RENE AMIEL Résistant des Hautes-Pyrénées :
Appartenant au Corps-Franc Pomiès, cet homme est l'un des deux résistants à qui est dédiée la stèle du Bois de Sévignacq-Meyrac, au sud de Pau et à l'ouest de Lourdes.
Alors que son jeune camarade Laborde fut tué là le 14 Juin 1944, il fut pour sa part 'seulement' mutilé à cette occasion par les troupes nazies en déroute et parvint à s'en sortir vivant; mais il fut repris dès le lendemain à Idron, dans la banlieue de Pau. La stèle porte explicitement cette mention de 'mutilé'.
Et alors qu'il était déjà blessé, il fut fusillé avec trois autres de ses camarades résistants dans le Bois du Lannot, à Idron, le 15 Juin 1944. On connaît la cruauté des allemands en pareil cas: ils durent creuser leur propre tombe auparavant ! Tous étaient Officiers de Police à Pau, un 5ème ne put être identifié. Une stèle commémorant leur sacrifice fut érigée dès Juin 1946 sur la place du village, puis un autre hommage sous la forme d'une colonne de pierre tronquée symbolisant l'élan de leur vie brutalement interrompue fut dressée sur le lieu même de leur supplice en 1977; le nom de Chemin des Fusillés fut aussi attribué à la voie qui conduit à ce lieu de mémoire. C'est là sans doute un rare exemple de mention de résistant sur trois monuments à la fois.
NB : Le résistant inconnu vient d'être identifié en 2018, dont acte.
LUCIEN AMIEL Résistant de la Marne :
Lucien Amiel est né en 1894 à Vitry-le-François; il fera carrière dans les Chemins de Fer; comme beaucoup de cheminots il entrera en résistance lors du 2ème conflit mondial. Avec huit de ses collègues de la gare d'Epernay il sera arrêté et mourra en déportation le 15 Février 1945 à Janowitz, en Tchécoslovaquie. Comme dans beaucoup de gares de France une plaque citant son nom et celui de ses camarades a été apposée sur un mur de cette station de chemin de fer et un hommage leur est rendu régulièrement tous les ans.