ZABALA Surnom de JEAN AMEIL Résistant Lozérien :
Jean Ameil est né à Clermont-Ferrand (63) en 1916. Jeune inspecteur de police lorsqu'éclate la 2ème guerre mondiale, il va entendre dans le sens actif du verbe l'appel du Général de Gaulle en juin 1940 et passera rapidement dans la Résistance. Il participe aux premiers coups de main du corps-franc du Puy-de-Dôme puis aux premiers parachutages et même à l'évasion du général De Lattre de Tassigny. Au maquis du Mont Mouchet il est chargé de la sécurité militaire puis passera au maquis de Lozère où il aura la même charge. "D'un sens patriotique très haut, d'un courage au-dessus de tout éloge, volontaire pour les missions les plus périlleuses, il est un héros authentique des maquis."
Pendant l'été 1944 le capitaine Zabala, ainsi sera-t-il nommé, alors responsable de la sécurité du maquis FFI de Haute-Lozère, effectue avec ses adjoints de nombreuses investigations et opère de nombreuses arrestations. Il fait partie du tribunal militaire de ce maquis siégeant souvent en conseil de guerre et, de ce fait, il participe aux condamnations du tribunal; ces condamnations pouvant aller jusqu'à l'exécution des condamnés, notamment à Courbettes. Elles lui vaudront de violentes attaques à la Libération. Pourtant après enquête il lui arrive de libérer des personnes injustement arrêtées. Il confondra le traître Olivier Godbille comme ayant provoqué la mort de jeunes maquisards à Barjac. Il continuera ses investigations pour le compte du tribunal militaire de Lozère à Mende après la libération de la préfecture lozérienne, puis pour la Cour de Justice après le 10 octobre 1944. Très méticuleux et prudent il fait signer des décharges pour tous les objets saisis puis restitués aux prisonniers libérés ou à leur famille. En février 1945 le commandant de la subdivision militaire de la Lozère soutiendra formellement l'honnêteté intellectuelle et la probité de Jean Ameil contre ses détracteurs. Après le conflit on le retrouve distillateur à Riom (63); il est alors inculpé d'assassinats, coups et blessures volontaires, vols, arrestations arbitraires et complicité dans ces infractions par le juge d'instruction militaire auprès du tribunal militaire permanent de Marseille; ses adjoints seront jugés avec lui. Dans les attendus des conclusions de ce procès il est noté que le but est la sécurité que devaient assurer ces maquis, qu'il y eut effectivement des violences volontaires sur des prisonniers mais également que les exécutions, violences "aient été inspirées par des motifs d'intérêt personnel, de lucre ou de vengeance, et qu'au contraire, il semble que le conseil de guerre ait commis ces actes dans l'esprit de servir la cause de la Libération définitive du territoire français... qu'en l'état il n'y avait pas lieu de poursuivre ". Et une ordonnance de non-lieu vint clore définitivement la polémique qui n'aurait pas du entacher la notoriété de ces hommes et de leur chef, Jean Ameil dit Zabala pouvait enfin marcher la tête haute. Il décèdera le 15 Octobre 1982 à Riom.