin ceux qui, parmi eux, sont les plus compétents pour percevoir équitablement cette taxe chez tous; Philippe Amiel n'en fera pas partie !
**Les AMIEL émigrés d'ESPAGNE depuis le moyen-âge et jusqu'aux XVI- XVIIIèmes S. ** :
Ce n'est pas la 1ère période d'émigration pour ces juifs; on pourrait même dire que c'est régulièrement leur sort tant les décisions vexatoires furent nombreuses dans nombre de pays d'Europe depuis le Moyen-Âge. A cette période là ils vont progressivement aller s'installer à Gibraltar d'abord (~1705), à Mogador (1767), au Portugal (à Lisbonne en 1773), puis au début du XIXème encore au Maroc, on les trouve à Mazagan en 1825 et même aller jusqu'aux Iles des Açores en 1820. Pour la Maroc en particulier on sait qu'à Rabat et Salé déjà en 1750 il y avait plus de 6000 juifs dont des familles Amiel.
Auparavant, comme en Provence ci-dessus, les rois espagnols se débarrassèrent des musulmans qu'ils refoulèrent définitivement et des juifs par des expulsions entre la fin XIVème (1391) et le début XVIème S. (1526); ils s'en étaient allé en Europe, en France proche mais aussi jusqu'en Allemagne, aux Pays-Bas, en Grèce, notamment à Salonique et sur l'Ile de Rhodes (voir articles à ce sujet sur les déportations nazies), en Turquie (Istanbul) notamment des Amiel originaires du bassin de l'Ebre, de Gérone, pour cette dernière destination (étude "Les juifs du bassin de l'Ebre au moyen-âge" de B. Leroy, Ed. J&D, Biarritz, 1997)... Certains se convertissant au catholicisme; on s'en méfiera beaucoup dans le camp catholique; ceux que l'on suspectait d'être restés dans leur for intérieur, foncièrement juifs malgré leur 'couverture' catholique, furent surnommés "marranes" c'est à dire 'cochons' en espagnol. D'autres partirent s'installer dans toute l'Afrique du nord, au Maroc, en Algérie, Tunisie et Egypte.