VINCENT AMIEL-FOURTAS Déporté dans le TRAIN DE LA MORT :
Le convoi 7909 a embarqué plus de deux mille hommes afin de les déporter dans les camps. Ce train a reçu la sinistre appellation de "Train de la Mort" en raison des conditions terribles de transport qui furent imposées à ce triste convoi : Parti le 2 Juillet 1944 il ne parvint à destination de Dachau que le 5 Juillet vers 15h. Peut-on même imaginer les souffrances que ces humains ont enduré; pensons seulement à leur nombre dans les wagons, le manque d'espace, d'air, de boisson et de nourriture, la nécessité de faire leurs besoins, les odeurs, la promiscuité, ...les morts enfin. On estime à plus de cinq cent ceux qui décédèrent pendant le trajet, dont les corps ont attendu parmi les vivants d'être débarqués seulement à la destination finale. Je ne sais pas pourquoi mais cela me fait penser en écrivant ces lignes au temps de l'inquisition contre les cathares, il y a de ça huit siècles, où les religieux inquisiteurs faisaient déterrer les suspects morts enterrés dans les cimetières catholiques, car ils n'avaient pas droit à "demeurer" dans la terre consacrée, et leurs ossements (voire plus) étaient brûlés devant leurs proches et ceux de la communauté obligatoirement assemblée sur leur ordre. L'humanisme et autres valeurs dites nobles n'auraient-elles fait que du surplace pendant tout ce temps ?
Parmi ceux qui parvinrent à la dernière destination de leur vie par ce convoi, j'ai trouvé le nom de Vincent Amiel-Fourtas, né en 1891 à Le Port, en Ariège, à qui fut "attribué" par les comptables nazis le n° 77681. J'ai déjà eu l'occasion de dire la signification du numéro remplaçant le seul bien qui restait à ces pauvres hères, tuant en quelque sorte leur identité humaine en les rabaissant au rang inférieur d'un animal même pas domestique, car lui souvent a un nom. Vincent Amiel-Fourtas, nom que je veux répéter, les Amiel-Fourtas sont bien connus encore de nos jours en Ariège, Vincent Amiel-Fourtas est mort enfin à Dachau la date indiquée est celle du 16 Janvier 1945.