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**LE RETOUR DU PAPE A ROME Récit de Pierre AMIEL de BRENAC** : (voir fiche sur Pierre Amiel de Brénac)
Grégoire XI est le dernier pape français ayant résidé en Avignon; c'est de lui dont il s'agit dans la narration du voyage de retour papal à Rome qui eut lieu entre la mi-septembre de l'année 1376 et la mi-janvier 1377.
-1- **Le cadre historique **:
Mais auparavant il est utile de connaitre les raisons de ce retour : Nous sommes donc à Avignon ou plutôt les papes sont installés près du Rhône depuis Philippe-le-Bel et l'affaire du "soufflet" de Pierre de Nogaret au début du XIVème S. Se sont succédé sur le Rocher des Doms des papes français, tous occitans. Nous voici arrivés en août 1376, le pape Grégoire XI, homme scrupuleux mais énergique, fin diplomate mais pontife préoccupé par sa mission sur terre, se trouve face à un cas des plus épineux comme jamais il se fut posé à un pape. Depuis donc trois quarts de siècle le gouvernement universel de l'église du Christ avait quitté son siège immémorial romain et les motifs politiques qui l'avaient acculé à cet exode indiqués ci-dessus n'existent plus. La place du chef suprême, successeur de St Pierre, est à Rome, il le sait. Son prédécesseur, un saint pourtant, avait bien fait un essai dans la ville du Latium mais il n'a pu s'y réinstaller tant il y avait d'obstacles en Italie à ce retour d'une papauté triomphante. Lui, Grégoire, devait y réussir ! Ste Brigitte (qu'il canonisa) le lui avait prédit alors qu'il était jeune cardinal; Pétrarque lui en avait parlé et la future Ste Catherine de Sienne est venue le lui répéter à Avignon même. Depuis deux mois et demi elle est là, l'encourageant à exécuter enfin sa décision longuement réfléchie et manifestée. Et bien que pour le roi de France et les français ce départ soit une perte de prestige, l'immense cortège s'embarquera enfin rapidement...
-2- **Le récit **:
Parti d'Avignon le 13 Septembre pour gagner la côte, la suite papale parviendra par la mer à Ostie, le port de Rome, remontera par le Tibre jusqu'à la ville éternelle où le cortège mettra le pied le 17 janvier suivant seulement. Un long voyage en cabotage ponctué de nombreuses escales que le cardinal Pierre Amiel se plaira à raconter en un poème de vers latins assez truculents; ainsi ce haut prélat si proche de la personne du pape, chanta-t-il la marche triomphale vers Rome du chef de tous les chrétiens en une relation en vers d'une longueur telle que on a pu la comparer, toutes proportions gardées, à l'Eneide de Virgile, une imitation de l'Enéide qui a bel et bien trouvé son poète, son Virgile ou son Scarron comme l'on voudra, en la personne de ce cardinal originaire de la haute vallée de l'Aude, fort important et respectable, qui fut si près de papes français et du sud. Pourtant ce sont des vers bien ignorés de nos jours, perdus en de massifs recueils de textes bien plus austères, que Emile Perrier a traduit seulement en 1911 en un récit de langue française très coloré et précédé d'un avant-propos savoureux où la personnalité du prélat-poète est reconnue et affirmée d'une belle façon. Tour à tour il nous le montre ému et sensible, un tantinet porté sur les plaisirs de la bouche et se plaisant à décrire, avec des épithètes gourmandes, les repas offerts à la Cour Pontificale itinérante. Ce qui fait que l'itinéraire décrit par Pierre Amiel a un intérêt incontestable et qu'il nous apparait comme un rare et curieux documentaire de géographie gastronomique de ce troisième tiers du XIVème S. ce qui, vous en conviendrez, est très en avance sur son temps.
-3- **Description générale de l'itinéraire **:
Le fameux itinéraire présente des traits saillants et remarquables mêlés donc à d'ingénieuses frivolités. Il abonde en tableaux pittoresques, en descriptions agréables, en particularités locales d'un incontestable intérêt historique. C'est un poème chrétien dont la forme est imitée de l'Antiquité païenne. On y rencontre sans problème particulier les saints du paradis en compagnie des dieux de l'Olympe ! Voilà en quelques lignes la description du poème dont Perrier fait une étude critique très juste et concise pourtant :
Sur son intérêt historique et géographique on retiendra l'histoire des mœurs et la vraie douleur qu'éprouva Pierre Amiel d'avoir à quitter la Provence; une douleur qui s'exhale en des vers remarquables. De même le cabotage interminable de port en port sur la Méditerranée qui lui permet de décrire toute la côte jusqu'à la remontée terminale du fleuve latin en galère et l'arrivée en grande pompe à Rome. Pourtant la description géographique est brève lors de chaque escale, tout comme la description spirituelle de tous les incidents de voyage; y sont jugés aussi les villes et les peuples rencontrés : le joyeux Amiel n'aime pas trop, par exemple, la noblesse commerçante et le fait sentir aux génois souvent en délicatesse avec le Saint-Siège. Enfin beaucoup d'observations prises sur le vif parsèment le récit, des détails précis et pittoresques, comme un peintre peut le faire sur sa toile, égayent les vers, la traduction française magnifiant l'original latin nous faisant accéder d'autant mieux au plaisir délicieux du texte latin original, sans compter les annotations que le traducteur n'a pas plaint pour exalter un texte qui, finalement ne fait pas son âge.
(=> "Annales de Provence" 1911; "Le voyage de ...ramenant la papauté d'Avignon à Rome (1376-1377)" P. Ronzy Institut Français, 1952; pour la situation à Avignon "Canonisation de Charles de Blois" N.M-D Boulet in Revue d'Histoire de l'Eglise de France" Année 1942, Vol.28, n°144, pp. 217-224).
-4- **Quelques aspects savoureux **:
* //Une sensualité gastronomique bien humaine// : Il sait trouver des adoucissements à ses tribulations dans de plantureux festins (crapulum) offerts par la population à la cour lors des étapes en Provence et les escales dans les ports méditerranéens. Une table richement servie (magnifice gemmatis ferculis), de succulents repas (convivia grata), l'abondance des mets (plurima fercula), la variété des vins (multiplicia pocula, vina alba, deliciosa, rubra invisa), leur choix dont des crus (vina electa), la quantité des fruits (fructuum copiositate nimia), voire même lorsqu'il s'agit d'un léger déjeuner (leve prandium) pourvu toutefois que le vin soit agréable ! (verum tamen merum dulce) : voilà qui ne peut qu'avoir raison d'éphémères soucis, non ? Tout ragaillardi par la bonne chère (cibo roboratus) il peut franchement se reprendre à espérer des jours meilleurs....à Rome.
* //Bien humaine aussi son admiration de la beauté// : Observateur précis et méticuleux, réaliste à sa manière, Pierre Amiel ne rougira point, chemin faisant, d'admirer le joli minois des femmes (feminibus) d'Auriol par ex.; à Marseille il célèbrera sans réticence la beauté grecque, pleine de charme, des descendants de Protis (dominorum et mulierum speciositas amabilis). Il aime le parfum des roses (rosarum flores), la douce musique comme l'éclat des fanfares (tubis clangentibus); il se complait à entendre les histrions débiter leurs fadaises; le beau l'attire sous toutes ses formes. A son avis la vie vaut la peine d'être vécue (!) et, pour le reste il s'en rapporte tout bonnement à la Miséricorde Divine !!
-5- **En conclusion** :
Nourri de l'esprit des poètes antiques et pénétré de la doctrine évangélique, Pierre Amiel s'est appliqué à reproduire, avec leurs pinceaux si différents, les principales scènes de l'odyssée papale dont il fut le précieux témoin oculaire. La vérité, que le prisme d'une imagination toute méridionale a embellie de ses vives couleurs, n'en reste pas moins vraie. Aussi l'œuvre du moine augustin, en dépit de sa forme poétique, peut-elle revendiquer à bon droit le titre de document historique exceptionnel.
-6- **Et après ?** :
Mais ce retour, une fois la pompe passée, sera suivi de nombreuses luttes armées pour une réinstallation effective dans ses Etats, du Pape en Italie; Grégoire pensa même revenir à Avignon. Enfin il réussit à s'imposer chez lui et convoqua à Rome une sorte de Congrès Européen quand il mourut, quatorze mois à peine après ce retour romain. S'ouvrit alors une longue période de tribulations pour l'église, sur fond de luttes d'influences des puissants européens; il y eut pendant près de 40 ans, alors que l'Europe était plongée dans la Guerre de Cent Ans, un pape romain et un pape à Avignon, c'est ce que l'on a appelé le Grand Schisme d'Occident dont les conséquences furent l'apparition du gallicanisme et le développement de la Réforme Protestante. On sort enfin du moyen-âge et de nouveaux temps, pré-modernes s'annoncent avec la Renaissance qui éclot en Italie au XVème S.
-7- **Sur son nom** :
Il y a eu de nombreuses études sur cette oeuvre très originale; l'une d'elles parue dans les Mémoires de l'Académie des Sc. Belles-Lettres & Arts de Marseille en 1908, rédigée par E. Perrier, qui fut le 1er à traduire les vers latins en vers français, met une intéressante note pour expliquer l'origine du nom Amiel : //Ce nom (Amelius) usité aussi comme prénom, aurait, selon quelques auteurs, la même étymologie qu'Emile (Aemilius), du grec EmîXoç, flatteur, caressant. Selon d'autres, il serait plutôt emprunté à celui d'une famille très puissante chez les Goths, les Amal ou Amelè, tiré d'un radical qui a le double sens de pur, brillant, sans tache, et d'actif, infatigable (cf. Baron de Coston in Origine, étymologie et signification des noms propres & des armoiries, pp. 44 & 187). Le nom Amiel était très répandu dans les diocèses de Narbonne & Carcassonne.// Voilà qui est assez bien vu pour une simple note de cette époque où l'onomastique n'en était qu'à ses balbutiements, ce qui devait, je pense, être noté !
Grégoire XI est le dernier pape français ayant résidé en Avignon; c'est de lui dont il s'agit dans la narration du voyage de retour papal à Rome qui eut lieu entre la mi-septembre de l'année 1376 et la mi-janvier 1377.
-1- **Le cadre historique **:
Mais auparavant il est utile de connaitre les raisons de ce retour : Nous sommes donc à Avignon ou plutôt les papes sont installés près du Rhône depuis Philippe-le-Bel et l'affaire du "soufflet" de Pierre de Nogaret au début du XIVème S. Se sont succédé sur le Rocher des Doms des papes français, tous occitans. Nous voici arrivés en août 1376, le pape Grégoire XI, homme scrupuleux mais énergique, fin diplomate mais pontife préoccupé par sa mission sur terre, se trouve face à un cas des plus épineux comme jamais il se fut posé à un pape. Depuis donc trois quarts de siècle le gouvernement universel de l'église du Christ avait quitté son siège immémorial romain et les motifs politiques qui l'avaient acculé à cet exode indiqués ci-dessus n'existent plus. La place du chef suprême, successeur de St Pierre, est à Rome, il le sait. Son prédécesseur, un saint pourtant, avait bien fait un essai dans la ville du Latium mais il n'a pu s'y réinstaller tant il y avait d'obstacles en Italie à ce retour d'une papauté triomphante. Lui, Grégoire, devait y réussir ! Ste Brigitte (qu'il canonisa) le lui avait prédit alors qu'il était jeune cardinal; Pétrarque lui en avait parlé et la future Ste Catherine de Sienne est venue le lui répéter à Avignon même. Depuis deux mois et demi elle est là, l'encourageant à exécuter enfin sa décision longuement réfléchie et manifestée. Et bien que pour le roi de France et les français ce départ soit une perte de prestige, l'immense cortège s'embarquera enfin rapidement...
-2- **Le récit **:
Parti d'Avignon le 13 Septembre pour gagner la côte, la suite papale parviendra par la mer à Ostie, le port de Rome, remontera par le Tibre jusqu'à la ville éternelle où le cortège mettra le pied le 17 janvier suivant seulement. Un long voyage en cabotage ponctué de nombreuses escales que le cardinal Pierre Amiel se plaira à raconter en un poème de vers latins assez truculents; ainsi ce haut prélat si proche de la personne du pape, chanta-t-il la marche triomphale vers Rome du chef de tous les chrétiens en une relation en vers d'une longueur telle que on a pu la comparer, toutes proportions gardées, à l'Eneide de Virgile, une imitation de l'Enéide qui a bel et bien trouvé son poète, son Virgile ou son Scarron comme l'on voudra, en la personne de ce cardinal originaire de la haute vallée de l'Aude, fort important et respectable, qui fut si près de papes français et du sud. Pourtant ce sont des vers bien ignorés de nos jours, perdus en de massifs recueils de textes bien plus austères, que Emile Perrier a traduit seulement en 1911 en un récit de langue française très coloré et précédé d'un avant-propos savoureux où la personnalité du prélat-poète est reconnue et affirmée d'une belle façon. Tour à tour il nous le montre ému et sensible, un tantinet porté sur les plaisirs de la bouche et se plaisant à décrire, avec des épithètes gourmandes, les repas offerts à la Cour Pontificale itinérante. Ce qui fait que l'itinéraire décrit par Pierre Amiel a un intérêt incontestable et qu'il nous apparait comme un rare et curieux documentaire de géographie gastronomique de ce troisième tiers du XIVème S. ce qui, vous en conviendrez, est très en avance sur son temps.
-3- **Description générale de l'itinéraire **:
Le fameux itinéraire présente des traits saillants et remarquables mêlés donc à d'ingénieuses frivolités. Il abonde en tableaux pittoresques, en descriptions agréables, en particularités locales d'un incontestable intérêt historique. C'est un poème chrétien dont la forme est imitée de l'Antiquité païenne. On y rencontre sans problème particulier les saints du paradis en compagnie des dieux de l'Olympe ! Voilà en quelques lignes la description du poème dont Perrier fait une étude critique très juste et concise pourtant :
Sur son intérêt historique et géographique on retiendra l'histoire des mœurs et la vraie douleur qu'éprouva Pierre Amiel d'avoir à quitter la Provence; une douleur qui s'exhale en des vers remarquables. De même le cabotage interminable de port en port sur la Méditerranée qui lui permet de décrire toute la côte jusqu'à la remontée terminale du fleuve latin en galère et l'arrivée en grande pompe à Rome. Pourtant la description géographique est brève lors de chaque escale, tout comme la description spirituelle de tous les incidents de voyage; y sont jugés aussi les villes et les peuples rencontrés : le joyeux Amiel n'aime pas trop, par exemple, la noblesse commerçante et le fait sentir aux génois souvent en délicatesse avec le Saint-Siège. Enfin beaucoup d'observations prises sur le vif parsèment le récit, des détails précis et pittoresques, comme un peintre peut le faire sur sa toile, égayent les vers, la traduction française magnifiant l'original latin nous faisant accéder d'autant mieux au plaisir délicieux du texte latin original, sans compter les annotations que le traducteur n'a pas plaint pour exalter un texte qui, finalement ne fait pas son âge.
(=> "Annales de Provence" 1911; "Le voyage de ...ramenant la papauté d'Avignon à Rome (1376-1377)" P. Ronzy Institut Français, 1952; pour la situation à Avignon "Canonisation de Charles de Blois" N.M-D Boulet in Revue d'Histoire de l'Eglise de France" Année 1942, Vol.28, n°144, pp. 217-224).
-4- **Quelques aspects savoureux **:
* //Une sensualité gastronomique bien humaine// : Il sait trouver des adoucissements à ses tribulations dans de plantureux festins (crapulum) offerts par la population à la cour lors des étapes en Provence et les escales dans les ports méditerranéens. Une table richement servie (magnifice gemmatis ferculis), de succulents repas (convivia grata), l'abondance des mets (plurima fercula), la variété des vins (multiplicia pocula, vina alba, deliciosa, rubra invisa), leur choix dont des crus (vina electa), la quantité des fruits (fructuum copiositate nimia), voire même lorsqu'il s'agit d'un léger déjeuner (leve prandium) pourvu toutefois que le vin soit agréable ! (verum tamen merum dulce) : voilà qui ne peut qu'avoir raison d'éphémères soucis, non ? Tout ragaillardi par la bonne chère (cibo roboratus) il peut franchement se reprendre à espérer des jours meilleurs....à Rome.
* //Bien humaine aussi son admiration de la beauté// : Observateur précis et méticuleux, réaliste à sa manière, Pierre Amiel ne rougira point, chemin faisant, d'admirer le joli minois des femmes (feminibus) d'Auriol par ex.; à Marseille il célèbrera sans réticence la beauté grecque, pleine de charme, des descendants de Protis (dominorum et mulierum speciositas amabilis). Il aime le parfum des roses (rosarum flores), la douce musique comme l'éclat des fanfares (tubis clangentibus); il se complait à entendre les histrions débiter leurs fadaises; le beau l'attire sous toutes ses formes. A son avis la vie vaut la peine d'être vécue (!) et, pour le reste il s'en rapporte tout bonnement à la Miséricorde Divine !!
-5- **En conclusion** :
Nourri de l'esprit des poètes antiques et pénétré de la doctrine évangélique, Pierre Amiel s'est appliqué à reproduire, avec leurs pinceaux si différents, les principales scènes de l'odyssée papale dont il fut le précieux témoin oculaire. La vérité, que le prisme d'une imagination toute méridionale a embellie de ses vives couleurs, n'en reste pas moins vraie. Aussi l'œuvre du moine augustin, en dépit de sa forme poétique, peut-elle revendiquer à bon droit le titre de document historique exceptionnel.
-6- **Et après ?** :
Mais ce retour, une fois la pompe passée, sera suivi de nombreuses luttes armées pour une réinstallation effective dans ses Etats, du Pape en Italie; Grégoire pensa même revenir à Avignon. Enfin il réussit à s'imposer chez lui et convoqua à Rome une sorte de Congrès Européen quand il mourut, quatorze mois à peine après ce retour romain. S'ouvrit alors une longue période de tribulations pour l'église, sur fond de luttes d'influences des puissants européens; il y eut pendant près de 40 ans, alors que l'Europe était plongée dans la Guerre de Cent Ans, un pape romain et un pape à Avignon, c'est ce que l'on a appelé le Grand Schisme d'Occident dont les conséquences furent l'apparition du gallicanisme et le développement de la Réforme Protestante. On sort enfin du moyen-âge et de nouveaux temps, pré-modernes s'annoncent avec la Renaissance qui éclot en Italie au XVème S.
-7- **Sur son nom** :
Il y a eu de nombreuses études sur cette oeuvre très originale; l'une d'elles parue dans les Mémoires de l'Académie des Sc. Belles-Lettres & Arts de Marseille en 1908, rédigée par E. Perrier, qui fut le 1er à traduire les vers latins en vers français, met une intéressante note pour expliquer l'origine du nom Amiel : //Ce nom (Amelius) usité aussi comme prénom, aurait, selon quelques auteurs, la même étymologie qu'Emile (Aemilius), du grec EmîXoç, flatteur, caressant. Selon d'autres, il serait plutôt emprunté à celui d'une famille très puissante chez les Goths, les Amal ou Amelè, tiré d'un radical qui a le double sens de pur, brillant, sans tache, et d'actif, infatigable (cf. Baron de Coston in Origine, étymologie et signification des noms propres & des armoiries, pp. 44 & 187). Le nom Amiel était très répandu dans les diocèses de Narbonne & Carcassonne.// Voilà qui est assez bien vu pour une simple note de cette époque où l'onomastique n'en était qu'à ses balbutiements, ce qui devait, je pense, être noté !