BARBARA AMIEL Journaliste :
De son nom exact Barbara Joan Estelle Amiel, elle nait à Watford, en Grande-Bretagne, en 1940 dans une famille juive. Elle va avoir une enfance et une adolescence difficiles marquées par le divorce de ses parents et le suicide de son père en 1956; sa mère se remaria et elle dut suivre sa mère et son beau-père au canada où ils décidèrent de s'installer. Elle s'enfuit de la maison familiale alors qu'elle n'a que 14 ans. Plus tard elle étudiera la philosophie et l'anglais à l'Université de Toronto. Sa vie d'adulte va aussi subir de nombreux soubresauts: elle se marie pas moins de quatre fois; par son dernier et actuel époux elle devient Lady Black of Crossharbour, son nouvel compagnon étant un Lord anglais avec qui elle convole en 1992; mais cette notoriété n'est qu'une façade pour un homme qui sera condamné pour fraude aux Usa en 2007.
Toute sa vie elle sera dans les médias. Longtemps chroniqueuse pour la revue Maclean's elle deviendra vice-présidente de Hollinger Inc. Dans les années 1970 elle sera journaliste pour la chaîne de télévision CBC (Canadian Brodcasting Corp.) et travaille aussi pour son propre compte. Elle devient ensuite chroniqueuse au Toronto Sun dans les années 1980-90 et en même temps rédactrice en chef du quotidien de 1983 à 1985 avant de revenir en Grande-Bretagne.
Au Royaume-Uni elle va tenir des chroniques pour le Times et le Sunday Times puis passera au Daily Telegraph qui est possédé par son nouveau mari Lord Black. Elle a reçu pour son travail journalistique le fameux Prix Edgar Allan Poe au titre du meilleur livre d'enquête.
Ses origines juives l'ont incité à s'opposer fermement à l'antisémitisme comme à l'anti-israëlisme. En France son nom a été entendu en décembre 2001 lors d'une controverse qu'elle déclencha par des commentaires virulents qu'elle écrivit dans The Spectator à l'encontre d'un diplomate français qui avait maladroitement assimilé le pays juif à un "petit pays merdeux". Toutefois, une décennie auparavant, en 1992, c'est par une défense inattendue de David Irving qu'elle se fera surtout remarquer; cet homme étant un adepte du négationnisme historique niant l'holocauste nazi; une attitude bizarre qu'elle renouvèlera en défendant les points de vue d'un certain Jean-Marie Le Pen, que l'on connait bien en France pour des incartades similaires.
En 2003 elle attaque les reportages faits des nouvelles de la BBC, les décrivant comme une "mauvaise farce" depuis des décennies. En 2004 elle perd son emploi au Daily Telegraph suite à un conflit interne avec l'éditeur. En 2005 elle revient comme chroniqueuse au Maclean's de ses débuts au Canada où elle rédige toujours en 2014 sa chronique.
Concernant les démêlées de son noble époux anglais avec la justice américaine, elle le soutiendra, allant jusqu'à publier après son jugement une défense de celui-ci d'abord dans le Maclean's canadien puis dans le Sunday Times anglais, articles dans lesquels elle s'estime aussi victime d'une grande injustice, critiquant le système judiciaire américain qui a injustement d'après elle condamné son mari à 6 ans et demi de prison. Le Lord anglais sera effectivement emprisonné au Pénitencier de Floride de 2008 à 2012 !