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La scène se passe dans le Lot-et-Garonne; une forte colonne de la wehrmacht, l'armée allemande, précédée de voitures de la gestapo (la police) comportant des indicateurs zélés et collaborateurs, va se livrer à un raid terrestre sur des familles soupçonnées d'aider ou d'appartenir à la Résistance. Ce sont là des actes de dernier recours face à la déferlante qui va enfin s'abattre sur eux dans peu de temps; les loups sont aux abois et leurs méfaits horribles commis sur la population civile ne peuvent et ne doivent être ni pardonnés ni oubliés.
Ce raid de vautours sur des proies sans défenses va s'abattre en ce 4 Juin 1944 sur les villages de Bazens, Aiguillon, Galapian, dans la zone de la confluence du Lot et de la Garonne, à 20km et au nord-est d'Agen. Après des exactions à Bazens et Galapian la colonne punitive se dirige vers le lieu-dit "Misères", la ferme de Julien Amiel, située à peu de distance de cette dernière localité; il y a en effet, les collabos et autre milice sont bien au courant, une planque de résistants dans cette ferme. Maurice Amiel, âgé d'à peine 17 ans est arrêté. Dans la maison où tout est fouillé et mis sans dessus dessous, puis aussi pillé, les allemands trouvent un révolver et des tracts. Maurice va alors être tabassé, pendu par les poignets, enfin torturé devant sa famille atterrée. Mais malgré ses souffrances le brave Maurice ne trahira pas la Résistance ! Son père Julien rentrant à la ferme est aussitôt lui aussi arrêté. La colonne se rendra alors à la ferme où il habite, nommée "Burthes" (2km au nord de Misères) où est hébergé un responsable des Francs Tireurs et Partisans nommé 'Paul'; mais celui-ci, heureusement pour lui, était parti en mission.
Avec Jean Amiel, Julien et Maurice Amiel seront déportés à Buchenwald : Julien ne reviendra pas; Jean et Maurice, plus jeunes tiendront le coup et reviendront à la Libération des camps, en 1945.
Et dire que tout cela eut lieu deux jours à peine seulement avant le Débarquement du 6 Juin 1944 ! Ces faits réels sont comme un triste exemple de ce que l'horrible division Das Reich put commettre comme massacres complètement inutiles et gratuits dans sa course, fuyant devant la défaite, notamment en traversant le Massif Central, à Tulle et à Oradour-sur-Glane, mais il y en eut beaucoup d'autres.
